Voilà, j'ai décidé de vous laisser un aperçu du tout début de ce que je suis en train d'écrire dans mon grimoire, pour que vous puissiez juger de l'idée, du ton, etc... Vous y verrez retranscrit en vrai à Cusset.
Page de garde (c'est pompeux, c'est péteux, mais bon ici c'est un de mes fans qui s'exprime, donc il n'est pas objectif ^^') =>An #1700 (ABY / C.G.S.)
Rorshalk Masagrimm,
spécialiste ès Histoire Obscure, ordonnateur du Culte de la Force Véritable.
Sont présentement retranscrits en ces lieux les mémoires posthumes sacrés du plus grand Seigneur Noir que l’Ordre Millénaire des Sith connût jamais, et auquel notre Culte doit tout :
Darth Ventress, Seigneur Noir régnant de l’Ordre Sith Unifié.
Pour contribution émérite aux Archives de l’Ordre,
Instruction des Adeptes,
Hommage éternel.
Ci-joints notes complètes, croquis et fébriles dessins, pour l’essentiel d’origine.
Que l’on s’inspire toujours de ces travaux pour comprendre l’Univers Infini de la vraie nature de la Force.
...et l'ordre des choses s'offre à la contemplation...--------------------------------------------------------------------------------------
Début du mémoire retranscrit =>L’An 40 de l’Unification des Sith.
Un proverbe de mon monde natal dit ceci : « Deviens puissant comme la tempête, qu’il y ait ou non du vent ».
Ironique de commencer ainsi alors que je n’ai jamais connu mon monde. Les notions de famille, d’amour et de bonheur me sont totalement étrangères. Pourtant, cette phrase seule suffit à résumer ma nouvelle vie : les pouvoirs qu’il m’a été donné de conquérir sont avec le temps devenus bien plus qu’un simple accomplissement de soi ; ils constituent l’accroissement exponentiel de tout mon être. Tout cela a commencé voilà maintenant vingt longues années.
Qui suis-je ? Voilà bien une question à laquelle j’ai depuis longtemps cessé de vouloir répondre. Je suis tel que l’on m’a fait. Je suis une matière première, un terreau, un métal, un combustible. Certes, il m’arrive toujours de me dire que j’aurais pu être autre et autrement. Mais la Force, cette entité au-delà de tout concept sain d’esprit, a voulu que je devienne ainsi : instrument de la volonté toute-puissante du plus Grand Homme de cette Galaxie, au service de l’œuvre de sa vie. Une vie entière vouée à forger un nouvel ordre universel, et dont je suis devenu, à force de passion, d’acharnement et de patience, l’un des principaux hérauts.
Bien que mon entraînement et mes efforts déterminés aient effacé les bribes de souvenirs qui restaient de mon passé lointain, les textes demeurent. Ainsi, mon foyer aurait été Santaris, planète agricole de la Bordure Médiane ; j’aurais été trouvé encore en langes dans les débris fumants de la masure de mes défunts parents, victimes d’un raid de pillards ; mes « sauveurs » : des Jedi.
A partir de ces données archivées, j’ai pu reconstituer le déroulement de mon ancienne vie : je fus ainsi élevé parmi les Jedi jusqu’à ma maturité : aveuglé, dupé, trahi par cet assemblage flétri et ridicule qu’ils appellent « Code » et qui régit leur vie. J’étais désespérément faible. Mais à la différence de mes congénères, j’eus toujours conscience de cette mascarade pour laquelle on nous formait à obéir. Mon esprit avait toujours été farouche, mon cœur glacé, mon âme sauvage. Cela je m’en souviens. Et surtout, il y eut LUI.
Mon formateur, mon Maître, mon mentor. Jad’den Korr. Un nom que désormais je ne peux plus prononcer sans cracher de dégoût. A l’époque, nous entretînmes une relation amicale, fraternelle, bien qu’il m’en coûte de le reconnaître. Mais ce sont là les faits.
Sous sa tutelle, j’appris beaucoup. Korr m’avait remarqué très tôt, jeune disciple indépendant mais hors de toute rébellion, car j’étais avant tout réfléchi, et froidement calculateur. Par-dessus tout, je raffolais des peines et de la souffrance d’autrui. Evidemment, cela allait totalement à l’encontre des préceptes du bon Chevalier, ce pourquoi Korr, alors respecté pour sa dureté et sa fermeté, fut nommé pour me remettre dans le droit chemin. Car l’on ne me le disait bien sûr pas, mais je sentais que tous tremblaient déjà de ma puissance potentielle.
Etrangement, ma formation démarra alors sous les meilleurs auspices. J’étais selon Korr un élève brillant, vif, et en effet je l’étais. Mais il passa durant des années sous silence mes défauts récurrents et dangereux qui l’inquiétaient d’ailleurs de plus en plus, mais qu’il se refusait à considérer comme indomptables. Ainsi, pour le Conseil Jedi, j’étais un Padawan indiscipliné et capricieux qui n’avait eu besoin que d’un encadrement strict pour retrouver la voie de la sagesse.
Comme tous ces vieillards séniles se trompaient… Korr, par la persévérance dont il faisait preuve pour me corriger et l’amour grandissant qu’il me portait, préparait, sans le savoir, ma défection.
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Voilà, le ton est donné, ça promet.
Je prévois notamment une lente dégradation du rythme, du style et du soigné de l'écriture, qui montrera, dans un esprit de fidélité du copiste, la lente descente vers la folie de mon personnage, jusqu'à la brusque interruption du récit (donc il y aura des pages blanches à la fin) suivie de la note finale du copiste qui conclue le tout.