Bonne lecture....


Le jeune Josh était un Jedi Gardien, peut être un peu trop impétueux, mais son maître espérait beaucoup de lui. Lors des combats il se jetait toujours avec ardeur pour défendre les causes qui lui semblaient justes, et son intégrité ne lui avait jamais fait défaut.
Enfin, tout ça, c’était avant.
Avant que Maître Nola Char ne périsse, tué sous ses yeux.
Etait-ce la peur, la colère ou la souffrance qui vinrent à bout de tous les préceptes qu’il chérissait ?
Encore aujourd’hui, il serait encore bien incapable de le dire.
Le Seigneur Sith qui avait abattu son Maître, Darth Ragnarok, était face à lui.
Et tous ce qu’on lui avait appris ne lui servait. Chaque feinte, chaque attaque ou chaque parade ne le rapprochait que d’une seule fin : la sienne.
Et l’autre qui lui parlait sans cesse, qui le troublait par ses paroles, qui lui annonçait qu’on s’était servi de lui, que jamais il ne ferait un avec la force, et que sa défaite était inévitable…
La parodie de combat se poursuivit durant des heures, jusqu’à ce que Josh’ua Ti, consumé par la haine, à bout de force, ne s’écroule.
Et là, alors qu’il ne pensait plus qu’à la mort qui l’emporterait sous peu, se passa quelque chose de totalement inattendu pour lui. On lui avait dit que les Sith étaient sans pitié, qu’ils tuaient tous leurs ennemis, qu’un Sith humiliait toujours son adversaire avant d’en venir à bout… Et ce ne fut pas le cas. Le seigneur Sith le recueillit et pris soin de lui. Il le nourrit, et pensa ses plaies. Il lui parla chaque jour des grands projets qu’il avait, de créer un monde ou les gens seraient heureux, libérés de la tyrannie des Jedi qui selon lui voulaient penser à la place des gens. Au début il tenta de résister, mais l’homme semait le doute, un peu plus chaque jour, et alors que ses forces reprenaient, il se mit à admirer le guerrier qui l’accompagnait.
Darth Ragnarok le prit sous son aile, le baptisant Darth Keltan et lui appris à se battre à la manière des Sith. Ils commencèrent à engranger victoire sur victoires, une série de combats sanglants qui chaque jour l’éloignait des belles paroles et l’enfonçait dans une barbarie sans nom.
Mais cela n’eut qu’un temps.
Trois ans après qu’il ait basculé du côté obscur, les Sith tombèrent dans une embuscade tendue par un groupe de Jedi qui semblait en avoir assez de leurs massacres.
Le combat était inégal : 7 chevaliers contre un seigneur Sith et son Apprenti.
Pourtant, les Sith se débattirent comme des diables, tuant rapidement 3 des chevaliers visiblement moins expérimentés.
Darth Keltan se retrouva alors en prise avec une chevalier Jedi particulièrement adroite, qui parait chacune de ses attaques avec une souplesse incroyable. Des souvenirs lui revinrent du passé, car il le savait, il la connaissait. Elle semblait l’avoir reconnu dès le début. Ils étudiaient ensemble à l’académie et leurs joutes étaient coutumières. Elle lui plaisait beaucoup alors. Mais le code… Elle lui parla d’un certain Josh’ua Ti, et le trouble s’insinua dans son esprit, mais la volonté du Sith était la plus forte : Il continuait à se battre sans sourcilier. Alors elle sembla prendre une décision, et sans dire un mot elle s’empala sur la lame rouge du Sith, le blessant au passage.
Elle lut de la stupéfaction dans ses yeux. Darth Keltan ne comprenait pas. Il entendit juste ses derniers mots, un « je t’aime », et alors, enfin, il saisit. Le don de soi. Elle s’était laissée mourir pour lui faire prendre conscience du fait qu’il s’était trompé de voie. Il réalisa alors tout le mal qu’il avait causé… Alors qu’il s’effondrait au sol, inanimé.
Darth Keltan était mort.
A son réveil, Josh se vit entouré d’un groupe de Jedi. Il était sanglé à une couchette, de sangles qu’il aurait très bien pu faire sauter par la force de l’esprit, mais il n’en fit rien. Il souhaitait lui aussi mourir. Le poids de ses actes le terrorisait. Il avait entendu dire qu’on le priverait sûrement de la Force, mais il s’en contrefichait. Rien ne pourrait lui permettre de pardonner ses crimes.
On le laissa seul plusieurs semaines.
On le détacha, il put même remarcher dans les murs de l’académie. Les stigmates du côté obscur s’étaient atténués. Les gens le saluèrent comme autrefois. Lui, baissait les yeux, coupable.
On lui annonça qu’il était libre de rejoindre l’ordre, s’il le souhaitait.
Jamais il ne sut pourquoi. Décidé à ne plus retirer la vie, il devint Jedi consulaire. Il se fabriqua un sabre plus en accord avec ses convictions nouvelles : essayer tant bien que mal de restaurer l’équilibre qu’il avait si aisément rompu.
Et deux ans plus tard, on l’éleva au rang de Maître. Il ne comprenait pas pourquoi. Il avait changé… Mais tous ses crimes, on lui pardonnait.
Les sith avaient un nouveau Maître : un Certain Darth Sephiroth.