J'ATTENDS VOS COMMENTAIRES AVANT DE CONTINUER, MERCI !!!


L'idée m'est venue récemment et a beaucoup mûri depuis dans ma sale caboche vérolée de Sith pas frais : faire un Infinities The Jedi Order basé sur notre RP et développant la section de ce RP non encore abordée (la retraite Sith et la préparation de la Seconde Croisade Sith donc). Mais comme cet acte en lui-même n'est pas bien utile, j'ai décidé de le faire... sous forme humoristique, de parodie.

Pour info, un Infinities est un récit qui aborde, sur un cadre d'éléments réels (les films de la saga Star Wars par exemple), les événements y ayant cours mais de façon à voir comment ils se seraient enchaînés si... Divers éléments inventés sont incorprorés au récit réel afin de changer son cours et donc sa résolution, afin de voir de façon amusante ce qui ce serait produit alors. Par exemple, si l'Etoile Noire n'avait pas été détruite lors de la Bataille de Yavin IV ; si Luke était mort dans la tempête sur Hoth, etc...

Ici, j'ai pris notre RP déjà construit (la Première Croisade, aussi scénario de la BD en cours par Cedious), qui m'a servi de base pour situer mon action juste après la fin de ce RP (la fin de la BD donc) et inventer à partir de là la suite, mais de façon humoristique, parodiant je l'espère avec efficacité et malice tous les personnages et événements présents dans le RP. Vous y faites donc tous au moins une apparition. Ceci avec moult clins d'oeil que beaucoup, je pense, surtout les plus actifs d'entre vous, sauront reconnaître : clins d'oeil à nos délires tenaces, aux traits de caractère notables de chacun, aux caractéristiques marquantes, etc...

Bref, je vous laisse découvrir cela. Voici donc le début de ce petit essai, qui sera peut-être court, peut-être long, je ne sais pas trop encore, même si j'ai l'esssentiel de l'histoire bien en tête. C'est écrit simplement, de sorte à se focaliser surtout sur l'humour que j'ai voulu très présent.

Bonne dégustation, j'attends vos avis !

CHAPITRE I


Dans cette Galaxie qui est la nôtre, tout en haut de la chaîne alimentaire, il y a la Force. La Force, c’est une énergie super… Vraiment super… Voilà voilà…

Comment ça « pouvez-vous mieux la définir ? » ? Ne m’embrouillez pas…

Bon, donc la Force en premier. Puis les planètes, avec des gens dessus, tous différents (ça commence déjà à être chiant). Puis donc, comme elle se faisait chier, la Force s’est modelée de gentils petits serviteurs, nobles et dévoués, les Jedi. Tout allait bien, plus ou moins, mais là, patatrac, talatataaaa !!! sont apparus les Sith, des péquenauds vilains et défigurés pas trop d’accord avec les Jedi (mais on sait pas pourquoi). Ca a commencé à se taper dessus, tout ça.
A partir de là, ça a vraiment été le merdier…


1000 ans ont passé depuis la très pitoyable Bataille de Yavin IV, qui avait vu, au moins pour la 1452627800,153²*(4x-2/s’) fois, les vilaines Forces du Chaos défaites des mains habiles et toutes douces des gentils-Rebelles-qui-feraient-pas-de-mal-à-une-mouche (sauf, peut-être, si ledit insecte portait présentement un uniforme sombre, des gants et des bottes de cuir noirs… ou s’il était sado-maso).
Au cours de cette terrrrriiiible Bataille (le grand B insiste sur la terrrrriiiiibilité incroyable de cette Bataille, toujours avec un grand B, vous me suivez ?), les gentils ont délivré la Galaxie des méchants en détruisant leur terrrriiiiible superarme qui coûtait ‘achement cher, sauvant ainsi leurs fesses roussies, et accessoirement celles de toute une Galaxie sur le point de se libérer de ses chaînes (quand on vous dit que toute cette histoire repose sur des traditions obscures…).

Bref. A partir de là, plus personne n’a rien compris à ce qui se passait dans cette foutue Galaxie, les gentils se sont mis à être un peu méchants des fois (parce qu’ils tuaient trop de méchants, ce qui selon Freud relève de la pathologie inconsciente, enfin presque), et les méchants, eux, ont vaillamment tenté de protester à cette usurpation frauduleuse d’identité pour garder un pouvoir qu’ils n’avaient très vite plus mais qu’ils se croyaient toujours capables de reprendre, parce que non mais sans blague. Quel merdier…

Pour finir, l'Histoire elle-même, qui commençait à se faire vraiment chier, a décidé de faire un grand bond en avant pour tout remettre au compteur. Mais elle s’est un peu paumée dans les chiffres, si bien qu’on sait plus exactement, en fait. Bon, ce qu’il y a quand même de sûr, c’est que :
- il y a toujours des méchants et des gentils : des Sith (beaucoup), des Jedi (autant que les Sith) ; et que les Sith, ils ont un Empire, et les Jedi, une République Démocrate Galactique (on sait pas trop, peut-être aussi un peu Fédérale, là aussi c’est le merdier) ;
- que les Sith viennent d’essayer de voler le leadership aux Jedi, qui eux faisaient plus la guerre parce qu’ils croyaient que les Sith étaient partis fâchés de leur dernière joute commune, alors qu’en fait il y avait juste pouce. Du coup, ils se sont pris une sacrée raclée, car les Sith ils rigolent pas avec ces choses-là ;
- qu’au dernier moment, pendant l’assaut sur Coruscant, alors qu’on aurait pu être enfin tranquilles, y a un Sith (jamais dénoncé) qui s’est pris les pieds dans un tapis au Temple Jedi. Et ça, c’était pas prévu. Du coup, la moitié du Temple s’est écroulée. Allergiques à la poussière occasionnée, les Sith ont préféré tout arrêter et rentrer chez eux. Mais ils ont juré qu’ils se vengeraient. Et c’est à nouveau le merdier…

Tout ça pour dire que l’Histoire, ben elle s’est bien vautrée. Parce que c’est vrai quoi, ‘faut pas emmerder la volonté de la Force. Et pis nous, ben on se retrouve au milieu, acteurs involontaires de cette héroïque mais tragique épopée interstellaire qui…
Oh et puis merde.





Le Temple Jedi en ruines (à moitié), le lendemain de l’attaque foirée des Sith sur Coruscant.

En cette belle et radieuse matinée juste obscurcie par les fumées noires des feux encore embrasés un peu partout, une foule de journalistes de toutes espèces s’est massée à l’entrée du Temple, piétinant les cadavres et les Jedi qui les ramassaient, malgré leurs protestations (celles des Jedi qui les ramassaient hein, pas des morts, c’est évident ; c’est pas une parodie ici, allez voir Space Movie…).
Quelques Jedi haut placés et passablement cramés, des Maîtres du (bon) Conseil (haha) notamment, sont rassemblés devant les ruines afin de contenir le flot avide d’écrivains pour feuilles de chou.

- S’il vous plaît, messieurs, s’il vous plaît… Allons, allons ! Calmez-vous ! CALMEZ-VOUS, BORDEL DE… !!!

- Maître Kordo, je ne crois pas que cela soit approprié…

- Hum… Vous avez raison, Maître Ti. BON, LE PROCHAIN QUI BOUGE, J’LUI EN COLLE UNE !!!

Arrive un autre Jedi, tenant au bout d’une laisse un drôle d’animal court sur pattes, à queue touffue, laisse que ladite bête tire furieusement en émettant de petits grognements secs assez ridicules.

- Qu’est-ce qui se passe, les enfants ?

- Oh, Maître Jad’den ! Vous tombez bien. Maître Kordo venait justement de dire poliment à ces gentlemen de regagner leurs speeders. Oh, mais vous avez amené votre furet !

- Oui, il n’avait pas eu l’occasion de se dégourdir depuis hier, et je crois bien que toutes ces fesses Sith lui sont restées sur l’estomac. Un vrai futur Padawan, mon Spick ! Tu aurais dû le voir, dans la mêlée, à sauter en mordant tout ce qui bouge !

- Hum… vous n’envisagez quand même pas de le former ?

- Ben… Si. Pourquoi ?

- Oh… Comme ça.

- Monsieur Kordo, Monsieur Kordo, un petit mot s’il vous plaît, un seul… Que pensez-vous des réactions des habitants Coruscanti qui, suite au fiasco qu’a failli être la Bataille de Coruscant, ont récemment taxé les Jedi d’hurluberlus ?

- RAAAAAAAAAHHHH !!!!

- Venez, Maître Ti. Laissons Maître Kordo et ces messieurs converser entre gentlemen…


Plus tard, dans la Salle du (bon) Conseil (haha), tout juste remise à neuf.
Sont déjà réunis plusieurs des Maîtres du Conseil, lavés et rasés de frais. Malgré le bien-être que cette sensation de propreté devrait procurer, tous affichent des mines sombres.
Jad’den Korr ouvre la séance, son furet sur le crâne, comme le veut la coutume Jedi concernant le port du furet réglementaire pour tous les Aînés du Conseil à travers les âges. Règle stricte et inviolable que certains tentèrent bien de percer en se coiffant d’ysalamaris, bêtes jugées plus… Star Wars.
Mais Jad’den Korr veillait à respecter la tadition.

- Messieurs, je déclare cette séance ouverte ! Euh… Maître Anye ? What the f *ck ‘r u doin’ ?!

- Mes mots croisés, Maître Korr. Comme d’habitude.

- Ah… oui, c’est vrai. Où avais-je la tête…

- C’est vous-même qui avez dit de ne pas interrompre nos habitudes malgré le chaos ambiant, etc… Question d’ordre et de moral des troupes, blablabla. Alors voilà, je fais mes mots croisés hebdomadaires. Normalement, j’aurais dû les avoir finis hier, mais avec le contretemps majeur qui est survenu, l’attaque, etc… J’ai déjà manqué mon émission cuisine du Samedi, voyez-vous. Saleté de Sith…

-Nous comprenons tous, cher doyen. N’hésitez pas à interrompre notre séance pour tout commentaire pertinent, voire même nous demander de parler moins fort. Nous sommes à votre entière disposition.

Sur ces entrefaites arrive le Maître Plo Tyvokka, la bure serrée sous un petit tablier en fine dentelle blanche portant l’inscription « Come to the Dark Side… We have Cookies ». Un souvenir de guerre.
Plo Tyvokka porte à bout de bras un plateau chargé d’une théière fumante, d’une demi-douzaine de tasses minuscules et de toute une fournée de gâteaux secs.

-Youhou, les copains ! Oh, Maître Anye ! Mlle Jya, la concièrge-infirmière-intendante-bibliothécaire-trésorière-architecte-gourou du 4ème m’a informé que vous étiez tombé dans l’escalier en venant ici ! Vous allez bien ? Tenez, ceci est pour vous ! J’y ai mis tout mon cœur.

Plo Tyvokka pose le plateau sur un petit coussin à côté du doyen, plongé dans son intense effort intellectuel hebdomadaire en grommelant de temps à autre quelque commentaire bien senti sur « l’éditeur incompétent de pareil amas d’incongruités ».
Il ne paraît pas avoir entendu Tyvokka, qui va donc s’asseoir, bougon. Maître Korr reprend.

- Mais j’y pense, il manque toujours Maître Kordo ?

- Aux dernières nouvelles, il était toujours à l’entrée avec les paparazzis.

Et en effet arrive Maître Kordo, sa bure déchirée, les cheveux et la barbe en bataille, le visage et les mains couverts de taches de sang séché, une lueur hagarde dans le regard. Il semble boiter un peu de la jambe gauche.

- Maître Kordo, nous vous attendions ! Tout s’est bien déroulé en bas ?

- Rah ! Très bien, Maître Korr. Je me suis imaginé tous ces pochtrons comme s’il étaient des stormtroopers impériaux, rien de tel pour me motiver. J’ai fait un carnage !

Tous les Maîtres acquiescent en hochant silencieusement la tête. Ils connaissent tous le penchant avéré de Maître Kordo pour les armures blanches, qui produisent chez lui le même effet qu’un tissu rouge agité devant un taureau.

- Bien. Alors cette fois, tout le monde étant là, nous pouvons commencer. Comme vous le savez, et l’avez même vécu, nous avons essuyé une attaque Sith sur la capitale même de la République Démocrate Galactique, et nous avons bien failli tout y perdre. Heureusement, la Force a encore une fois été avec nous, malgré les pertes et les… dommages occasionnés. Je pense notamment à ce somptueux tapis persan dans le Grand Hall, d’une valeur inestimable, et que l’on n’a toujours pas retrouvé à l’heure actuelle…

- Oui, c’est un bien triste deuil que celui-ci…

- Bien triste…

- Quelle tragédie…

- Mais ressaisissons-nous, mes frères. Comme le préconise le Code, nous ne devons pas nous apesantir sur le passé et ce qui n’est plus. La peine non contenue est prohibée. De même que la colère qu’elle engendre. Soyons-en tous bien conscients… SPICK, NOM DE… REVIENS ICI, TOUFFE DE POILS !! TU VAS NETTOYER AVEC TA PROPRE LANGUE CE QUE TU VIENS DE FAIRE SUR MON EPAULE !!! Hum… Excusez-moi. Le voilà parti, le lâche. Une vraie graine de Sith si je n’y prends pas garde.

- Justement, Maître Korr, parlons de ces Sith. Ce sont eux les responsables de tout ça. Enfin je veux dire… Evidemment pas de l’ « accident » de votre furet, mais…

- Je vois où vous voulez en venir, Maître Hett. Oui, nous avons eu de la chance cette fois-ci. Néanmoins, même si l’ennemi s’est replié et demeure pour l’heure sans chef, il a conservé une bonne partie de ses anciennes conquêtes. Il convient maintenant de réagir.

- Mais comment ?

- Je dois dire que je n’en sais fichtre rien... Maître Ti ?

- Hum… Nous pourrions… Non, pas ça. Ou bien peut-être… Non, c’est ridicule. Ou alors…

- On pourrait construire une sphère de métal géante avec les débris de leurs vaisseaux détruits et s’en servir contre eux ! Un genre de superlaser capable de détruire des mondes entiers, comme ça ! Fiuuccchhhh !

- Cela ne m’inspire rien de bon, si ce n’est une sensation de déjà vu. Mais je ne saurais dire quoi…

- Excusez-moi, Maîtres ?

Tous se tournèrent vers le Maître Corell Anye toujours penché sur ses grilles incomplètes.

- « Action offensive effectuée après l’attaque adverse ; action de passer de la défensive à l’offensive »… En 13 lettres… Bon sang, j’ai beau retourner la Force dans ses moindres recoins, je n’y parviens pas. Et je vais me mettre en retard pour ma séance de remise en forme.

- Nous sommes désolés, Maître Anye, mais vous savez bien que nous avons tous abandonné toute chance d’étude supérieure lors de notre enrôlement au sein de l’Ordre.

- Grmmmblllmmm…

- Bien. L’heure est grave. Quelqu’un a-t-il une autre suggestion ?

Le silence se fait, ponctué seulement des marmonnements inintelligibles du Maître Corell Anye désormais tout transpirant, et des mâchonnements du Maître Qui-Tan Hett qui se déguste un gâteau sec.

- Vraiment personne ? Alors nous sommes perdus…

- Ca y est ! Je l’ai !!

Le Maître Corell Anye se lève d’un bond en brandissant ensemble son bouquin et sa canne-laser-stylo-télécommande-cure-dents.

- Je l’ai ! Rah, la Force est en moi !! C’est « contre-attaque », en 13 lettres. C.O.N.T.R.E.-A.T.T.A.Q.U.E. Hahaha, je vous laisse mes amis, je vais fêter ça avec ma kiné !

Il sort en clopinant et fredonnant, tout joyeux. Jad’den Korr sourit.

- Ahlala. Les charmes de la vieillesse : on se satisfait de peu…

- Il est vrai que c’était évident. Contre-attaque, en 13 lettres, C.O.N.T.R.E.-A.T.T.A.Q.U.E. Evident.

- Evident, et pourtant… Quelque chose me turlupinponpine…

- Quoi donc, Maître Korr ? Vous ne trouvez pas 13 lettres dans « contre-attaque » ?

- Contre-attaque… Contre-attaque…

Jad’den Korr a beau tourner et retourner le mot des dizaines de fois dans son cerveau rachitique, il n’arrive à rien. Pourtant, il y a bien ce doute soudain, là, bien présent. Et puis soudain…

- Nom d’un furet ! Mais c’est bien sûr ! Une contre-attaque ! Voilà ce que nous devons faire, face au repli des Sith : nous devons contre-attaquer !

- Ingénieux… Moui, cela semble probable. Bien qu’un peu tiré par les cheveux, en deça de toute extrapolation, bien sûr. Qu’en pensez-vous, mes Maîtres ?

- « Contre-attaque ». 13 lettres. Vraiment ingénieux…

- Totalement.

- Complètement.

- Sûr.

- Ne perdons pas notre temps dans des tergiversations inutiles et vaines, mes frères ! Allons, la contre-attaque nous attend !

Tous se lèvent et commencent à sortir. Soudain, le Maître Josh’ua Ti s’arrête net, pris d’un grand désarroi.

- Mes frères, il me vient une question soudainement. En quoi cela consiste, « contre-attaque » ?

Ils ne savent quoi répondre et sont sur le cul.




(à suivre)

CHAPITRE II


Il a mal, le Seigneur Noir. Il a mal, parce que sa brillante Croisade a lamentablement échoué, si près du but. Il a mal, parce que toute l’œuvre de sa vie est à refaire. Et surtout, il a mal…

- …A CAUSE DE CETTE CONNERIE D’ENTORSE !!!

A ses pieds, son valet de chambre, officiellement Haut-Diplomate, Darth Shooter, resserre sa prise sur le bandage qu’il est en train de nouer à la cheville de son Maître. Et il essaie tant bien que mal de calmer ses tremblements pitoyables, ainsi que le flux de bile qui lui monte à la gorge…
Trop tard. Il n’est pas encore assez puissant dans la Force.

- Crévindiou de nom de… SHOOTER !!! Mes bottes ! Mes magnifiques bottes de parade toutes neuves ! Sale Sith ! Va chercher un seau d’eau et un chiffon et lave-moi ça !

- Ou…Oui, Maître…

- Non ! Finis mon bandage d’abord, crétin ! Ensuite, tu iras !

- Oui, tout de suite, mon Maître… Slurrrp…

- Shooter… Qu’est-ce que tu fais ?!

- Je lèche la semelle de Votre Seigneurie Sombriminale afin de la débarrasser des derniers résidus de mon incompétente personne.

- Va donc voir ailleurs si j’y suis, misérable larve !

- Bi…Bien, Maître… Dois-je enrouler votre tapis rouge afin de vous le remettre lorsque vous…

- NON !!!

Un magistral coup de pied au cul l’envoie voir ailleurs si Darth Ventress y est. Celui-ci se rassoie sur son trône. Soudain, une voix dans son dos.

- Maître vénéré ? Me permettriez-vous de m’adresser à vous en toute humilité ?

- Idiot. Mais bien sûr que tu peux parler, Darth Janus…

- Le bain de Votre Seigneurie est prêt, Maître vénéré. Avec tous les échantillons de bains moussants exotiques ramenés de notre campagne et que j’avais faits mettre dans votre coffre-fort personnel et…

- Très bien, très bien. J’arrive de suite, le temps de faire apporter mes bottes au car-wash. C’est un modèle en acier et fonte, je ne veux pas l’abîmer.

Puis, soudain, le cerveau de Darth Ventress tilte.

- Tilt.

- Pardon, Maître vénéré ?

- Tu as bien dit que tu avais fait mettre les échantillons de bains moussants exotiques dans mon coffre-fort personnel ?

- Précisément, Votre Seigneurie.

- Et qu’as-tu fait de ce qui se trouvait déjà à l’intérieur ?

- Tous ces drôles de bidules poussiéreux ? Oh, eh bien comme tout ne serait pas rentré autrement je les ai tous virés et les ai remplacés par les échantillons. Je suis d’ailleurs assez fier de moi sur ce coup, car figurez-vous que…

- Où les as-tu mis ?!!

- Quoi ?

- MES HOLOCRONS !!!

- Oh… C’est ça, des holocrons ? Maître vénéré, pardonnez-moi ! Je ne pensais pas à mal en les jetant tous dans le conduit à ordures !

- Dix minutes, Darth Janus. Tu as dix minutes…

Au regard noir de son Maître, Darth Janus décide de ne pas trop s’attarder et d’aller voir dans le conduit à ordures si les holocrons y sont.

- Nom d’un pendu lapidé à coups de godasse… Encore heureux que ces crétins incompétents ne sachent pas l’identité du véritable responsable de la débâcle de Coruscant… Ils pourraient bien me considérer comme un des leurs.

Il regarde sa blessure à la cheville, songeur.

- Non. Il ne vaut vraiment mieux pas. Je dois faire une conférence. Eh toi, là !

- M…Moi ?

- Ouais, toi. Et non, je ne vais pas te frapper. Sauf si tu refusais d’aller convoquer tous mes Généraux dans les 5 minutes…

Le garde part comme une fusée et revient, 4 minutes 36 secondes plus tard, avec la dizaine de Généraux hauts placés qui composent l’état-major militaire de l’Ordre Sith, plus le Général en Chef Darth Kylian et les autres Seigneurs du Conclave, dont Darth Shooter blotti tout tremblant dans un coin, revenant tout juste d’être allé se faire fouetter, et Darth Janus couvert de merde de la tête aux pieds, portant dans les bras des dizaines d’holocrons poisseux.
Une fois le silence obtenu, Darth Ventress prend la parole.

- Ave. Mes chers sujets, quelle terrible épreuve avons-nous traversé. Certes, nous touchions du doigt la victoire tant attendue ; certes, nous avons tragiquement été mis en déroute à l’ultime instant ; certes, nous devons désormais tout recommencer. Mais nous allons y parvenir cette fois-ci. Il apparaît évident cependant que l’un d’entre nous a fauté durant cet assaut final sur le Temple des Jedi. Mais croyez bien que je trouverai le responsable et que je le ferai châtier de la manière la plus douloureuse qui soit. Même si pour cela je dois retourner l’Académie entière !

- C’est toi, ô Seigneur Noir !

- Plaît-il ?

- Oui ! C’est toi qui nous a fait échouer ! J’étais là, je t’ai vu !

- Darth Kylian ! Espèce de goujat malotru et parfaitement perfide ! Oserais-tu m’accuser, moi, ton Seigneur et Maître, Suzerain incontesté de tous les Sith de France et de Navarre, de Sodome et Gomorrhe, de… de… ‘fin bref. Tu oses m’accuser ?!

- J’étais là, je t’ai vu, oui je t’accuse ! Je t’accuse d’avoir commis l’ultime imprudence impardonnable, la fatale maladresse qui a mis un terme imbécile à tous nos espoirs ! Et pour le prouver, j’ai… CA !

De sa poche, Darth Kylian brandit un appareil photo numérique dernière génération. Un Samsung. Faute de goût.
Sur l’écran allumé de l’appareil est affichée une photographie représentant, de façon flagrante… sa cheville ! La même cheville, parfaitement reconnaissable à son insigne de botte plaqué or « Burn in Hell » exclusif Seigneur Noir, qu’il s’est cassée lorsqu’il s’est bêtement entravé dans ce fichu tapis persan au Temple, créant une réaction en chaîne qui a fait s’écrouler une bonne moitié de l’édifice…
Mais il n’est pas cuit. Tout simplement parce que Darth Kylian n’est pas encore cru (haha).

- Cela ne prouve absolument rien, Darth Kylian. Ca ne peut pas être moi. Tout simplement parce que ces bottes que tu vois sur ta photo… on me les a volées ! Oui, on me les a volées ! Juste avant la Croisade, et euh… Voyez ! La nouvelle paire de bottes que je me suis procurée depuis ! Un vert olive maronâtre du plus bel effet !

Il leur montre les bottes qu’il a aux pieds. Toute l’histoire est évidemment un mensonge honteux, mais le vomi séché de Darth Shooter a donné aux bottes une teinte uniforme dont personne, de là où il se trouve, ne peut attester de l’authenticité réelle.

- En conséquence, Darth Kylian, tu es un menteur et un félon ! Je te renie ! Tu quoque, fili ! Ave, Maria ! Et toutes ces sortes de choses… Puisque tu es une forte tête, tu iras rejoindre tes prédécesseurs dans mon placard à chaussures !

- Non !! Pitié, Seigneur, ayez pitié ! Pas le placard à chaussures !

L’assemblée retient son souffle. Tous se souviennent des histoires terribles que l’on murmure à demi mots dans toute l’Académie, sur les émanations pestilentielles renfermées par ce placard que l’on dit tellement imprégné du Côté Obscur que tout ce qui s’y trouve moisit en quelques minutes.
Mais Darth Ventress est bon prince. Ou bon Seigneur, peu importe.

- Bien. Tu me sembles prêt à te soumettre à nouveau et à te repentir, vermine. Va donc voir sur ton vaisseau si ta sœur y est. Vous autres, la conférence est terminée. Travaillons dur à la préparation de notre vengeance ! Alea jacta est !

Tous se dispersent. C’est alors que Darth Ventress est pris soudain d’un élan intestinal des plus vigoureux.

- Sept heures. C’est l’heure.

Il relève d’une main fébrile le mystérieux capot incrusté de gemmes de son trône sous lui, objet de bien des fantasmes au sein de l’Académie, tout en se mettant à nu (haha). Il s’installe confortablement, puis compose.
C’est là que l’idée géniale, la clé de tout, lui vient.

- Nom d’un trou noir moisi !

Il se relève sous le coup de l’excitation, oubliant tout, papier hygiénique aux extraits naturels de Côté Obscur, chasse d’eau bénite, tout.
Par la suite, de nombreux adeptes ont pu voir, au détour d’un couloir, un vieillard à peu près sénile, petit et rabougri, à moitié nu et suivi de mystérieuses tâches sombres au sol, s’écriant d’une voix balbutiante, complètement atteint :

- J’ai trouvé !!! En 8 lettres : L.A.X.A.T.I.F.S. ! C’est la clé de tout ! Notre vengeance ! Ils vont en chier, ça c’est sûr ! Hahaha !!!

Et, au fur et à mesure qu’il s’éloigne, tous se disent qu’il faut être bien courageux pour se promener cul nu avec une chiasse pareille.



(à suivre)

la folle histoire du JO ...

Ya pas a dire, c'est genial!!

OH MON DIEU !!!!! MDR !!! trop fort mdr j'adore le passage avec Jad' !! mais d'où te viennent toutes ces idées ??!! t'es un grand malade mdrrr !!!
j'ai hâte de voir la suite !!

Ca fait longtemps que je travaille sur ce projet ^^. En fait, pour l'anecdote, j'ai pris l'habitude de noter sur un petit cahier tous les délires que l'on a pu avoir les uns avec les autres, les traits reconnaissables de chacun, etc. Ca m'a beaucoup aidé ^^.

Content que ça vous plaise, j'espère que ce sera unanime.

Darth Ventress a écrit:

Ca fait longtemps que je travaille sur ce projet ^^. En fait, pour l'anecdote, j'ai pris l'habitude de noter sur un petit cahier tous les délires que l'on a pu avoir les uns avec les autres, les traits reconnaissables de chacun, etc. Ca m'a beaucoup aidé ^^.

Content que ça vous plaise, j'espère que ce sera unanime.

Haha, vraiment génial ^^ la suite la suite

Un tres grand moment de rire !!!!!!!!!!
Comme nous tous, je dis VIVEMENT LA SUITE !!!!!!!!!!
Un grand bravo au LCN

Au Temple Jedi, dans la Grande Bibliothèque du 4ème, plus si grande que ça depuis l’effondrement…

- En v’là d’autres, les copains !

Le Maître Plo Tyvokka approche de la table autour de laquelle sont réunis les Maîtres du Conseil, excepté le Maître Corell Anye obligé de s’astreindre à sa sieste de l’après-midi. Tyvokka porte une pile de livres soigneusement étiquetés et classés, et traîne derrière lui, sans même s’en apercevoir, la Chevalier Jedi Elyanka Jya, concièrge-infirmière-intendante-bibliothécaire-trésorière-architecte-gourou du 4ème, agrippée avec force jurons à la jambe de Tyvokka par le biais d’un rouleau de scotch double face.
Tyvokka pose la pile de livres sur la table déjà encombrée. Les Maîtres autour s’y affairent avec concentration, confiants dans la Force et le café très noir.

- Alors, les enfants – Spick, arrête de grogner –, quelque chose de votre côté ?

- Rien du tout, Maître Korr.

- Le flou total.

- Peau d’zob.

- Il est vital pour notre Ordre et la Galaxie entière que nous trouvions cet élément clé – Spick, arrête j’ai dit – ; notre destin se joue ici et maintenant.

- Excusez-moi, Maître Korr…

Tous se retournent au son soudain de cette voix autoritaire si connue et crainte dans tout l’Ordre Jedi.

- Madame Jya, vous tombez très bien ! Nous vous cherchions, justement !

- C’EST MLLE JYA !!! ET LE REGLEMENT, VOUS CONNAISSEZ ?!! N’AVEZ-VOUS JAMAIS ENTENDU PARLER DE L’ARTICLE 113.4 ALINEA 5B DE LA LEGISLATION TILUVIENNE DES UTILISATIONS ET EMPRUNTS FORTUITS D’OBJETS DE BUREAU ?!!

- Euh, eh bien…

- BIEN SUR QUE NON !!! PARCE QUE VOUS ET VOS CLAMPINS, VOUS ETES CONTRE L’AUTORITE, CONTRE LE RESPECT DES REGLES DE-MO-CRA-TI-QUES DE NOTRE MODESTE MAIS Ô COMBIEN RESPLENDISSANTE REPUBLIQUE FEDER… euh… DEMOCRATE GALACTIQUE !!

- Mais, Mlle Jya…

- ET DE SURCROIT CONTRE TOUT DEBAT ?!! JE VOUS ARRETE TOUT DE SUITE : JE NE LAISSERAI PAS LA GRAINE FALLACIEUSE DU DESPOTISME ANTI-SECURITAIRE S’INSTALLER A CET ETAGE, MON ETAGE, VOUS M’ENTENDEZ ?!!

- Mais oui, parfaitement, Mad… euh Mademois… euh… Spick, ne montre pas les crocs comme ça…

- Ce que veut dire Maître Korr, c’est que nous n’avions nullement l’intention de vous offenser, Mlle Jya. Nous désirions seulement consulter vos précieuses Archives afin de sauver la Galaxie qui pourrait très bientôt périr dans un grand brasier de violence et de destruction.

- Nous vous avons cherché afin de vous demander au préalable votre permission, mais vous sembliez absente. Maintenant que vous êtes là, nous vous demandons donc humblement votre permission.

- Grrrmbblllmmm…

Mad… euh… Mlle Elyanka Jya montre maintenant autant les crocs que le furet du Maître Jad’den Korr.

- Si vous m’aviez cherchée avec un soupçon de bonne volonté, vous m’auriez trouvée à mon poste habituel, en haut de ma tour de guet à l’entrée de la Bibliothèque. Si je ne vous ai pas vus entrer plus tôt, c’est parce que j’étais occupée à superviser les travaux de reconstruction de l’aile ouest des Archives. Il convient de la remettre en état, rapidement elle aussi.

- Que contient cette Aile pour être si précieuse ?

- DES LIVRES EVIDEMMENT, QUE VOULEZ-VOUS QU’IL S’Y TROUVE D’AUTRE, SOMBRES CRETINS ?!!! Grrmmmblllmm… Mais ces fichus Padawans n’avancent pas bien vite. D’ailleurs, je vous annonce que j’ai d’ores et déjà fait annuler tous les cours d’entraînement jusqu’à nouvel ordre tant que ces bons à rien d’Apprentis n’auront pas terminé. Ca prétend vouloir trancher du Sith, et c’est même pas fichu de tenir une truelle… QUI T’A DIT DE PLUS TRAVAILLER, TOI ?!!

Un Initié avec la peau sur les os, s’étant mis à quatre pattes pour lécher avidement quelques misérables gouttes d’eau croupie au sol, se relève d’un bond terrifié et se remet fébrilement à la tâche.

- Bien, pour vous ça ira pour cette fois. Mais vous ne m’empêcherez pas de faire tout de même un vote de sanction. Et aussi un vote de redéfinition des charges et des clauses pro rata. Mais uniquement lorsque le vote préliminaire sur l’importance de la culotte courte réglementaire pour les techniciens de surface du Temple sera terminé. On est démocratique où on ne l’est pas. D’ici là, bon courage dans votre quête. ET SURTOUT, N’ABÎMEZ PAS LES LIVRES !!!

La tempête s’éloigne joyeusement en sifflotant, avec un regard vicieux à l’encontre des pauvres Apprentis reconvertis.

- Charmante personne. Spick, je…

- Je crois qu’il s’est détaché, Maître Korr.

- Pauvre Mlle Jya…

- Tant pis. Nous avons pour l’heure plus important. Allons, les enfants. Continuons de checker tout ça, nous touchons au but. L’élément clé de toute cette sombre histoire est quelque part. Je le sens.

- Quand même, Maître Korr, êtes-vous certain que ce guide obscur dont vous nous avez parlé avec tant de fougue voilà déjà 1 semaine existe bel et bien ? Un « Essai Critique, Développé et Illustré de l’Art de la Contre-Attaque à Travers les Ages »… Peut-il exister une telle chose ?

- Il le faut, les enfants. Il le faut… Checkons.

Ils checkèrent.

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Il est tard dans la Bibliothèque du 4ème au Temple Jedi. Très tard.
Trop tard.
En fait, c’est le petit matin.

- Bien… voilà… les… derniers… *rrrroooon...*

- Maître Corell nous a quittés à l’instant, on dirait.

- Montrons-nous compréhensifs, les enfants. Il a bravement accompli son devoir durant ces 30 vaillantes minutes de travail. Qui pour le porter au lit ?

Grand silence. Même les Apprentis toujours au travail se sont arrêtés. Enfin… avant que Mlle Jya, réveillée par l’absence suspecte de bruit, ne les rappelle à l’ordre.

- Eh bien… Je crois qu’il n’y a pas de mal à le laisser là pour le moment. Voyons voir la dernière pile de livres.

La tension est palpable. Les cernes profonds. Le café est épuisé, de même que les Maîtres toujours attablés. Puis, soudain…

- YESSSSS !!! Je l’ai ! Venez voir, tous !

- Enfin ! Oui, tout y est. Avec ça, nous pouvons maintenant « contre-attaquer ». Bien joué, Maître Kordo. On a vraiment fait un travail d’hurluberlu durant cette longue semaine...

- Pardon ?!

- Euh… J’ai dit le mot qui fallait pas ?

- Ne perdons pas de temps, mes Maîtres, nous avons des culs de Sith à botter !

- Je vais chercher mes bottes cloutées !

Et les préparatifs vont bon train.

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Pendant ce temps, sur une petite planète de la frontière galactique en conflit, sur les remparts d’une base Jedi avancée (un peu trop avancée d’ailleurs)…

- Pu*ain, nom d’un Ewok farci à la béchamel, dans quel merdier on s’est fourré…

- Surveille ton langage, Jacen. Tu parles comme un Sith.

- Pardon, Maître Ken’Hawk. Mais j'veux dire, merde quoi, fais ch*er pu*ain…

- Garde ton énergie pour nos ennemis, Padawan ! Ils arrivent…

- Ouais, mais censuré[@543# »47{°$£]censuré…

- Pu*ain ouais, Jacen, pu*ain ch*er, ils arrivent quoi !

- Ewan Tranor, tu n’es pas exempt de contrôle de toi non plus. Jacen, je sais maintenant de qui tu tiens.

- Maître, c’est que… Cette guerre a usé nos barrières mentales et physiques, rendant nos esprits plus réceptifs à la corruption sombre...

- Voilà ! Je préfère quand tu t’exprimes ainsi, jeune Padawan.

- Ouais, mais quand même pu*ain, ça fait ch*er…

- Jacen, rappelle-moi de te savater après la bataille. Les voilà…

A ce moment, la flotte Sith engage les forces démocrates républicaines en orbite de la planète, mais comme ces dernières sont surtout fédérales, elles n’ont aucune chance (‘faut pas déconner, les Sith c’est pas des rigolos).

Au sol, une vaste Armée Sith s’est rassemblée pour reprendre l’avant-poste des mains toutes douces des gentils démocrates républicains surtout fédéraux. Mais bien sûr, eux ils l’entendent pas de cette oreille, ni de l’autre d’ailleurs.
Oui, j’aime quand c’est chiant.

Quelques minutes/instants/heures plus tard (ben oui, on regarde rarement sa montre en pleine bataille), l’assaut Sith au sol a été contenu ; mais dans les airs, les fédéraux (plus simple comme ça) se sont faits massacrer. Enfoirés de capitalistes.

A bord d’une navette fuyant le monde devenu subitement inhabitable…

- Bon, ça ne s’est finalement pas si mal passé.

- Ouais Maître, clair !

Yorel Ken'hawk laisse son regard se perdre dans le lointain, à travers un hublot de la soute passagers bon marché (les toilettes étant à la turque).

- Tu t’es bien battu, mon Padawan. Toi aussi, Ewan. Ton Maître étant indisponible pour une durée indéterminée, je…

- C’est plus grave que ça, Maître : il est mort. Et Ewan…

- Là n’est pas la question, Padawan ! Et je te prierais de ne plus plaisanter sur un pareil sujet ! Bien, où en étais-je ? Ah, oui : j’accepte donc de te prendre en charge en attendant. Mais ta première épreuve sera de trouver dans la Force un vocabulaire approprié. Je sens beaucoup trop d’obscurité en toi. De même, j’aimerais que tu améliores quelques autres petites choses, comme ta façon de te battre… en fuyant. Ce n’est pas très efficace ni impressionnant, quoique, je dois le reconnaître, assez plein de bon sens…

- Maître, je crains que…

- Aussi, il faudrait que tu cesses cette mauvaise habitude que tu as de t’obstiner à porter des culottes courtes au lieu du traditionnel pantalon Jedi en soie dentelée. C’est l’uniforme réglementaire des techniciens de surface du Temple, ça, pas des Apprentis.

- Mais Maître, Ewan ne…

- Et je ne veux pas savoir que Mlle Jya du 4ème prône le port de cet horrible et vulgaire… « bermuda à bretelles »… sous peine de sanctions par la chair. Si je suis ton Maître de substitution jusqu’au rétablissement de ton mentor mort, il va falloir que…

- Pu*ain Maître, je vous dis qu'Ewan n’est pas avec nous !

- Quoi ?! Oh mince…

- Il a été fait prisonnier lors de l’affrontement, Maître. Ca fait ch*er…

- Ce n’est pas une raison pour dire des gros mots. Tu vas l’avoir, ta savate.

- Pu*ain, dur…



(à suivre)

Rooo, quelle vulgarité

La suite, la suite!!^^
Encore une poussée démocratique de Melle Jya le grand gourou du 4eme !!

Nice

Non mais il a un don notre Seigneur Noir quand même!
Ma femme se demandait pourquoi je me marrais tout seul devant mon écran...

J'adore! Vraiment du beau boulot!

Au plus profond de la décrépite Académie Sith de Korriban, dans une salle de torture qui fait bobo…

Une Assemblée du Conclave Noir a lieu. Les quatre Seigneurs Sith du Conclave sont réunis immobiles autour de leur Seigneur Noir Darth Ventress, lui-même gambadant excité autour d’un pauvre supplicié à l’air misérable, attaché solidement sur une sorte de siège en roc brut au centre de la pièce obscure et insalubre. Il est encore vêtu d’une tunique Jedi de couleur crème…

Une très vieille musique électronico-symphonique sentant le réchauffé, aux notes horriblement martiales, retentit soudain à plein régime dans la pièce, faisant sursauter le prisonnier.

- Ah, notre hôte Ewan Tranor se réveille enfin ! La Marche Impériale… Un vieil air issu d’un holo dépassé et insipide racontant l’histoire d’un jeune fermier qui terrasse à lui seul tout un Empire. Ah, les niaises valeurs d’antan ! Ca avait fait un carton intergalactique à l’époque… En tout cas, ce thème maléfique fait toujours autant d’effet aux esprits faibles de vous autres, Jedi. Moi, j’aime le chanter sous la douche…

- Où… où suis-je ? Vous… vous êtes…

- Des Sith, oui. S.I.T.H.S. Tu te trouves présentement dans notre demeure ancestrale, l’Académie Sith de Korriban !

- Euh… pardonnez-moi, Maître vénéré, mais… Sith, ça prend pas d’ « s ».

- Et qu’est-ce que tu en sais, toi, Darth Shooter ?! Tu peux pas la fermer quand je parle, abruti ?!

- Oui, Maître. Pardonnez-moi, Maître. Au plaisir, Maître. Permettez-moi d’aller me faire fouetter, Maître…

- Va, va. Et tire bien la chevillette en sortant.

Il sort (ou plutôt, se traîne) en chouinant.

- Hum, bien… Comme je disais donc, tu te trouves en plein cœur de notre repaire, au sein même du glorieux et resplendissant Empire Sith. Si nous t’avons capturé, c’est dans un but bien précis : tu vas avoir l’insigne honneur d’être le premier dans cette Galaxie à servir de test réel à ma nouvelle arme de destruction massive. L’arme qui mettra un point final, bref et douloureux à l’existence de ton pathétique Ordre de dresseurs de furets et d’érudits des mots-croisés. La plus maléfique invention du Côté Obscur de la Force depuis le coussin péteur…

Tous les Seigneurs Sith présents éclatent en une multitude de rires gras, emplis de résidus flasques et grumeleux, et tous sortent de leurs bures leurs propres exemplaires du tristement célèbre coussin. L’arme barbare d’une époque rebelle…

- Ces magnifiques petits jouets, couplés à une réserve individuelle portative de méthane haute pression, permettent, d’une simple pression de l’index, de déverser dans l’air ambiant une quantité concentrée mortelle de résidus organiques post-digestifs. Additionnés de diverses essences de cadavres décomposés, aussi. Tout cela, couplé aux lignes élégantes et très discrètes de ce petit bijou, fait de lui un accessoire redoutable au combat. Au début, je m’en servais pour décorer mes appartements et y diffuser une atmosphère propice à la méditation. Je m’y sentais alors comme chez moi – je suis né sur une planète agricole, dans un tas de fumier particulièrement exquis. C’était avant que je ne réalise l’incroyable potentiel de ma première invention.

Le Jedi affiche un air perplexe.

- Je vais t’en donner la preuve. Darth Shade, fais-nous donc une démonstration.

- Prout, prout, prrrooouuuttttt… PÊTT-PAF !

- AVEC le coussin, je te prie…

- Pardon, Monseigneur. Prrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr-BAOUMMMMM !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

L’air ambiant devient instantanément verdâtre. Voyant le Jedi tourner lui aussi dans des tons de vert pastel (quoique du plus bel effet), Darth Ventress ordonne d’ouvrir la porte d’entrée pour faire courant d’air. Sur le sol, une dalle s’est déchaussée totalement et, à côté, gît tout une famille de rats-taupes déjà partiellement décomposés sous la puissance du vent tueur. Les Sith, quant à eux, arborent de jolies couleurs aux pommettes.

- Divin, n’est-il pas ? Malheureusement, vois-tu, la puissance de la déflagration dépend bien trop de la maîtrise de la Force de son utilisateur. De même que l’immunité contre les effets qu’elle engendre… Combien d’Adeptes exagérément enthousiastes a-t-on retrouvé défigurés après le déballage un poil trop fébrile de leur paquetage…

Ewan s’agite violemment sur son siège.

- Le Côté Obcur n’engendre que chaos et destruction !

- Pléonasme, mon gars ! Z’avez vu, patron ? Comment j’l’ai remballé l’aut’, hé !

- On t’a pas sonné, Darth Kylian. Va donc aider Darth Shooter à s’automutiler. Darth Janus, tu vas avec lui. Si tu crois que je n’ai pas remarqué tes grimaces dans mon dos depuis tout à l’heure…

- Mais… mais non, Maître vénéré, je vous assure ! J’avais quelque chose de particulièrement irritant au fond du nez et…

- Va avec lui ou je t’apprends illico presto et les quatre fers en l’air le véritable usage d’une Lame Noire !

- Oui, oui, tout de suite, Maître vénéré…

Ils sortent en chouinant.

- Quelle équipe de bras cassés… Bon ! Trêve de blablas. Il est grand temps d’en venir aux faits. Darth Araggnus : la pilule, je te prie.

- Pardon, Monseigneur ?

- Ben oui, la pilule quoi…

- Shade, t’as entendu parler d’une pilule, toi ?

- Négatif, cousin.

- LE LAXATIF, TRIPLE IDIOT !!!

- Ah, ben oui, cette pilule-là. Tenez, Monseigneur.

Après cette révélation tonitruante, le pauvre Ewan Tranor devient particulièrement affolé.

- Je… je vous remercie, mais… tout va très bien du côté de mon transit et je…

- En es-tu bien sûr ?

- Bon… J’avoue toujours souffrir de quelques brûlures d’estomac récurrentes…

- HAHA !!! Voilà la clé de tout ! Vois-tu, mon petit Jedi, j’ai expérimenté maintes techniques au plus profond du Côté Obscur afin de dégotter la faille ultime qui me permettrait enfin de tous vous décimer, tes semblables et toi. Et je l’ai enfin trouvée. Vois-tu, il existe au centre même de l’anatomie de tout être vivant un point nodal minuscule par lequel, certes fort mystérieusement, aucune énergie quelle qu’elle soit, bonne ou mauvaise, ne transite. Autrement dit, à cet endroit bien précis, pas de midi-chloriens. Et donc… pas de Force. Un point comme qui dirait… vulnérable.

Ewan Tranor se met alors à contempler avec stupéfaction son entrejambe.

- Mais non, pas ça… Je veux parler de ton intestin grêle.

Un autre regard rempli de stupéfaction de la part du Jedi, qui n’y pige plus rien et n’en a d’ailleurs plus rien à faire depuis un moment. Tout ce qu’il veut, c’est qu’on l’achève.

- Ne t’es-tu jamais demandé pourquoi tous les êtres vivants, quelles que soient leurs races et leurs morphologies, ont tous en commun ce petit organe insignifiant et si ridiculement inerte au plus profond de leurs entrailles ? C’est parce que miraculeusement, la Force y reste absente. Un point de vide dans lequel la vie s’écoule à part. Une parcelle en friche au milieu des champs de blé. C’est d’ailleurs de là que naît la terrifiante, l’apocalyptique gastro-entérite. Un mal que toutes les espèces de cette Galaxie ont en commun. CQFD.

Quelques applaudissements polis de la part de ses sbires terminent cet exposé scientifiquement sans failles.

- Eh oui, tu ignorais tout cela, n’est-ce pas ? Une preuve de plus que les Jedi sont des menteurs et des idiots… et qu’ils ne savent pas choisir leurs éditeurs de manuels éducatifs. Tout ce qu’on vous apprend au Temple, c’est de la soupe, mon petit. Mais toi, tu vas être l’Apôtre de la Vérité qui va amener la déferlante Sith à son paroxysme, au cœur même de l’organisme Jedi, hahahaaAaAaAaa… teuheuuu…

Et d’un geste aussi vif que gracieux, Darth Ventress lance sa toute nouvelle pilule laxative dans le gosier d’Ewan Tranor, qui l’avale avant même de s’en apercevoir.

- Dorénavant, mon arme révolutionnaire, dopée aux hormones de taureau génétiquement modifié par le Côté Obscur, va se frayer un chemin rapide jusqu’à ton point nodal. Point que j’ai baptisé très justement : « abri nucléaire ». Pourquoi, tu le découvriras bien assez tôt. Et ça, c’est pour la migraine…

Ewan est forcé d’ingurgiter une seconde pilule, puis un poing géant s’abat sur son crâne, lui faisant perdre connaissance.

Lorsqu’il ouvre enfin les yeux, il est étendu aux pieds des marches du Temple Jedi. Mlle Jya, revenue de ses courses hebdomadaires, son cabas rempli de poireaux et de scotch double face sur l’épaule, le toise d’un air sévère. Jusque là, rien d’étonnant.

Si ce n’est l’horrible mal de ventre qui le tiraille, et le noir total qui entoure ses souvenirs récents…



(à suivre)

encore la suite

Mort de rire ...

Sa c'est trop vive le laxatif du coté obscur.

Il manque quand même un élément important à Lord Capuche Noir, dans cette histoire... un élément qui décuple les pouvoirs obscurs... un éléments qui décuple la perversité... et la répartie.
Cet élément, il vient du fin fond des ages.
Il est fabriqué dans les mines.
C'est une friandise pour Sith court sur pattes.
C'est un sachet de bonbons chiantos

[edit :] Je précise que c'est de l'humour, aucune attaque personnelle ^^
C juste que ça me rappelle le Donjon de Naheulbeuk à la sauce J.O. ^^ (série que j'adore )[/edit]

Enorme ! Mais ou puises tu tout ça hein ? ^^ c'est génial !

Deltano Cirstack a écrit:

Enorme ! Mais ou puises tu tout ça hein ? ^^ c'est génial !

dans l'infinie espace de ca capuche.....

Je buche sur la suite, je la posterai donc très bientôt. Merci pour tous vos commentaires.

Si avis négatifs ou mitigés il y a, n'hésitez pas à m'en faire part, ça peut m'aider à avancer.

Darth Ventress a écrit:

Si avis négatifs ou mitigés il y a, n'hésitez pas à m'en faire part

Tu plaisante ???
rien a redire mis à part : ENCORE, ENCORE !!!!!!!!!!!!

Dans les Jardins du Temple Jedi de Coruscant, au 3ème.
Sont présents tout un tas de Jedi de rangs divers. Sous l’œil vigilant de Mlle Extensa, Apprentie de Mlle Jya du 4ème et récemment nommée responsable des locaux du 3ème, qu’elle tient comme son mentor d’une poigne de fer implacable, une nuée de pauvres petits Initiés épuisés et mal nourris s’affaire à nettoyer inutilement les Jardins d’une sorte d’étrange et nauséabonde boue noirâtre et visqueuse, à l’odeur fétide, ayant récemment proliféré à une vitesse ahurissante.

Profitant du spectacle putride et pitoyable sans rien foutre, adoptant un air préoccupé de circonstance, les Maîtres Thalree Kordo, Josh’ua Ti et Qui-Tan Hett se concertent à voix basse.

- Trois jours ont suffi à cette matière bizarre pour se répandre, mes amis. Trois jours et elle a déjà colonisé tous les étages de notre Temple. On en a même retrouvé des traces sur des fauteuils de la Grande Bibliothèque. Mlle Jya a immédiatement mis le Temple en état d’alerte maximale, elle a même parlé d’exécutions sommaires à titre d’exemple… La situation devient hors contrôle.

- Vous avez raison, Maître Ti. Il faut réagir, et vite. Le plus étrange est que tout cela coïncide exactement avec le retour au Temple du Chevalier Ewan Tranor. Il n’était plus le même, ne se souvenait plus de ce qui lui était arrivé. Pire encore : il semblait avoir contracté une sorte de tourista à la férocité inquiétante… Maître Hett ?

- J’ai placé les plus éminents scientifiques de l’Ordre sur le coup, Maître Kordo. En ce moment même, une équipe de spécialistes et d’acupuncteurs est au chevet du jeune Ewan 24/24h. Mais malgré tous nos efforts, nous ne parvenons pas à percer le mystère. Pourtant, tout ceci semble bel et bien provenir du Chevalier…

- De ses intestins, plus précisément. Il a confessé avoir été pris d’une envie soudaine et incontrôlable dès son arrivée et n’avoir pu se retenir d’exprimer son mal-être dans les eaux des Jardins. Et dans les heures qui ont suivi, le mal est parti de là. C’est bien pour cela qu’il a été placé en quarantaine.

- C’est même plus grave que ça, mes Maîtres. Nous soupçonnons tous une félonie du Côté Obscur, une sorte de parasite infectieux qui aurait pu modifier le système intestinal du pauvre Ewan au point de le transformer en… « machine à déféquer » vivante.

- Si cela s’avère vrai, alors les conséquences pour notre Ordre, et la Galaxie entière, pourraient être terribles. Les dégâts que causent ces immondices, aussi bien esthétiques qu'odorants, sont insupportables. D’autant que nous ne savons pas s’ils sont ou non potentiellement contagieux. Imaginez le désastre…

Arrive sur ces entrefaites le Padawan Deltano Cirstack, bouleversé, suant sang et eau, les larmes aux yeux, des cernes profonds, bref tout l’attirail. Mais le plus étonnant est qu’il a… comment dire… le pantalon aux chevilles, et qu’il brandit ce qui ressemble étrangement à un… rouleau de papier hygiénique... ??

- Maîtres, Maîtres !! C’est terrible !!

- Allons, jeune Padawan, calme-toi un peu. Et remonte ce pantalon, tu bouleverses des années de vœu de chasteté avec pareille exhibition glabre et aguichante…

- Que se passe-t-il ?

- Maîtres… *puf puf* C’est… terrible. Terrible… *puf* J’étais occupé bien tranquillement à construire… mon sabre laser… *puf* quand tout à coup une envie bien obscure m’est apparue…

- Jeune Padawan, tu sais pertinemment que ce genre de geste ascendant-descendant est interdit !

- Non, mes Maîtres, je ne parle pas de… enfin vous voyez, je voulais… ‘fin je vais pas vous faire un dessin… J’avais besoin de…

- Sois plus clair, allons, un effort !

- J’VOULAIS LACHER L’PARACHUTISTE, QUOI !!

- Ah ! Hum oui, nous supposons que cela expliquerait fort bien ta présente tenue, en effet. Eh bien, et alors ?

- Eh bien voilà : je me rends tout naturellement aux toilettes hommes du 4ème, qui comme vous le savez sont les mieux entretenus du Temple puisque c’est Mlle Jya elle-même qui en a la charge. Eh bien, ils étaient tous bouchés ! Tous ! Certains étaient même remplis de bulles noires fétides qui remontaient des canalisations et éclataient en l’air en crépissant les murs ! Un vrai massacre ! J’ai fait tous les toilettes de chaque étage à la recherche désespérée d’un trou dans lequel me soulager les voies de la Force, mais partout le même chaos ! Même du côté femmes !

- Hum, les toilettes femmes…

- Maîtres ! Il s’agit certainement d’un problème majeur ! Même les robinets commencent à dégouliner de cette matière parasite ! J’ai pensé me rendre utile en vous le signalant aussi rapidement que possible.

- Tu as certes bien fait. Nous allons trouver Maître Korr et lui en parler au plus vite. Nous devons faire le nécessaire avant qu’il ne soit trop tard.

Maître Kordo active son sabre laser/comlink/brosse à cheveux.

- Maître Anye ? Excusez-moi de vous déranger… *silence* Oui, je sais que vous êtes très fatigué, mais… *silence* Oui, ce ne sera pas long… *silence* Oui, je comprends… Ecoutez, il faudrait que vous annuliez votre séance de balnéothérapie à titre exceptionnel afin de faire condamner tous les toilettes du Temple. Ainsi que tous les points d’accès à l’eau... *silence* Oui, transmettez aussi à Maître Tyvokka aux cuisines… *silence* Moi non plus je ne sais pas ce que nous allons faire… *silence* Oui, certainement comme en l’an 40… *silence* C’est ça, Maître Anye. Merci, Maître Anye. Au revoir, Maître Anye.

- Maître Kordo, que signifie « l’an 40 » ?

- Un vieux jargon de combattant pour désigner l’époque de Revan : l’Ordre était alors tellement mal en point que nous en étions réduits à manger du hérisson grillé importé et à utiliser des pots de chambre. Enfin, c’est ce que raconte Maître Anye. Paraît-il qu’il aurait bien connu cette période…

- Je vois… Il ne nous reste donc plus qu’à nous dépêcher. Jeune Padawan : merci à toi.

- Je suis fier et honoré de servir la Force, mes Maîtres.

- Inutile de faire l’exalté, nous n’oublierons pas pour autant que tu as osé pénétrer dans les toilettes femmes. Ce manquement sévère sera sanctionné d’un blâme et d’un séjour de trois jours en camp nature avec Mlle Jya et son Clan des Ours.

Les Maîtres laissent le jeune Deltano tellement tremblant suite à l’annonce de sa terrible punition qu’il n’a plus aucune peine à retenir ses sphincters…

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Quelque part dans une salle d’entraînement, le Maître Jad’den Korr fait suivre leurs cours du matin aux Initiés du Clan des Ours non employés (par chance, ou par oubli) par Mlle Jya aux travaux de rénovation et de nettoyage.

- Allez, mes Oursons, on fait comme tonton Jad’den il a dit : on prend délicatement son furet de son support nutritif, en prenant bien garde de ne pas lui tirer les poils, sinon évidemment ça mord et ça fait bobo. Sen, je sais que c’est ton 28000ème cours de rattrapage et que tu aimerais beaucoup fêter ça avec tes petits camarades, mais l’art du furet demande un maniement doux et subtil. N’est-ce pas, mon Spickounet ?

Le furet resplendissant sur son crâne ronronne doucement.

- Bien, alors maintenant que tout le monde y est, on va tous ensemble ordonner à notre furet de donner la patte. Attention, à trois : 1, 2…

- Maître Korr ! Maître Korr !

- Oui, Sen, une fois de plus… Qu’est-ce qu’il y a ? Je t’ai déjà dit je ne sais combien de fois que les furets sont de petits êtres sensibles de la feuille, alors inutile de hurler...

- Mais Maître ! Il faut à tout prix que j’aille aux toilettes, Maître ! C’est urgent, Maître !

- Ne serait-ce pas plutôt une énième tentative de faire le mur, mmh ?

- J’vous assure, Maître ! J’ai beau faire appel à la Force, si j’y vais pas de suite, je vais pas pouvoir me retenir !

-Bien… Reviens vite.

- Moi aussi, Maître ! Je dois y aller maintenant !

- Moi aussi !

- Et moi, siouplaît !

Débarquent en trombe les Maîtres Kordo, Ti et Hett. Le spectacle qui s’offre à eux est horrifique : Jad’den Korr, le furet sifflant et crachotant, se débat aux prises avec une nuée de gamins braillant de douleur et se tenant les intestins. Certains se sont d’ores et déjà exécutés sur le sol.

- Maître Korr ! Maître Korr !

- Oui, va ch*er je t’ai dit!

- Mais non, Maître Korr, c’est nous !

- Ah, c’est vous…

- Ben oui, nous…

- C’est que… je suis un peu occupé là…

- Vous le serez encore plus si nous ne réglons pas ce problème. Laissez-nous deviner : distorsion intestinale violente et turbulente ?

- Il semble bien, en effet…

- Alors c’est que le mal est bel et bien contagieux. Merdouille…

- Et potentiellement destructeur. L’infirmerie vient de m’appeler : déjà une dizaine d’admissions en urgence… ainsi que 4 décès.

- Ne perdons pas une minute. Maître Korr, il faut aller s’enquérir de la situation précise à l’infirmerie et voir si nous pouvons agir concrètement. Il reste à l’espérer…

- Allons-y...

Ils laissent passer un cortège de brancardiers venus chercher les enfants et se dirigent vers l’infirmerie en pleine effervescence (notamment intestinale).

- Mes Maîtres, enfin vous êtes là !

- Chevalier Kyn’dra Anylia ! Vous êtes responsable des opérations ici ?

- Précisément. Mais étant donné que le fléau semble n’agir que sur des personnes réceptives à la Force, j’ai préconisé la mise en place d’une équipe non sensitive. Nous autres, Jedi Guérisseurs, travaillons en retrait et analysons la situation.

- Tire-au-flanc…

- Voyons, Maître Korr. Je suis certain que notre très chère et ravissante Kyn’dra saura mener à une évolution positive de la situation. Je crois en vous, merveilleuse Kyn’dra. D’ailleurs, ce corset vous va à ravir… Permettez-moi de vous remettre votre bretelle de… Voilà…

- Hum, oui, euh… une autre fois les papouilles, d’accord ? Pour ma part, j’ai plus urgent. Laissez passer.

- Mais Maître Korr, vous ne pouvez pas ! Si vous pénétrez la zone de quarantaine, vous serez presque instantanément contaminé vous aussi !

- Moi ? Allons, soyons sérieux, je ne vais certainement pas prendre des risques. Non, ce sera mon petit Spickounet qui va y aller.

- Pardon ?!

- Hein ?!

- *bouche bée* ?!

- Oooohlala, vous m’agacez à être toujours aussi sceptiques dès qu’il s’agit de mon furet adoré ! Non mais vous croyez que je ne remarque pas vos rictus et vos remarques acerbes dès que je me montre en public avec cette boule de poils sur le crâne ?! Vous me prenez pour un looser ?! Vous aurez raison ! Mais Spick, lui, n’est pas un simple ornement destiné à cacher ma calvitie précoce ! Et je vais vous le prouver ! Nom d’une pipe au miel…

Aussitôt dit, aussitôt fait. Jad’den Korr lâche Spick à l’entrée de l’infirmerie, et celui-ci se met instantanément en mode flair, suivant une trace invisible mais rectiligne jusqu’au lit du Chevalier Ewan Tranor agonisant dont il entreprend le mordillage frénétique des mollets.

- Bien joué, Spickounet ! Eh oui, les enfants, ce que vous n’avez jamais voulu intégrer, c’est que les furets sont de puissants outils de pistage. Correctement dressés, ils peuvent flairer des traces infimes de sorcellerie Sith à des kilomètres à la ronde. Et à l’instant présent, ce furet-là vient de s’inscrire au panthéon des héros de sa race !

- De la sorcellerie Sith… C’est bien ce que nous redoutions. Kyn’dra, ma douce ?

- Eh bien, cela explique pas mal de choses, en effet. Déjà le fait que seuls les êtres sensitifs soient touchés ; puis que le mal semble ne s’attaquer qu’à un point précis du système immunitaire, un point minuscule où nos relevés n’ont réussi à détecter aucune trace de midi-chloriens. En l’occurrence, un point vulnérable de notre anatomie que nous ne pouvons soigner de nous-mêmes. Et il n’existe aucun antidote médical à la sorcellerie Sith. Seule la Force peut agir…

- Fait ch*er…

- Ce sont les premiers symptômes, en effet. Mais très rapidement, les selles deviennent incontrôlables et, comme douées d’une vie propre, elles se reproduisent et pullulent sur n’importe quelle surface, contaminant l’hôte par simple contact physique, ou bien par un système de spores si la concentration est très importante. Les dégâts internes à l’hôte sont rapides et… douloureux.

- C’est ignoble.

- C’est… obscur.

- Ouais, ben c’est des excréments, quoi…

- Et que peut-on y faire alors ?

- Honnêtement ? Rien. Enfin on a pas trouvé encore. Le jeune Ewan Tranor semble être le seul, malgré l’ancienneté de la contraction du fléau, à ne pas vouloir mourir dans d’atroces souffrances liquéfiées. Cela doit être sûrement du à son statut de « porteur-mère ». Nous creusons dans ce sens. Mais à la vitesse où cela se répand, le Temple sera devenu une immense déchetterie radioactive bien avant que nous ayons pu faire quoi que ce soit...

- Nos Enclaves déjà en ruines, les Sith n’auront alors plus d’adversaires à leur mesure…

- Mais si vous voulez, je peux déjà commencer par vous faire consulter mes rapports préliminaires. Ils sont dans ma chambre. Maître Kordo, voulez-vous passer les chercher ? Je suis sûr que vous les trouverez… à votre goût.

- Oh euh… Eh bien oui, oui oui, bien sûr ! J’arrive ! Désolé mes Maîtres, mais le travail, tout ça…

- Nous comprenons très bien. Amus… euh… bon courage, Maître Kordo.

Ils partent.

- Alors, Maître Korr ?

- Allons manger un bout tous ensemble. J’ai de très vieilles boîtes de thon dans des placards…

- Mais… et le fléau ? Et l’Ordre ?

- On est foutu, non ? Alors autant crever le ventre plein. Ca retardera peut-être l’infection.

- Ca tombe bien, j’avais faim !



(à suivre)

Sympa

^^ trop bon