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 La déchéance de Jacen Bluegrave

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MessageSujet: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyJeu 8 Mai 2008 - 17:21

Des années ont passées.
Je n’ai pas tellement changé. Parfois, mes rêves sont remplacés par la vie de mon modèle, Jacen Solo. Je me remémore souvent mon enfance au centre de clonage, et lorsque je reviens à la réalité, je n’ose toujours pas y croire. Je ne suis pas à ma place. Je ne suis pas à mon époque .
Jaina, oncle Luke, Anakin… ce n’est pas ma famille mais… j’aimerais les rencontrer en vrai pour une fois, plutôt qu’au travers de la vie d’un autre. J’ai l’impression…qu’ils me manquent.

Certaines choses ont changées. Je suis maintenant maître de la classe des pouvoirs et Jedi gardien, ce qui semble totalement opposé. Pourtant je me débrouille dans les deux.
Jad’den, tenu par ses responsabilités d’aîné du conseil, est devenu plus sérieux et moins impulsif que dans mes souvenirs. Je me suis lié d’amitié avec un autre Jedi, Evan Davis. Je le connaissais depuis longtemps, mais ce n’est que récemment que je me suis trouvé autant de points communs avec lui. Puis… il semble avoir basculé du côté obscur.
Ca ne s’est pas fait du jour au lendemain, mais j’aurais douté de le voir un jour faire le pas le menant au côté obscur jusqu’au dernier moment.

Tant de choses ont changées…
En seulement deux ans…

Un jour, après être sorti d’un entraînement musclé au sabre, je perdis l’équilibre. Et je me mis à cracher du sang. A l’infirmerie du Temple, aucun médecin ne pu m’expliquer ce qui m’arrivait. Les Jedi guérisseurs ne pouvaient eux aussi rien me dire sur mon état. Deux jours plus tard, je reçu les résultats venant du plus grand hôpital de Coruscant.

Dégénération avancée des cellules.

Personne n’avait encore vu ça chez un être humain. Et personne ne pouvait rien pour y arrêter…J’allais mourir. C’était comme un compte à rebours. Et il me restait cinq ans à vivres, à cause d’une dégénérescence trop rapide, qui aura raison de mes cellules neuronales. Je cachais ma maladie aux autres Jedi du Temple, et m’éclipsais discrètement lorsque je me sentais mal. Je sondais mon corps chaque jour, encore et encore, afin de trouver un moyen d’arrêter le processus de dégénération.
Ma vivacité d’esprit m’avait toujours sorti d’affaire. Elle m’avait toujours sauvé.
Mais rien n’y faisait, et chaque instant qui passait me démoralisait encore plus, assombrissant mon visage.

Je marchais au milieu d’hommes et de femmes avec leurs soucis. Certes ils en avaient, mais je doute qu’ils aient les mêmes que les miens. Je me mis à arrêter d’assister à certains cours, m’enfermant dans la bibliothèque afin d’y trouver un cas similaire au mien, ou un moyen d’arrêter ce fléau qui s’était abattu sur moi. Jours et nuits, je visionnais des holodisques sur mon databloc et les ordinateurs de la bibliothèque.

"La dégénération des cellules est synonyme de vieillissement ; lors de clonages avec des cellules assez âgées, le sujet cloné peut présenter une dégénération bien plus rapide que la normale de son espèce. Pour cette raison, les expériences sur le clonage d’êtres pensants à été interdit…"

Les clones…
L’holodisque qui renfermait ces données vola en éclat. Tout est de leur faute. S’ils ne m’avaient pas créé, je ne serais pas là à me voir dépérir chaque jour un peu plus. S’ils n’avaient pas eu la folie de vouloir recréer un Jedi, je ne serais pas là à me lamenter sur mon sort… D'autant plus que je n'étais qu'un échec cuisant. Je marchais au milieu d’hommes et de femmes bien portants. J’étais obligé de constater que chacun d’eux allait vivre plus longtemps que moi. Bien plus longtemps…

Ça m’obsédait.J’en vins à les haïr, eux, et leur vie normale. Eux, et leurs soucis moindres. Et moi, qui n’a pas atteint la majorité. Rien ne m’aida dans les archives de la bibliothèque. Même les données réservées aux maîtres Jedi (dont j’avais reçu l’autorisation de la part de Jad’den lui-même, sous couvert de faire une recherche sur un espèce qui aurait disparue et dont je lui ait dit avoir retrouvé la trace) ne recelait quoique ce soit sur une dégénérescence des cellules. Je n’avais d’autre choix que de mourir.

Non. Je ne mourrais pas. Je ne VEUX pas mourir.


Deux jours plus tard, laissant un mot comme quoi je partais faire des recherches à l’autre bout de la galaxie, je pris mon chasseur, le Dark Slayer, doté d’une hyperdrive.
Les étoiles s’étirèrent. Korriban empli la majeure partie du cockpit. Si les Jedi ne savaient rien, alors peut-être qu’EUX sauront. Je me posais sur une des nombreuses plates-formes de l’astroport. Pas un seul contrôle de vol.
Étrange. On aurait senti ma venue et on m’aurait laissé passer ?

La plate-forme d’atterrissage était déserte. Un léger vent, emportant les poussières autrefois foulées par les plus grands seigneurs Sith.
Ceux-ci, dans leur folle quête de pouvoir, avaient éventuellement mis la main sur un secret que les Jedi ignorent et qui me serait utile. Si c’est le cas, je n’ai pas de soucis à me faire.
Dans le cas contraire…

Les imposants murs de l’ancienne académie Sith, aux abords des tombeaux des anciens Sith, projetaient leur ombre son mon vaisseau et moi-même.
Je m’approchais de l’entrée. Les archaïques rouages facilement contrôlables par les utilisateurs de la Force me faisaient face. Alors que je me concentrais dessus pour en comprendre le mécanisme, il s’ouvrit de lui-même. Je ne bougeai pas. Si on me veut, je suis là. Mon visage ne trahit rien, mais une légère surprise me pris alors que je reconnaissais le visage de l’homme qui m’accueillit.

Evan : Salut, Jacen.


Dernière édition par Darth Slayer le Dim 29 Aoû 2010 - 15:52, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyJeu 8 Mai 2008 - 17:21

Un violent coup de vent fit voler nos bures respectives.
Jacen : Evan…

Evan : Qu’y a-t-il Jacen ? Tu as l’air surpris…

Jacen : Pas vraiment. Je m’attendais juste à un autre accueil.

La main d’Evan remonta lentement à hauteur de ceinture.

Evan : Ce genre d’accueil ?

Je le regardais dans les yeux.
Il bluffe. Il ne sait ni pourquoi je suis ici, ni que j’ai changé, et ce n’est pas de la détermination que je lisais dans son regard.
Ma propre main glissa par réflexe au niveau de mon sabre.

Jacen : Tu devrais abandonner avant même de commencer, Evan. Tu ne faisais pas le poids contre moi avant, je doute que tu le fasses maintenant.

Il sourit et se passa une main dans les cheveux.

Evan : Ne me sous-estime pas. Je suis devenu le garde du corps personnel du grand Seigneur Noir.

Rien que ça ? Il s’est peut-être amélioré, finalement…

Evan : Néanmoins, il n’est pas dans mes intentions de me battre contre toi… tout de suite. Tu as changé. Tu n’es plus vraiment celui que j’ai connu.

Nous nous regardâmes encore un moment. Il finit par déclarer :

Evan : Dis-moi, qu’est-ce qui t’amène chez les Sith ?

Jacen : Quelque chose qui ne te regarde pas. Et tu vas te rendre compte que beaucoup de choses ont changé.

Sa suffisance m’énervait à un point inimaginable, et plus encore que tout le reste, il me faisait perdre mon temps, dont chaque seconde m’était compté.
Cependant, je ne pouvais pas non plus me permettre de donner des ordres.
Ici, c’est moi qui suis en position de faiblesse…

Une vague de tristesse passa dans les yeux d’Evan à la fin de ma tirade.

Evan : Quitte cette planète immédiatement, Jacen. Les autres Sith de cette planète ne sont pas aussi cléments que moi.

Jacen : La clémence des Sith m’importe autant que le prochain météorite qui atteindra Coruscant. Je ne quitterais cette planète qu’après avoir fait ce pourquoi j’étais venu.

Evan : Désolé mais la porte de l'académie est interdite au Jedi ... tu n'y trouverais d'ailleurs que la mort ... Si tu refuse de partir de ton plein gré, il me faudra te mettre hors d'état de nuire et te renvoyer sur Coruscant ... Prend conscience que ce que je fais est dans ton intérêt, n’importe quel autre Jedi me servirait déjà de paillasson.

Je riais intérieurement.

Jacen : Jedi ? Tu te trompes sur mon compte, Evan. Sur quatre choses en fait.
La première, c’est que je ne suis plus Jedi.
La deuxième, c’est que tu crois que j’ai peur de mourir.
La troisième, c’est que tu penses que j’ai peur de toi.
Et enfin la dernière, c’est que tu crois que je puisse encore avoir peur. Mais je l’ai remplacée par autre chose…

Un faible bourdonnement perça au travers des hurlements du vent de Korriban alors que ma bure était traversée par des éclairs de Force.

Jacen : La haine.

Evan secoua la tête.

Evan : Je connais bien ce sentiment, moi aussi…

Dans un bruit ressemblant à un dernier souffle, une lame cyan sorti de la main d’Evan.

Evan : Moi aussi j’ai changé, Jacen. Laisse moi te le montrer…

Je sentais la détermination d'Evan. Le conflit est donc inévitable.
Tant pis.

Jacen : Très bien. C'est dommage Evan, tu étais le seul que je ne voulais pas tuer, avec Jad'den. Mais au point où j'en suis, notre ancienne "amitié" n'a plus aucun sens pour moi.

Une lueur verte éclaira mon visage alors qu'une forte odeur d'ozone emplissait l'air environnant.

Une étrange lueur dansait dans les yeux du Sith.
J'en éprouvais presque du regret. Et je pouvais éventuellement perdre. Mais ce n'est pas ça qui m'inquiète, je mourrais, d'une façon ou d'une autre...
Alors qu'une vague hésitation m'envahit, une voix à l'intérieur de moi hurla :
" Tue-le. "

Il bondit sur moi ; ma main droite agit par réflexe et je parai le tout premier coup d’Evan.
Le premier d’une longue série…

La violence fut suffisante pour me faire glisser sur le sol poussiéreux, et les coups qui le suivirent me forcèrent à céder du terrain.
Nos visages ne reflétaient aucune émotion.
Laissant sa lame me passer au dessus, fauchant l'air, j'attaquais ses jambes ; dans une habile révolution de son sabre, il dévia à nouveau ma lame et essaya de m'empaler.
D'une poussée de Force, je le repoussais juste assez pour que son allonge ne lui permette pas de me toucher.
Ses réflexes étaient meilleurs. Son aura était plus grande. Mais la voix de ma tête m'empêchait d'abandonner.

Des étincelles jaillissaient à chacun de nos coups, aussi violents que nos déterminations respectives, aussi clairs que nos esprits.

Le Sith continuait à gagner du terrain. Sa forme V était largement plus agressive que ne l'était la mienne auparavant, et je restais sur mes bases de la forme III.
Je me rendis compte que l'on nous observait : des dizaines d'hommes en habits aussi sombres que les nôtres assistaient au combat depuis l'entrée de l'académie, attendant dans l'ombre l'issue de ce combat violent.
Cet instant d'inattention me coûta une mèche de cheveux, qui disparut alors que je me baissais pour éviter un coup que je n’avais repéré qu'au dernier moment.

D’une onde de Force à bout portant, Evan m’envoya valser en contrebas.
Je me réceptionnais tant bien que mal, et regardais où il m’avait emmené.
Les tombeaux des anciens Sith.

La voix ne s'était pas tue. Elle continuait de me parler. Qui était-ce ?
Puis tout devint clair.
Evan ne pouvait pas gagner contre moi au sabre. Il lui faudra plus que ça. Mais il a étudié les arcanes Sith...

Evan frappait toujours de plus en plus forts, le visage se tordant sous l'effort. J'avais envie de relâcher toute ma haine, mais qui me dit que je serais concentré avec ma haine ? Et si c'est le cas, où m'arrêterais-je ?
Déviant un autre des coups d'Evan, j'amorçais ma première attaque. Pour la première fois du combat, Evan para. Je vis la surprise dans ses yeux. Une émotion aussi douce que le miel m'envahit...
Essayant de me prendre de vitesse, Evan dégagea ma lame mais déjà j'attaquais encore, l'assaillant de coups. Il grimaça à nouveau, cherchant un moyen de reprendre l'offensive.

Soudain, d’un coup de pied fulgurant, il me désarma. D’un deuxième coup, il me projeta sur les rochers qui étaient derrière moi. Il m’a pris par surprise.

Je me retournais, prêt à me battre, mais sans sabre, je ne pouvais rien faire.
Soudainement mon visage fut illuminé d'une lueur cyan.
Evan me tenait à distance, son bras tendu, son sabre presque à ma gorge.

Evan : Et maintenant, que feras-tu ?

Je ne fis rien. Contrairement au passé, je ne laissais plus aucune émotion percer.
Ma lame émeraude se ralluma à quelques centimètres seulement de la gorge d'Evan, qui, surpris, recula légèrement la tête.

Le sabre lévitait à quelques centimètres de sa tête.

Jacen : Ca.

Il ne bougea plus pendant quelques secondes, puis sourit.
Sans crier gare, il se déplaça rapidement et m’envoya voler à l’aide d’une nouvelle vague de Force.
La vitesse…

Je roulais, puis, plaçant ma main sur le sol, je me relevais vivement.
A quatre mètres de moi, Evan se tenait droit, la lame en position de combat.
D'un geste de la main, mon sabre atterrit dans ma main comme s'il y fut aimanté.

Jacen : Voilà où tout cela me mène.

Je perdais. J'avais le dessous, c'était évident.
J'ai perdu mon époque il y a longtemps.
J'ai perdu contre Jad'den, il y a deux ans.
J'ai perdu la vie alors même que l'on me la donnait dans une cuve.
J'ai perdu la chance de vivre il y a deux mois.
Et je perdais contre Evan, peut-être seul obstacle entre moi et la vie.
Je les hais. Tous. Tous, assurés de leurs vies. Eux qui osent me regarder de haut.
Ma main droite me brûla. J'avais récupéré mon sabre de la main gauche.
Lorsque je baissais mon regard, mon bras droit était parcouru d'éclairs de Force.

Jacen : Je ne te laisserais pas m’empêcher de parvenir à mes fins, Evan.

Je me remis en position de défense ; mon adversaire alla à nouveau à l’assaut.
Nous fîmes quelques coups légers. S’épuisait-il ? Ou me ménageait-il ?
Nos sabres se rencontrèrent à nouveaux.
Entre les deux jets de lumières mortelles, Evan me regarda fixement dans les yeux.

Evan : Maintenant, apprend qu'un Seigneur Sith est bien plus puissant que toi ! Mon ancien Ami !

Il disparu de mon champs de vision ; mon sabre, avec la force que j’avais appliquée durant le bras de fer, m’entraîna dans son élan.
Les coups se multiplièrent sans que je puisse tous les parer correctement ; je commençais à faire quelques acrobaties, signe que j’étais en grande difficulté.
Soudain, je sentis le contact de sa main sur mon torse, et son visage apparu à quelques centimètres du mien.
Il sourit.

L’adrénaline déversée dans mes veines faisait son effet. Pendant cet instant qui me sembla durer une éternité et qui ne dura pas plus d’une seconde, je visualisais rapidement mon corps.

Il envoya une puissante vague de Force : les rochers derrière moi volèrent sous la puissance du coup.
Mais j’avais moi aussi disparu.

Je m’étais déplacé et étais maintenant à plusieurs mètres d’Evan.
Ce pouvoir, je le maîtrisais presque aussi bien que Jad’den Korr. Sur ce terrain, Evan n’avait aucune chance…

Épuise, je reprenais difficilement mon souffle.
Ce pouvoir accélère le métabolisme à un point inimaginable, donnant à l’utilisateur une perception du monde différente, à un point qu’il voit tout au ralenti. Je n’ai eu aucune difficulté à éviter son coup…
Mais ce pouvoir a aussi ses défauts.
Il raccourci la durée de vie de son utilisateur. La mienne étant déjà assez réduite…

Evan éteignit son sabre.

Evan : Ça suffit.

Jacen : Quoi ?

Evan : Je vais te laisser entrer à l’académie.

Je ne comprenais pas. Méfiant, je gardais mon sabre allumé.
Puis tout s’éclaircit.

Jacen : Ce n’était qu’un test ?

Evan : En quelque sorte. Suis-moi.

Il se dirigea vers le bâtiment de tout à l’heure. Éteignant mon sabre, je lui emboîtai le pas.
Une violente quinte de toux m’obligea à m’arrêter. Je l’étouffai avec mes mains.

Evan : Ca va ?

Je regardais mes mains, pleines de sang. Je m’essuyai la commissure des lèvres.

Jacen : Oui. Allons-y.

( à continuer )
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptySam 10 Mai 2008 - 17:25

Les personnages qui nous observaient tout à l'heure avaient disparus, laissant l'entrée de l'académie libre.

Je m'enfonçais avec mon guide dans les ombres qui y résidaient.

Ma vue s'habitua rapidement à l'obscurité, et je distinguais quelques personnes parmis les recoins sombres. Ca et là des torches et des lampes projetaient leur faible lumière sur les froids murs de pierre, projetant des silhouettes tremblotantes tout autour de nous.

Evan : Nous sommes peu nombreux. Ca doit de changer de Coruscant.

Je restais silencieux. Evan pris un chemin s'enfonçant plus profondément sous terre. L'air devenait plus lourd.

Evan : J'étais un peu désorienté lors de mon arrivée, moi aussi. Tu te feras vite à l'atmosphère...si tu survis.

Jacen : Où me mènes-tu ?

Il sourit.

Evan : Je vais te présenter au Seigneur Noir. L'annonce d'une nouvelle recrue devrait lui plaire.

Ni lui ni moi ne parlâmes après ça, durant toute notre descente.
Un cri lointain nous parvint, alors qu'une présence dans la Force s'éteignait.

Nous arrivâmes finalement devant une imposante double porte.
Evan s'arrêta.

Evan : Voilà. C'est la chambre du Seigneur Noir, Darth Sephiroth. Montre lui du respect, si tu veux rester parmis nous, et ne le contrarie pas, si tu veux rester en vie.

Il appliqua sa main sur les battants.
Dans un léger grondement, les portes s'écartèrent, révélant une salle spacieuse.

Quelques sith se retournèrent à notre arrivée. Ils faisaient face à une sorte d'escalier, surmonté par un trône, sur lequelle était assis un autre homme en habits sombres.
Son visage était caché grâce à sa capuche et à la lumière venant directement d'au-dessus de lui, grâce à un trou dans le plafond qui remontait probablement jusqu'à la surface.

L'homme tourna lentement la tête.

Sephiroth : Eh bien, seigneur Janus. Quelle est la raison de votre interruption ?

Cette voix....

Evan s'agenouilla.

Evan : Mon maître, je vous apporte la source de la présence que nous avions perçue.

Evan me tira le bas de ma bure, m'incitant à mettre moi aussi genoux à terre.
Voyant que je ne réagissais pas, il utilisa la Force, et je baissais la tête.

Sephiroth : Bien... mais, est-ce vraiment celui que je crois ?

Evan : Oui, mon maître. Il s'agit de Jacen Sharingan.

Un bruit de vêtements.
Je relevais la tête.

Jacen : Vous...!

La tête découverte du Seigneur Noir des Sith me révéla un visage que j'avais autrefois connu de loin, sans avoir pu vraiment l'approcher.

Sephiroth : On se souvient de moi ? Comme c'est attentionné... un Jedi en visite de courtoisie ? Et comment va ce cher Jad'den ?

Jacen : Il se porte aussi bien que vous...seigneur. Depuis que je suis arrivé ici, je vais de surprises en surprises...

Sephiroth : Heureux que tu ne t'ennuie pas. Que fais-tu ici ? Si le seigneur Janus a préféré t'amener jusqu'à moi, c'est pour une bonne raison, je n'en doute pas.

Jacen : Je suis venu suivre les enseignements des Sith.

Sephiroth : Rien de moins ? Et qui me dit que ce n'est pas simplement toi qui a été choisi pour nous espionner ?

Jacen : Rien. Je suis venu seul, croyez-moi ou pas. Je suis venu chercher le pouvoir. Ca, je pense que vous le comprendrez.

Il ne se passa rien pendant un moment. Finalement, Evan intervint.

Evan : Seigneur Sephiroth, laissez moi lui apprendre les préceptes Sith, il ne fait aucun doute que Jacen n'a plus rien à voir avec les Jedi. Je suis certain que vous ressentez vous aussi la haine qui l'habite.

Je me tournais vers lui.
De quoi te mêles-tu ? Je n'ai besoin d'aucun soutien, ni de ton aide.

Sephiroth : Hmm... il semblerait effectivemment que tu ne veuille pas retourner auprès des Jedi. Je t'accepte parmis nous. Cependant...

Je me rendis compte que je reteais ma respiration. Evan aussi semblait attendre les paroles de l'ancien maître Jedi.

Sephiroth : Cependant, dans mes souvenirs, le Jedi Sharingan était un chevalier accompli ayant de bonnes dispositions à la Force et au combat. Il n'est pas nécessaire de lui attribuer qui que ce soit pour l'aider, je pense.

Je soupirais légèrement.

Evan : Pourtant, il aura des difficultés à s'habituer ici. Laissez-moi l'accompagner pendant quelques temps.

Sephiroth : Très bien. Jedi !

Je me relevais.

Sephiroth : Je te nomme aujourd'hui Guerrier Sith. Puisses-tu honorer ce titre comme l'ont fait ceux avant toi, et servir la cause des Sith. Quel sera ton nom ?

Le bruit d'un vaisseau parvint jusqu'à mes oreilles.

Jacen : Dark...Slayer.
Sephiroth : Très bien, seigneur Slayer. Et maintenant, j'ai des affaires importantes à traiter. Partez.

Je m'inclinais une dernière fois, et sortis, précédé par Evan.
Une fois les portes fermées, il me fixa.

Evan : Tu es fier de toi ? Je t'ai pourtant parlé de respect il me semble.

Je me tournais vers lui.

Slayer : Eh bien Evan, vu que tu y tenais tellement, j'aimerais que tu me conduise à la salle des holocrons...ou devrais-je dire, Darth Janus ?

Janus : Pour toi, c'est Seigneur Janus. Par ici, je vais en profiter pour te présenter notre grand maître des arcanes Sith, Dark Ventress...

Nos pas résonnèrent alors que je suivais à nouveau mon guide au travers du dédale qu'est pour moi l'académie Sith...

Et je trouverais peut-être réponse à mes questions...
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptySam 17 Mai 2008 - 20:05

Je marchais de long en large, devant des dizaines d'holocrons mis à ma disposition par le seigneur Ventress.

En peu de temps j'avais assimilé l'histoire des Sith et la plupart de leurs pouvoirs, à un faible niveau cependant, en comparaison avec ma maîtrise des pouvoirs "neutres" .

Ces capacités m'ont néanmoins permis de venir enseigner les pouvoirs dans l'Ordre Sith aussi. Décidément...
Mais malgré tous mes efforts, rien ne pus m'aider à trouver un remède à mon état. Qui plus est, la voix continuait de me parler, parfois.

Sauf...
...sauf l'histoire de Marka Ragnos. Simus aurait été décapité, mais toujours vivant ? Comment est-ce possible ?
Et Ragnos ne s'en inquiétait pas ? C'est que lui-même devait connaître ce pouvoir, ou une version plus puissante.

Je devais mener des recherches.
Mais malheureusement, ces enseignements avaient été perdus longtemps avant même que je n'arrive dans ce temps...

J'aidais certaines équipes de fouille sur son tombeau, notant la topographie, essayant de déchiffrer les glyphes muraux, examinant les artefacts déjà récupérés, etc...
Les résultats étaient mitigés. Il existait effectivemment un pouvoir pour combattre la mort, mais les seigneurs ayant atteint un tel degré de maîtrise du côté obscur gardaient ce pouvoir jalousement.

Bandes d'imbéciles... si votre orgueil et votre égoïsme n'étaient pas aussi grands, l'Empire Sith serait beaucoup plus puissant, et je ne serais pas dans cette situation.


Des semaines passèrent.
Mes quintes de toux devenaient de plus en plus violentes, et j'avais de plus en plus de mal à me concentrer.
Un jour, un homme des équipes de fouilles revint à l'académie, prétendant qu'un passage secret avait été découvert.
Dans la tombe de Ragnos.

Marchant lentement mais avec une détermination aussi dur que l'acier, je m'enfonçais dans les profondeurs de Korriban, vers la salle du Trône du seigneur Sephiroth. J'appliquais ma main sur les pierres froides.

Le léger grondement des portes interrompit une conversation, et certains regards se portèrent vers moi. Mes cheveux se hérissèrent alors que je voyais le Sith en uniforme responsable des fouilles.
Si je n'avais pas payé celui qui était venu me voir tout à l'heure, on ne m'aurait même pas prévenu...

Le seigneur noir tourna lentement la tête vers moi.
Je m'agenouillai, un sourire aux lèvres.
J'ai attiré son attention, un bon point pour moi.

Sephiroth : Eh bien, guerrier Slayer ?! Quelle est la raison de cette intrusion ?

Slayer : Seigneur...je suis venu me présenter comme volontaire pour explorer les ruines récemment découvertes dans la tombe de Marka Ragnos.

Je coulais un regard au responsable des fouilles. Tu voulais toutes les médailles ?
Je remarquais une silhouette dans l'ombre, derrière le trône.

Evan...

Sephiroth : Hmm... c'est étrange, on parlait justement d'envoyer un groupe de Sith explorer ce passage secret. Les pièges y sont sûrement encore actifs.

Slayer : Alors accordez moi cet honneur, seigneur.

Sephiroth : Silence ! Je prendrais les décisions, c'est compris ?

Aie. Je l'ai énervé. Ca risque de compliquer un peu les choses.
Mais si la patrouille envoyée meure mystérieusement, je serais toujours là...

Evan : Seigneur Sephiroth, je pense que la proposition du guerrier Slayer est justifiée.

Encore toi ? Il faudra que je te le dise que je n'ai pas besoin de ton aide ?

Le Seigneur Noir paru pensif.

Sephiroth : Explique toi, seigneur Janus.

Evan : Eh bien, il dispose de certaines connaissances sur ce seigneur Sith. Il semble qu'il s'y ait beaucoup intéressé depuis son arrivée parmis nous. Qui plus est, ses capacités de combat sont remarquables. Et puis...

Evan me regarda droit dans les yeux.

Evan : ...ne pensez-vous pas que c'est l'occasion parfaite de tester sa loyauté ?

Je serrais les dents. Il avait intercédé en ma faveur une nouvelle fois.
Le seigneur Noir réfléchit un moment, puis sourit.

Sephiroth : Effectivemment, tu as raison. Mais puisqu'il s'agit d'un test de loyauté, je veux que tu t'assure personnellement qu'il adhère à notre cause. Tu partiras avec lui.

Evan : Très bien, mon seigneur.

Il me sourit.
Qu'est-ce qu'il me veut ? Et comment sait-il que je me suis intéressé spécifiquement à ce seigneur Sith ?

Moins de deux heures plus tard, j'attendais devant les portes du tombeau.
Au loin, descendant dans la Vallée des Seigneurs Noirs, j'aperçevais Darth Janus.


Dernière édition par Darth Slayer le Jeu 31 Juil 2008 - 18:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyDim 18 Mai 2008 - 17:02

Janus : Jacen... tu es en avance.

Slayer : Toi aussi. Tant mieux, nous pourrons commencer plus vite.

Il sembla sur le point d'ajouter quelque chose, mais se retint. Soudain, il se retourna vers l'académie.
Une perturbation dans la Force. Et pas très lointaine.


Sur le sentier descendant se dessinait un groupe d'hommes.
Le soleil de Korriban étirait nos ombres à un point que je ne pouvais distinguer leur taille avant qu'ils arrivent près de nous.
Et ils sont en habits de fouilles.
Hmph. Tant pis pour eux.

Ils s'arrêtèrent devant nous. L'un d'entre eux s'avança; celui-là même que j'avais vu dans la salle du trône.
Evan avait sur le visage une expression indéchiffrable, comme avant chaque combat.

Slayer : On nous demande ?

Homme : Je suis Gaeryus. On s'est vu à...

Slayer : Je sais. Que voulez-vous ?

Il renifla de dédain. Il se croit supérieur à moi ?

Gaeryus : Vous êtes arrivés depuis peu, Slayer. Cependant, ce n'est pas parce que vous avez la chance d'avoir des...amis, dit-il en coulant un regard vers Evan, que vous pouvez faire ce qu'il vous chante !

Je le regardais droit dans les yeux.

Evan : Le seigneur Sephiroth en a décidé ainsi. Si vous avez des réclamations, allez en discuter avec lui.

Gaeryus : Tu parle ! Si ce chien kath ne s'était invité, j'aurais reçu la charge d'explorer et de ramener les artefacts que le tombeau contient ! Au lieu de ça, c'est lui qui recevra tous les honneurs.

Au son de "chien kath", Evan se tourna vers moi. Je n'avais pas bougé d'un pouce.

Gaeryus : Oui, je l'ai appelé comme ça. Je peux même recommencer. Qu'en dis-tu, chien kath ? On règle ça à l'ancienne ?

Evan me lança un regard du genre " Laisse. Ils auront leur châtiment. "
Je lui souris. Mais pas de ceux que je fais d'habitude...
Je marchais vers le groupe de cinq personnes qui trituraient leurs sabres. Des brutes dénuées de subtilité. Je pense même rendre service à la galaxie en les exterminant...

Slayer : Viens.

C'était le signal qu'ils attendaient tous. Cinq lames s'allumèrent de concert et Gaeryus se jeta sur moi.
Je fis un léger pas de côté, préparant ma jambe droite à la détente.
Alors que son sabre s'abattit, je lui donnais un violent coup de pied circulaire dans le poignet, et lui mis mon genoux dans la tête.

Stoppé net dans son élan, il s'écroula, le nez en sang. La lame passa au-dessous de moi alors qu'il essayait de me faucher.
Un de ses acolytes m'attaqua par derrière : l'empêchant de finir son mouvement, je me collais rapidement à lui et attrapai sa main armée que je fis passer par dessus mon épaule.
Je me baissais tout en lui tirant le bras, le mettant sur mon dos, puis le fis chuter devant moi dans une brusque détente des jambes.

Dans sa pirouette, je tenais toujours fermement sa main armée, qui se déboita complètement.
Hurlant de douleur, il tomba sur Gaeryus.
Un autre combattant s'attaqua à moi.
Je me retournais pour lui faire face; il essaya de me trancher en deux au niveau de la taille.

J'esquivai en me baissant, puis profitait de l'ouverture pour lui saisir aussi sa main armée. Cependant, déjà un autre lançait l'assaut.
D'un flexion du poignet du premier attaquant, je déviais la lame du second.
Surpris, il ne pu réagir à temps alors que je plaçais ma main inoccupée devant son visage.
D'un puissante onde de Force, je l'envoyais s'écraser sur un des piliers, qui se fissura sous l'impact.

Le cinquième et dernier se jeta sur moi par derrière, à droite du combattant dont je tenais toujours la main armée, et qui était incapable de se dégager de ma poigne de fer.
J'éteignais le sabre de mon premier adversaire, et me baissais vivement alors que la lame du second passait au-dessus de moi, décapitant l'autre.

Laissant son ventre ouvert, je lui donnais un puissant coup de coude dans l'estomac; le souffle coupé, il se recroquevilla.
Lâchant la main du cadavre, je pris celle du cinquième aggresseur et la retournai dans son dos.
Plaçant mon genoux gauche sur son cou, je tirais.
Son épaule se disloqua dans un horrible craquement, et il perdit connaissance.
Le corps décapité tomba à terre.

M'époussetant, je me tournais vers Gaeryus, qui s'était sorti de dessous l'homme à qui j'ai déboité le poignet.
Je lui fis un sourire sadique alors qu'il devenait blanc comme un linge devant le carnage.

Slayer : Et t'es le suivant.

Je vis la peur dans ses yeux, et il tenta de s'enfuir.
Créant une ficelle invisible avec la Force, je le fis trébucher sur le ventre, et "attrapais" sa jambe.
Je l'attirai à moi, alors qu'il tentait désespérément d'aggriper le sol pour s'échapper.
Je le retournais sur le dos, et tendis deux doigts vers lui, écartés.
Je croisai son regard, et souris de plus belle.
Dans un mouvement ressemblant à un coup de ciseau, il roula les yeux et tomba raide.
Rupture d'anévrisme.

Je me tournai vers Evan, qui contemplait les corps.

Janus : Bon sang...et comment on se débarrasse des corps maintenant ?

Slayer : Les tuk'ata les auront en dîner. Korriban est très dangereuse...

Sans rien ajouter, j'entrais dans la tombe, suivis d'Evan.
Peut-être allais-je enfin guérir.
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyDim 18 Mai 2008 - 23:13

Les torches éloignées les unes des autres projetaient des lueurs vacillantes sur les roches et des ombres encore plus incertaines.
Derrière nous, la lumière du jour n'était plus qu'un point orangé, à l'autre bout du couloir que nous arpentions.

Pour ce qui est de cette partie de la tombe, je la connais bien. Le matériel de fouille est toujours en place, mais personne n'est là pour l'utiliser, apparement...

Janus et moi marchions en silence, nos pas résonnant dans les ombres du tombeau.
Finalement, après un détour, nous arrivâmes devant un mur écroulé, que je me souvenais avoir vu en bon état à mon dernier passage.

Slayer : Ce doit être ici.

Je sortais une version archaïque des bâtons d'éclairage que j'avais connu dans le futur, illuminant d'une faible clarté les ténèbres environnantes.
Le passage s'enfonçait dans le sol.
Quelle est cette obsession des Sith à vouloir se rapprocher du centre de la planète ?

Au bout du passage s'offrait une salle dont je ne voyais ni le plafond ni les murs opposés à cause de l'obscurité.
Au premier pas que je fis sur le sol, elle s'alluma de milles feux.

La décoration semblait différente. Alors que la première partie était terne et faiblement éclairée, celle qui s'offrait à nous montrait des murs comptant nombre de fresques murales et de torches, mystérieusement toujours allumées.
Ces salles étaient manifestement faites pour les utilisateurs de la Force, car il y avait nombre de plate formes surélevées, sous un plafond d'au moins dix mètres de haut. Un lieu d'entraînement ?

Je rengeais ma torche devenue inutile, et vérifiai que mon sabre était bien à portée.
Des tombeaux Sith occupaient la pièce, recouverts d'une fine couche d'or.
Il ne semblait y avoir aucune issue.

Janus : Un cul de sac ? Je n'en suis pas sûr. Un tombeau de cette taille avec une salle secrète, c'est impossible.

Slayer : Je crois que tu as raison.

Je me sentais observé, avec la même intensité dont je faisais preuve en épiant les moindres recoins de la pièce.
Janus semblait consterné.

Janus : Jacen, donne moi ta torche, je vais trouver la deuxième porte.

Il dégaina son sabre et l'activa. Je lui tendais le bâton, fait d'un alliage ne résistant pas au sabre.
Puis je compris. Effectivement, c'est astucieux.

Il plongea la lame dans la torche, provoquant quelques étincelles, et de la fumées. Longeant les murs, il resta attentif aux mouvements de la fumée.

Slayer : Malin. Tu cherche une ouverture par laquelle l'air passerait. Mais s'il n'y a pas de deuxième arrivée d'air en provenance de la surface ?

Il désigna les torches de la main.

Janus : Les flammes tremblent. Il y a un faible courant d'air.

Slayer : A ce que je vois tu as considérablement augmenté ton attention.

Soudain, il s'arrêta entre deux tombeaux disposés verticalement, et étudia le mur. D'un poing, il frappa.

Janus : Ca sonne creux.

Plongant son sabre dans le granit, il entreprit de découper un pan de mur. Soupirant, je joignis mes efforts aux siens.
En quelques minutes, nous avions arrachés un bloc de plusieurs centaines de kilogrammes.
Un mécanisme complexe s'afficha devant nous.

Slayer : T'as perdu. C'est le mécanisme pour ouvrir la porte apparemment.

Janus : Alors il suffit de trouver comment l'actionner.

Je levais la main : d'une pression de la Force sur un engrenage, tout le dispositif se mit en place.
De l'autre côté de la salle, le sol s'affaissa dans un grondement puissant.

Slayer : Ne nous éternisons pas ici.

Je commençais à descendre les escaliers ainsi créés, qui révélèrent une salle encore plus grande que la précédente, directement dessous cette dernière.
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyLun 19 Mai 2008 - 21:33

Les premiers escaliers laissaient place à deux chemins descendants, à droite et à gauche.
En face de nous s'étendait une salle, dont le sol était à plusieurs mètres en contrebas. Un silence inhumain nous accueillit.
J'apercevais là où débouchaient les deux chemins latéraux. Prendre l'un ou l'autre revenait du pareil au même...

Je partis sur la gauche, et Evan me suivit.
Un petit renfoncement dans le mur, à notre gauche durant notre descente, abritait une statue en pierre représentant un ancien Sith en bures de combats. Les plis des vêtements étaient sculptés à la perfection...
A notre droite s'étendait la salle, sans aucune barrière ou rampe pour prévenir d'une chute.

Ce n'est qu'après l'avoir passée que je me sentis de nouveau observé.
Je me retournai brusquement, ce qui attira l'attention de mon compagnon.
La statue a disparu.

Janus : Tu as vu quelque chose ?

Slayer : Oui. Les ennuis à venir.

Ma nuque que picota, comme à chaque fois avant un problème d'ampleur.
Je dégainais mon sabre. Evan fit de même.

Dans un crissement horrible, la statue, soudainement animée de vie surgit au-dessus de nous, une épée dans sa main.
Celle-ci projetait des étincelles au contact du mur.

Janus et moi nous séparèrent chacun de notre côté dans une acrobatie parfaite; l'épée heurta le sol, et ce qui se passa me laissa momentanément surpris.

La statue s'enfonça dans la pierre et y disparut, avec son arme.
Un sourire m'étira les lèvres.

Enfin un amusement digne de ce nom...

Dans un crissement similaire, il apparut du mur que nous longions pour descendre; il se jeta sur Evan, qui dévia sa lame vers l'extérieur, le projetant vers le sol.
Ne perdant pas une seconde, nous nous jetâmes sur lui de concert, utilisant la Force pour l'atteindre avant qu'il ne touche le sol.

Nos sabres lasers respectifs lacérèrent le sol alors qu'il y disparaissait.

Janus : Et mince. Il est rapide. Une idée de ce que c'est ?

Slayer : Je n'ai qu'une hypothèse. Un spectre résidait dans la statue et elle s'active face aux intrus.

Un autre crissement.
Pivotant dans un même mouvement, nous arrêtâmes à deux la lame de notre étrange ennemi. Elle ne se trancha pas...un alliage de cortose ?
Au delà des lames, le visage de pierre impassible de notre adversaire nous faisait face.

D'un accord muet, je me dégageai, et Evan glissa sur la droite de la statue ; emportée dans son élan, elle passa entre nous, lame encore occupée par le sabre d'Evan.
D'un mouvement magistral, j'effectuais un Saï Cha.

La tête roula au travers de la pièce, tandis que le corps s'écroula, inerte.
Je restais encore quelques secondes sur mes gardes, pas encore certain que le combat était terminé.
Rien.

Finalement, nous rengainâmes nos sabres.
J'examinais la pièce.
Très grande, elle ne laissait en revanche que deux issues possibles.
L’une semblait bloquée par une serrure que seuls les utilisateurs de la Force peuvent passer, et l’autre semblait fermée, et bien fermée.

Evan : Quelle direction ?

Slayer : Celle que l’on ne veut pas nous faire prendre.

Je me dirigeais vers la porte verrouillée. J’allumais mon sabre, et la toucha ; mon sabre s’éteignit aussitôt.
Hm. Cortosis.

D’un regard, j’incitais Evan à me rejoindre. Cela nous prendra du temps, mais c’était faisable.
Après quelques minutes de travail, nous avions découpé une entrée triangulaire, nous laissant juste assez de place pour passer, en faisant travailler notre souplesse.

Nous débouchâmes sur un hall très grand, avec apparemment une sortie à l’air libre. Une autre entrée ? Ou une zone bien cachée de Korriban ?

La sortie était quelques mètres en contrebas. Toujours plus bas. C’est étrange que les sables de Korriban n’aient pas englouti tout ceci. Peut-être est-ce là l’œuvre des résidus de la volonté de Ragnos…
Alors que nous descendions lentement les marches, deux silhouettes trop immobiles pour être humaines sortirent du sol, bloquant notre issue.
Dans un soupir de mécontentement, j’allumais mon sabre…
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyJeu 22 Mai 2008 - 14:35

Dans une coordination parfaite, Evan et moi nous projetâmes sur nos ennemis.
Prises de court, les statues furent lentes à réagir, mais parèrent nos premiers coups.

Déviant la lame de celle-ci vers la seconde, je bloquai ainsi les armes des deux.
Evan décaipta sa statue, tandis que je tranchai le bras armé de la mienne.

Cette dernière recula.
Surprise ? Elle n'est même pas vivante, comment une statue de Sith pourrait être surprise ?

Soudain, un picotement sur la nuque m'obligea à bouger rapidement sur la gauche ; dans un sifflement, une lame m'effleura la joue...
...tenue par une statue sans tête.

Temporairement repoussés, Evan et moi reculâmes.
La statue que Janus avait décapité se relevait.
Mauvais. On perd notre temps.

La troisième statue, celle de tout à l'heure, bondit en avant, alors que les autres s'enfoncèrent dans le sol.
Levant chacun une main, Janus et moi envoyâmes une puissante onde de Force vers la statue, qui la prit de plein fouet.

Volant au travers de la pièce, elle s'écrasa finalement en plusieurs morceaux.
Silence.
J'épiais les moindres recoins de la pièce, à la recherche d'un sol qui aurait la mauvaise idée de bouger.
D'un coup, des mains sortirent du sol et saisirent mes chevilles.
Dans un crissement assourdissant, la statue amputée d'un bras surgit devant moi, sabre en main gauche.
J'étais immobilisé, mais ça n'allait pas être aussi facile de m'av...

Un éclair bleu cyan.
Je n'avais pas besoin de ton aide ici non plus...
Ne perdant pas un instant, je découpais les mains servants de liens d'un mouvement net et précis.

Sautant Dos à Evan, je me mis en garde.
D'après les bruits que j'entendais derrière moi, Janus se battait avec acharnement.
Puis l'assaut escompté arriva : le sol se fissura et une silhouette dénuée de tête ou de mains sorti.
Contre toute attente, elle se mit en une garde que je reconnaissais être du Terä Kasis.
A mains nues, contre moi ?

Un sourire en coin, je rengainais mon sabre.
La statue fut rapide comme l'éclair : s'élançant sur moi, elle balança un coup de pied rotatif, que je déviai au-dessus de ma tête.
Je me saisis de sa jambe, et le plaqua lourdement au sol.
Je levai la main vers mon adversaire, prêt à balancer l'onde finale.

La statue s'enfonça trop rapidement dans le sol pour que je puisse mettre mon plan à execution, et je ne fis voler qu'une partie des gravats alentours.
Suivant mon instinct, je levai le nez ; la statue fondit sur moi en piqué, jambe en avant.
M'écartant légèrement de sa trajectoire au dernier moment, j'esquivais le coup, puis plaçais ma main sur son buste.

Dans un hurlement de la Force, je l'éparpillais au travers de la grande salle.
Je me retournais juste pour avoir le temps de voir Janus projeter son ennemi au travers de la sortie, où je la vis s'exploser sur le mur du bâtiment d'en face.

Janus : On en est enfin débarrassés.

J'acquiesçais en silence. Il est temps de reprendre l'exploration.

Sortant sur un soleil couchant, je contemplais une vallée, dont les issues seraient multiples pour un utilisateur de la Force, mais un pont suspendu en pierre menait à la bâtisse sur laquelle restait quelques morceaux de pierre grise.
Au-delà de ce bâtiment en pierre ressemblant à une pyramide inachevée se dressais une statue gigantesque du visage de Marka Ragnos.
La folie des grandeurs est chose commune, mais je n'avais pas encore vu tel étalage de soi...

A l'intérieur du premier bâtiment, nous ne fîmes que quelques pas avant de nous aperçevoir que deux chemins s'offraient à nous désormais.

Slayer : Deux voies possibles. Je ne veux pas perdre la moindre seconde, et je pense qu'on ira plus vite en se séparant.

Evan : Une préférence ?

Slayer : Celle que tu ne prendras pas.

Evan : D'accord.

Un moment passa.

Evan : Et laquelle je prend ?

Imbécile...

Slayer : ...à droite.

Evan : Bien, je prend la gauche.

Slayer : ...et si j'avais dis la gauche ?

Evan : Eh bien tu ne l'as pas dit.

Slayer : Alors la gauche.

Evan : On se retrouve de l'autre côté...

Il commença à faire quelques pas vers le chemin de droite, qui laissait place à une sorte de passerelle, menant à une porte massive en pierre.

Slayer : Te perds pas en chemin. Je ne viendrais pas te chercher.

Il ne dit rien et ne s'arrêta même pas.

Evan : Si tu as peur, crie, et je viendrais.

J'aimerais être aussi insouciant que toi...
Je me tournais moi-même vers la gauche, et ouvris une porte identique à celle qui attendait Evan au bout de la passerelle en utilisant la Force.
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyVen 23 Mai 2008 - 15:13

Alors que la porte se refermait derrière moi, je fus plongé dans une profonde obscurité.

Au premier pas que je fis, des torches s'éclairarent tout le long des murs.
Un petit escalier me faisait face et me menait quelques mètres plus près du centre de Korriban.
Une fois les marches avalées, des pierres me firent face, avec une statue d'ancien Sith sur chaque côté.
Je restais un moment sur mes gardes, mais elles ne bougèrent pas.
Etrange... aurions-nous passées les seules dangereuses ? Je ne crois pas...

Les pierres s'élevèrent. Méfiant, je fis un saut en arrière, prêt à esquiver, mais elles se contentèrent de se fragmenter et de se coller contre le mur d'en face.
Grouillant un moment, elles finirent pas s'immobiliser en un message.
Je souris.

" Une princesse a l'âge que le Prince aura quand la Princesse aura le double de l'âge que le Prince avait quand l'âge de la Princesse était égal à la moitié de la somme de leur âge actuel.

Quels âges ont le Prince et la Princesse? "


Hmm. Enfin quelque chose d'amusant.
Je fus tenté un instant de pulvériser le mur, mais la curiosité l'emporta.

La Princesse a l'âge que le Prince aura...donc la Princesse est plus vieille.
Qui plus est, les âges ne peuvent qu'être des entiers naturels, ce qui facilitera le calcul. Qui plus est, ce doivent être des chiffres compris entre 1 et, disons... 80.
Evitons de nous embrouiller...remplaçons Prince par X et Princesse par Y...
On découpe en 3 périodes, 0, 1 et 2...
Y0 = X1, lorsque Y1= 2*X2, quand Y2= (X0+Y0)/2 ...
Facile. Si on remplace par des valeurs, ça donne...

Jacen : La Princesse a 40 ans, et le Prince en a 30.

Un puissant grondement ébranla les murs alors que celui qui me faisait face s'enfonçait dans le sol, me révélant une grande salle, avec des petites plates formes se mouvants comme par magie.
Plus haut était une autre porte.
Hmm...On se croirait dans un jeu. C'en est presque amusant.

Je regardais sur mes côtés : les statues s'étaient inclinées, sans que je le remarque.
Des gardiens, apparemment. Ils m'auront sans doute attaqué si j'avais mal répondu.

Je m'avançais, puis posa le pied sur la première dalle flottante, lorsqu'elle passa à ma portée.
Je fixai la suivante, impossible à atteindre pour quelqu'un n'ayant pas la Force comme alliée...
...ou pour vassale.

Faisant hurler la Force elle-même alors que je la pliais à ma volonté, je sautais et atterrissais avec souplesse.
Un énorme craquement résonna, et ma nuque s'enflamma.

D'une acrobatie latérale, je me réceptionnais sur une autre dalle en contrebas; une des statues venait d'abbattre son arme sur celle où j'étais.
Voilà qui va pimenter un peu les choses.


Dernière édition par Dark Slayer le Ven 23 Mai 2008 - 22:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyVen 23 Mai 2008 - 20:04

D'un nouveau saut de Force, j'évitai l'attaque de mon deuxième adversaire.
A peine m'étais-je réceptionné que le premier était déjà sur moi.
Dégainant rapdement mon sabre laser, je déviai sa lame de cortose vers la statue que j'avais laissée derrière moi, et m'envolai vers un plate-forme plus élevée.
Durant mon ascension, je m'étais retourné et avais constaté la parfaie synchronicité de leurs mouvements, alors que la deuxième statue pour laisser la place à la première, sans même l'avoir regardée.

J'atterris sur une dalle proche d'un des murs de la salle.
Faisant mon confiance à mon instinct, je me baissais promptement.
Un pan du mur se déplaça et une lame tenta de me trancher la gorge.
De l'autre côté de la salle, une statue avait disparue.

Bloquant le deuxième coup de lame, je sautais encore plus haut, et remarquais qu'il y avait une plate-forme circulaire ien plus grande que les autres, suspendue par des chaînes. Si je l'atteints...

Je n'eus pas le temps de penser à la suite : déjà un des Sith de pierre m'attaquait par derrière, en plein vol. Je parai facilement son coup, puis mis mon pied sur sa tête et m'en servis comme appui.

Dans un saut périlleux carpé presque parfait, j'arrivais sur ladite arène suspendue. Je m'avançais vers le centre, et mes deux ennemis surgirent de deux côtés opposés. Je souris.
Ca fait longtemps que je ne me suis pas autant amusé...

Ils attaquèrent symétriquement. Celui de droite se préparait à m'attaquer au visage tandis que je voyais le second diriger son arme vers mon tibia.
Je sautais, puis parai le premier coup de droite avec mon sabre laser.
M'aidant de la Force pour être plus agile et précis, j'attrapais la lame de l'autre entre mes pieds.

Pris ainsi, il me firent tourner sur place, mais en laissant une immense ouverture.
A la fin de mon salto arrière, je tranchai d'un geste fluide le torse de mon adversaire de droite, et repoussait d'un coup de pied au visage celui de gauche.

Je me retournais rapidement, et plaquais le buste de la statue tranchée en deux contre le sol.
Avant qu'elle ait pu esquisser un seul mouvement, je lui tranchai son bras armé, puis envoyais ses restes en dehors de la plate-forme d'une poussée de Force, tout en récupérant son arme.

La dernière statue ne fut pas longue à revenir m'attaquer : tentant une nouvelle approche de front, elle venait de signer son arrêt de mort
Enfin, si j'ose dire, pour un spectre...

Bloquant l'épée avec mon sabre laser, j'empalais la créature de pierre avec l'arme de son allié, et la plantai même dans le sol.
Ainsi immobilisée, elle ne pouvait rien faire, pas même se "téléporter".
De trois mouvements nets et précis, je découpais tour à tour son bras armé, son bras non armé, puis son torse.
Enfin, je l'achevais magistralement en plantant mon sabre laser dans sa tête.

Désormais débarrassé des gêneurs, je rejoignais l'autre bout de la salle, plus haut encore que ma position, et activais les engrenages archaïques avec la Force.
Un couloir me mena vers la droite. Au total, mon sens de l'orietation me dit que je devais emprunter un chemin parallèle à celui d'Evan, maintenant.

Une nouvelle porte me présenta un nouveau chemin se dirigeant vers le bas. J'empruntais la seule issue possible : un pont suspendu au-dessus d'un gouffre dont je ne distinguais pas le fond.
Piqué de curiosité morbide, j'arrachais une torche avec la Force et la jettais dans les ténèbres.
Même la lueur de la torche devint trop petite pour être perçue...
Comment ont-ils creusés des fossés aussi profonds que ça ?

La dernière porte s'ouvrit sur la fraicheur de la nuit, et l'unique chemin se présentant à moi était une corniche longeant le bâtiment de pierre.
Elle recoupa en contrebas sur un large pont de pierre; une porte était sur ma droite lorsque je l'atteints.
L'issue supposée d'Evan.

Comme si sa pensée l'avait appelé, la porte s'ouvrit sur Janus, qui me regarda, à peine surpris, et légèrement essoufflé.

Janus : Beau timing.

Il frissonna légèrement et regarda les étoiles.

Janus : Déjà ? On devrait monter un bivouac et se reposer, tu ne crois pas ?

Slayer : Comme tu veux. Avançons un peu, et mettons-nous à l'abris dans cette alcôve, là.

Je désignais du doigt l'autre côté du pont.

Ce que je croyais n'être qu'une simple statue de Ragnos était en fait l'entrée d'un autre Temple, qui celle-ci était à une vingtaine de mètres au-dessus de nous, et on pouvait y aller par de grands escaliers.
Le pont y menait.
Cependant il y avait une petite alcôve sur le côté des escalier même.

A l'intérieur, rien. Vide.
Mis à part des cercueils Sith...
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptySam 24 Mai 2008 - 13:42

Evan, d'abord quelque peu réticent, installa finalement un petit lit de camp qu'il transportait dans son paquetage.

Quant à moi...

Janus : Qu'est-ce que tu fais ?

Levant la main, je soulevais à l'aide de la Force un cercueil Sith.
A l'intérieur, un squelette totalement décomposé.
J'examinais l'intérieur du sarcophage : cela semblait inconfortable.

Slayer : Je me suis toujours demandé ce que l'on ressentait, dans un sarcophage Sith. C'est l'occasion rêvée.

Janus : Tu es fou ? Et par égard pour ce mort ?

Slayer : Tant pis pour lui. Et ce n'est qu'un corps décomposé. Si quelqu'un faisait la même chose pour mon corps, une fois que je serais mort, je ne lui en tiendrais pas rigueur. J'en aurais plus besoin...

Janus : Et les statues animées de tout à l'heure, t'en redemande ?

Slayer : On les détruira comme d'habitude. On a compris la méthode.

Je pris mon propre paquetage, et en sortis un drap assez épais, que je posais dedans, après avoir envoyé les restes du Sith voler au-dehors.
M'installant, je croisais les bras, puis eu une idée.
D'un coup de sabre, je perçais un trou sur la partie supérieur du sarcophage, celle que j'avais enlevée. Ainsi, même si on s'amuse à vouloir m'y sceller, je pourrais respirer.

Slayer : Bonne nuit.

Je m'allongeais, sous le regard que je savais inquisiteur d'Evan.

Janus : Ouais, c'est ça. Fait de beaux rêves...


- Alors...tu en es là...
- Quoi ? C'est toi...! Qui es-tu ?


Un petit rire.

- Je suis...toi.
- Dis-moi ce que tu es. Et arrête de me parler, tu m'ennuies.
- Je suis...


Et soudain, des images.
Beaucoup d'images affluèrent. Je vis un miroir, me réfletant, dans des habits que je n'avais jamais portés.
Je vis une photo, sur un mur.

J'y étais, entouré de... ma soeur ? Et...mes parents...?
Non...c'est impossible...

- Tu commence tout juste à comprendre.
- Ce n'est pas possible. Tu ne peux pas être Lui. Il est dans une autre époque.


Puis les visions que j'avais sur la vie de l'Original devinrent plus vives, accélérant toujours plus, défilant sa vie sous mes yeux.

Tenel Ka...
Mon propre sabre trancha son bras.

- Non ! Arrête !
- Je ne peux pas. Ce sont mes souvenirs...et les tiens, maintenant.
- Je ne suis pas toi. Je ne suis...qu'un clone...
- Dont les jours sont comptés...
- Tais-toi !!!


Le soudain afflux de haine amena des images violentes. Une académie sombre... mon combat contre ma...SA soeur...

- Arrête tout ça. Maintenant !
- Tu deviendras comme moi...il faudra t'y faire...


Une image de moi, me tournant le dos. Puis il se retourna lentement.
Derrière lui, je voyais le feu d'une immense destruction.
Quand enfin j'aperçus ses yeux, je vis deux lueurs jaunes...
Et il souris.


Slayer : AAaaaah !

J'étais en nage.
Je regardais autour de moi.
Je suis au tombeau, dans le sarcophage. Evan venait lui-aussi de se réveiller, les yeux grands ouverts. Etait-ce mon cri ?

Il me fallut quelques secondes pour retrouver mes esprit.
La froide lueur de l'aube éclairait les murs. Je remarquais que les torches s'étaient éteintes.

Janus : Je...je sais pas toi, mais...

Je le regardais.

Slayer : Mais...?

Janus : Non, ce n'est rien. On ferait mieux de se remettre en route.

Je regardais le Sith. Apparemment, ce tombeau à des povoirs plus importants que je pensais.
Et qu'est-ce que...la voix...que voulait-Il me dire ?

Peu importe. Je dois d'abord trouver le moyen de vivre...
Mais ces souvenirs...ils avaient été tellement puissants... j'en reste encore sous le choc.

Un sourire m'étira les lèvres.
Mais je ne les laisserait pas m'affecter. Je ne laisserais personne décider de ma destinée, ni la Force, ni même Lui.

Je ne me reconnais pas de maître.

Dehors, les premiers rayons réchauffaient à peine l'air sec de Korriban.
Un vrai désert. D'un chaleur étouffante le jour, et d'un froid intense la nuit.

J'empruntais les grands escaliers de la veille, accompagné d'Evan.
Une pente nous conduisit à un autre pont, en intérieur, au-dessus d'un nouveau gouffre d'une profondeur abyssale.

Je commence à comprendre. Ces gouffres devaient être déjà là avant.

Le pont de pierre nous conduisit à une immense double porte, d'au moins cinq mètres de haut.
A peine nous étions nous approchés que les portes s'ouvrirent d'elles-même sur une immense salle.

Le plafond n'était pas visible. Un chemin central, bordé de torches et de statues, donnait sur un petit escalier conduisant à une immense statue de Marka Ragnos, assis sur son trône.
Un sarcophage reposait à ses pieds.

La salle faisait bien quarante mètresde longueur, entre les portes et la statue de Ragnos, et au moins trente de largeur.
Les "murs" latéraux étaient en fait d'autres statues, sur lesquelles étaient écrits des glyphes Sith.

Un silence mortel régnait.

Nous y voilà. La tombe de Ragnos.

Devant le Sarcophage, un sceptre flottait, ainsi qu'une sorte de grimoire.
Sans hésitation, j'avançais dans la salle.


Dernière édition par Dark Slayer le Dim 25 Mai 2008 - 22:37, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptySam 24 Mai 2008 - 22:01

Janus : Wow...c'est assez grand.

Je ne dis rien. D'un pas décidé, je m'avançais vers le cercueil recouvert d'une fine couche dor, ainsi que de quelques glyphes Sith.
Je montais les quelques marches menant au sceptre, au grimoire ainsi que les pieds de la statue.

Je levai le nez, et regarda la tête nonchalamment appuyée sur sa main du portrait en relief du seigneur Sith.
Voyons si tu es aussi puissant que je l'avais imaginé...et si tu me seras utile.

Je regardai le livre. Toujours savoir avant d'agir.
J'avançais ma main vers l'ouvrage, qui émit une petite lumière avant de s'ouvrir de lui-même.
Janus essaya de le lire, en vain.

Janus : C'est du langage Sith, je n'arrive pas à le lire.

Je pris le livre entre mes mains, et commençait à le déchiffrer. Même si je n'avais pas eu beaucoup de temps pour apprendre le Sith auprès du maître des Arcanes, j'en su assez pour saisir le ens global des mots.

Je marchais de long en large, descendant les escalers alors que je lisais avec attention. Evan me regarda faire, puis s'intéressa au reste de la pièce, prenant garde à ne pas toucher ni le sarcophage ni le sceptre flottant.

Janus : Alors ?

J'avais finis de déchiffrer.

" Ci gît Marka Ragnos, Seigneur Noir du Grand Empire Sith, ainsi que ses biens les plus précieux et son immense savoir. Son sceptre était craint de tous, car il inspirai pouvoir et fièrté. "

L'écriture changea.

" Mon sceptre est un artefact que j'ai enchanté grâce à un ancien rituel, inconnu même de la plupart de mes contemporains. Ses pouvoirs conférés furent utilisés avec parcimonie pour servir la Grande Cause des Sith. Nul n'a le droit de s'en emparer sans volonté de grandir le prestigieux Ordre Sith. Il permet de faire deux choses, l'une servant à l'autre.
Son pouvoir premier est d'absorber la Force, d'un lieu ou d'une personne. Pour cela, il suffit de le tenir en direction de la source, et il exhaucera la volonté de son détenteur.
Sa deuxème utilisation, et c'est la plus importante, est de la relâcher. Ceci peut libérer une formidable énergie destructrice, mais a aussi un autre atout... "


Mon coeur s'accéléra.

" ...Celui qui relâche la toute puissance de la Force sur un mort peut le faire revenir des ombres...

Je n'en croyais pas mes yeux... non, lis la suite...

" ...cependant, ce don doit être utilisé avec sagesse. Il ne peut marcher que si la dépouille du mort ou son spectre est encore là pour recevoir cette énergie.
En injectant une grande quantité de midi-chloriens dans un cadavre ou une conscience sensble à la Force, les midi-chloriens forceront les cellules à se diviser et à se régénérer dans le cas d'un corps inanimé, ou bien créeront d'eux-même les cellules à partir de l'environnement immédiat.
Il est conseillé de tuer quelqu'un d'abord près du spectre à ressuciter, afin que l'utilisateur ne voit pas ses propres cellules servir à recréer le corps du défunt.


Mon sourire s'effaça à la lecture de la suite.
Des éclairs apparurent sur ma bure, la faisant brûler en de multiples endroits.

" Ce pouvoir ne doit cependant être en aucun cas utilisé sur une personne vivante. Dans ce cas, l'être visé serait submergé par un torrent de Force et serait immédiatement anéanti. "

La frustration me broyait les entrailles.
Tout ça, pour rien ?

Janus : Jacen, ça va ...?

Je me tournais vers lui.

Slayer : Non. Pas du tout.

Puis une idée germa dans mon esprit.
Je me dirigeais d'un pas rapide et décidé vers le piédestal, et me saisis du sceptre.
S'il n'est pas capable de me sauver directement, je suis certain que ses pouvoirs m'aideront dans des recherches.
Si on me laisse l'utiliser...

Janus : Et c'est quoi, ce sceptre ?

Slayer : Ca ressucite les morts.

D'une puissante poigne, je l'arrachais à son socle invisible.
Aussitôt les murs tremblèrent, et dans un grondement, les deux immenses portes d'entrées se refermèrent. Je me retournais juste pour les voir se joindre, tel un sceau.
On veut nous empêcher de partir ? Comme c'est amusant...

Soudain, mes poils se hérissèrent. Evan, se tenant à ma gauche, se tourna vers la statue, et je jugeai par son regard que quelque chose d'incroyable se passait.

" Qui êtes-vous pour oser troubler mon repos ? "

Je me retournais moi aussi, sceptre à la main.
Et fis face au spectre de Marka Ragnos, en personne.

Il nous jugea du regard, puis son regard se posa sur son sceptre.

Ragnos : Je réitère ma question. Qui êtes vous ?

Sa voie vibra puissament et ses échos nous parvinrent.
Les secousses me firent sortir de ma torpeur, et de même pour Janus.

Slayer : Je suis Darth Slayer, et je suis venu prendre ce sceptre.

Janus : Je me nomme Darth Janus. Dites, vous mettez du fond de teint ?

Imbécile...mais j'aurais dit la même chose.
Le fantôme n'accorda pas d'attention à la remarque d'Evan.

Ragnos : Et te crois-tu digne de ce pouvoir ?

Slayer : La dignité n'est pas nécessaire pour utiliser un tel pouvoir.

Le visage du spectre se contracta en un rictus de colère.

Janus : Jacen, évite de trop le titiller...il me semble soupe au lait...

Je fis face sans trembler à l'ancien Seigneur Noir.
Sans peur. Car je n'ai pas à avoir peur de mourir...

Ragnos : Pourquoi utiliseras-tu ce pouvoir ?

Janus : Pour le bien des Sith...?

Slayer : Pour raisons personnelles.

Le fantôme siffla de mépris.

Ragnos : Alors tu n'utiliseras pas mon sceptre.

Slayer : Je crois que si...
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyLun 26 Mai 2008 - 0:04

Dans un hurlement de colère, le fantôme s'envola, et redescendit en piqué ; une lame éthérée apparut dans sa main droite...

Je sautais de plusieurs mètres en arrière ; le spectre s'enfonça dans la pierre sans un bruit.
J'allumais mon sabre en même temps qu'Evan.

Janus : Un seigneur Noir des Sith, rien de moins...

Oui...un seigneur Noir des Sith mort. Je me demande à quel point il est puissant.

Soudain, ma nuque me brûla. Sautant promptemen sur le côté, j'eus tout juste le temps de voir une lame blanche sortir du sol, à l'endroit où je me trouvais plus tôt.
Le fantôme la suivit puis s'éleva à nouveau dans les airs, en tournoyant.

Reste sur la défensive...tant que tu n'as pas trouvé son point faible...
Afin de confondre Ragnos, Evan se dirigea à l'opposé de la salle, par rapport à moi.
Etendant mes sens, je pus finalement ressentir pleinement la présence du Seigneur Noir dans la Force, mais elle était trop imposante pour que je puisse la localiser...

D'un saut latéral aussi gracieux que haut, Evan esquiva un des coups d'épée. Puis sans crier gare, le fantôme se dirigea droit sur moi à grande vitesse.
Mais c'était trop tard.

Invoquant la Force je m'élevais dans les airs et atterris sur l'épaule de la grande statue. La lame du spectre faucha mon ancien emplacement et continua sur sa lancée, bien trop vite pour que je puisse esquiver.

Tentant une manoeuvre inattendue, je sautai droit sur Ragnos, puis créai une plate-forme invisible à l'aide de la Force sur laquelle je m'appuyai pour sauter au-dessus du spectre.
Il réagit un temps trop tard, et je visma lame passer au travers de sa gorge alors qe son arme battait l'air.

Je ratterris, et me retournai lentement.
Je fus surpris. Mais je devais m'y attendre.

Ragnos : Vous croyez pouvoir me vaincre avec des sabres de lumière ? Pauvres fous...

Evidemment. Il n'appartient plus au monde solide, comment pourrais-je le tuer...
Je jurais. Comment le vaincre ?
Il revins rapidement à l'assaut. Sentant une présence dans la Force, je sautai à nouveau en arrière, frôlé par Evan qui se jetta sur l'ennemi.

Ragnos prépara sa lame, et au moment même où il l'abbattit, Evan s'arrêta brusquement, et donna un violent coup avec son sabre laser dans l'épée.

Il en tomba à la renverse, emporté par son élan.
Son arme avait traversé celle du Sith mort de la même manière que la mienne avait traversé son cou.
Je ne souris plus.
On ne peut pas le tuer. On ne peut pas bloquer ses attaques. Et je doute que son arme passe au travers de nous sans faire d'effets...

Voyant l'expression dépité d'Evan et mon changement de regard, le fantôme étira ses lèvres en un rictus.

Ragnos : On comprend, à présent ?

Ce n'est pas possible. Il ne peut pas être invincible.
Je rengainais mon sabre d'une seule main, l'autre occupée à tenir le sceptre. Janus fit de même.
Sans épée ni bouclier, le gladiateur se fera tuer...

Epée...désarmé..."un jedi n'est jamais désarmé"...
J'eus une idée.

Apparemment, Evan comprit plus vite que moi. D'une décharge foudroyate, il repoussa le spectre du seigneur Noir.
Dans un hurlement de rage, il s'envola hors de la portée de l'énergie destructrice de mon compagnon.

Slayer : Bien joué, Evan. Tu m'as devancé.

Janus : Il te faut être le plus rapide si tu veux gagner.

Ok...c'est parti.

Dans une coordination que seules la Force et des entrainements en commun avaient pu forger, nous sautâmes conjointement sur le spectre.
Mon bras droit fut parcouru d'éclairs jaunes, tandis que je sentais Evan avoir recours à sa colère.
Deux éclairs de Force partirent sur Ragnos, qui venait tout juste de se remettre de sa première décharge.

Les deux attaques frappèrent de plein fouet.
C'est gagné...

Puis je su que quelque chose n'allait pas.
Janus n'eu pas besoin d'avertissement. Nous arrêtâmes nos déferlement de haine puis reculâmes chacun d'un côté différent alors que nos deux attaques revinrent vers nous.

La décharge d'énergie passa à quelques centimètres de mon visage, roussissant mes cheveux.

Ragnos se tenait droit (si on peut dire, vu qu'il n'avait pas de jambes), flottant devant nous, une expression de défi sur le visage.

Ragnos : Vous m'avez surpris la première fois. Je ne me fais pas surprendre deux fois.

Je regardai, impuissant, le spectre voler lentement vers nous. Puis il se jetta violemment vers moi, sabre en avant.
On a vraiment tout tenté...

Avoir fait tout ce chemin...pour mourir...ici ?
Non... je ne le permettrais pas...
- Moi non plus. Utilise ses propres pouvoirs contre lui.


Quoi ?
Je regardais autour de moi. D'où venait la voix ?

Ragnos s'arrêta brusquement.

Ragnos : Cette puissance...ce n'est pas la tienne...

Ne comprenant pas ce à quoi il faisait allusion, je ne perdis pas une seule seconde.

Slayer : Non. Et c'est la tienne qui causera ta perte !

Brandissant le sceptre, je le pointai sur Ragnos.
Concentrant ma volonté, je sentai le sceptre vibrer sous mes doigts alors que l'énergie se rassemblait.

Soudain, un immense rayon orange jaillit de Ragnos et rentra dans le sceptre ; dans un hurlement inhumain, le spectre essaya de se débattre, alors que le sol trembla violemment.

Il réussit finalement à s'arracher à l'étreinte de son oeuvre, et disparu dans sa statue en même temps que sa présence dans la Force.


Je respirais puissamment.
Evan se tourna vers moi, aussi essoufflé que moi.

Janus : Quel désagreable créature, même pas un adieu. Bon alors pour la déco on va remplacer sa statue par la mienne, afficher quelques posters...

Crétin...

Le sceptre vibra dans ma main moite : je le sentai chargé à pleine puissance. Le spectre était vraiment puissant...
Et je sentais que ce n'était pas ainsi que nous l'aurons achevé.

Un tremblement de terre mis fin à un répit pourtant bien mérité.

Janus : On repassera peut-être plus tard...

Je me ruais vers la sortie; d'une double onde de Force, nous fîmes s'écarter les portes du tombeau.
Rien ne semblait nous mettre en danger directement, mais si le glissement de terrain bloque la sortie...

Alors même que l'idée jaillissait dans mon esprit, nous débouchâmes sur la lumière de jour, pour voir le bâtiment de l'autre côté du pont s'effondrer légèrement.
En tout cas assez pour bloquer les entrées avec des décombres.

Bon, ce n'est pas ça qui va nous arrêter...

Puisant intensément dans la Force, je courais et fis des bonds de plusieurs mètres de haut pour aller encore plus vite.
Rassemblant toute mon énergie, je fis un saut suffisant pour arriver jusqu'au toit de l'immense temple.
La télékinésie étant un pouvoir que je maîtrisais particulièrement bien, il n'y avait aucune surprise à ce que je puisse sauter aussi haut.

Evan me rejoignit.
Le sol s'effrita sous nos pieds.
Malédiction !

Je désignais l'entrée du bâtiment par lequelle nous étions entrés dans la vallée, et sauta sur la passerelle en contrebas, joignant les deux temples.

Après deux vrilles, j'atterrissais sur mes pieds, et me mis à courir le pls vite que je pus sans puiser dans le pouvoir de Vitesse, histoire de ne pas raccourcir encore ma durée de vie.
Sans me soucier d'Evan, je me concentrai sur l'autre bout du pont; les ondes secondaires du séisme ébranlaient sérieusement la passerelle, et j'entendis les rochers s'écrouler derrière moi.

Sentant un picotement sur ma nuque, je bondis à nouveau, alors que le pont se déroba sous moi.
Je me réceptionnais tant bien que mal, et en tombais en avant sous l'élan.

J'entendis quelqu'un toucher le sol près de moi.

Janus : J'aime bien ces promenades de santé, mais à la longue, ça épuise vite...

Je ne relevais même pas.

Les secousses s'arrêtèrent. Le danger est passé...
Je m'allongeais sur le sol rugueux de pierre érodée, reprenant difficilement mon souffle.
Mon regard se porta sur l'objet sur lequel mamain gauche se crispait obstinément.
On en est finalement venu à bout...

Je me relevais lentement, puis regardai l'issue que nous avions pris hier. Cette fois-ci aucune statue ne nous bouchait le passage.

__________________________________________

La bure en lambeaux, des écorchures partout sur le visage et les mains, Evan et moi présentâmes un spectacle qui attira maints regards de la part de certains résidents de l'académie. Je me permis de les ignorer royalement.

Une fois devant la porte de la salle du trône, je pris une profonde inspiration.

Janus : Tu y vas oui ou non ? Sinon je peux lui présenter le sceptre tout seul, si tu veux.

J'ignorais la remarque, et fis marcher les rouages simples mais lourds de la porte.
Comme d'habitude, le Seigneur Noir avait avec lui quelques autres Sith avec lesquels il devait s'entretenir avant notre arrivée. Etaient-ce les mêmes à chaque fois ? Leurs capuches baissées ne me permettaient pas de le dire... quelle obsession stupide que de toujours vouloir cacher son visage.
En même temps, je pensais peut-être ceci parce que je n'avais plus de capuche à ma bure...

Je mis genoux à terre devant le trône. Relevant la tête, je remarquais quelque chose entre les mains du Seigneur Sephiroth.
Un reflet lumineux, provenant d'une longue et fine épée...

Sephiroth : Seigneur Janus, seigneur Slayer. J'espère que vous avez une excellente raison de venir ainsi.

Son regard inquisiteur et un sourire étrange qui ne quittait jamais son visage me dérangea un instant, puis je repris mes esprits.
Je présentais le sceptre.

Slayer : Seigneur Noir, voici une relique de l'Empire Sith appatenant autrefois à Marka Ragnos. Nous l'avons trouvée dans le dédale de nouvelles salles découvertes par l'ancienne équipe de fouille.

Sephiroth : "Ancienne", dites-vous ? Je viens juste de recevoir la nouvelle de leur mort. Y serez-vous pour quelque chose, seigneur Slayer ?

Je ne dis mot pendant un instant.

Slayer : Ils m'ont peut-être montré moins de respect que j'escomptais de leur part...

Le seigneur Noir croisa le jambes, et pris son menton entre ses doigts. Je n'aurais su dire s'il attendait plus de précisions ou s'il était tout simplement amusé.

Sephiroth : Très bien. Et parlez-moi de cette relique. A-t-elle quelque pouvoir utile ?

Je me permis un sourire.

Slayer : Oui, mon Seigneur. Elle ressucite les morts.

Toute l'assemblée présente murmura.
Le Seigneur Noir lui-même se leva de son trône.
Dans un hurlement de la Force, le sceptre s'envola jusqu'aux mains de Sephiroth.
Il le caressa de sa main qui ne tenait pas le sabre.

D'un geste, il congédia les autres Sith. Seuls restaient le Seigneur Noir, Janus, et moi.

Sephiroth : Dites m'en plus...

Je lui expliquai en détail son fonctionnement, puis ce que nous avions traversé pour récupérer l'artefact.
Une fois mes précisions finies, je remarquais qu'Evan était revenu derrière le trône du Sephiroth.
Après un temps de silence durant lequel le Seigneur Noir était absorbé par la contemplation du sceptre, j'ajoutai :

Slayer : Seigneur, je me permets de vous avertir d'une chose.

Il se tourna vers moi.

Slayer : Rappeler quelqu'un d'entre les morts est un acte contraire à la nature. Il se peut que l'être ranimé ne se sente pas... à sa place.

Sephiroth : Et qu'en sais-tu ? Comment pourrais-tu savoir ? Laisse cette question à d'autres. Certains doivent revenir des ténèbres de la Mort.

Je fus sur le point d'ajouter quelque chose.
Je pense avoir une certaine connaissance dans ce domaine...

Mais personne ne devait savoir.
Personne.

Le Seigneur Noir me congédia.

Que me réserve le futur ?
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptySam 13 Sep 2008 - 19:42

Je laissais mon vaisseau d'emprunt en vol stationnaire, loin au-dessus des pics métalliques des immeubles de la planète. Alors que des données étaient envoyés et reçus par mon ordinateur de bord, je restais dans un état méditatif. En même temps, il est vrai que la mission sur laquelle j'avais choisis d'enquêter était des plus étranges.

Il y a quelques semaines, très peu de temps avant l'offensive ratée des Sith, j'avais découvert grâce à un réseau de renseignements Sith qu'un traffic d'esclave presque florissant avait lieu; des êtres capables de manipuler la Force, pour la plupart. Ceci étant déjà assez remarquable comme ça, je me suis penché avec l'aide de quelques officiers sur les sources de ce traffic.
Nos recherches les révélèrent sur Coruscant, à l'exact opposé de la situation du Temple Jedi.

Ce qui expliquait ma présence ici. Cette mission était loin d'être officielle, mais après l'échec cuisant de nos forces dans les environs, je me suis dit que c'était le moment idéal pour enquêter, alors que les forces de la République étaient encore exsangue et secouées par l'attaque Sith.
De plus, parmis tous les autres Sith, j'étais probablement celui le plus à même de venir : si j'enseignais les arcanes Sith, celles-ci n'avaient pas encore eu le temps de me corrompre autant que les maîtres de l'académie sur Korriban, rendant ma présence à la limite du discernable.

Le plus amusant dans tous ça était la véritable raison de ma venue : ce système d'esclavagisme de Jedi se présentait comme une pseudo-antenne de recrutement Sith, à moitié clandestine. Amusant, n'est-ce pas ? Ce sont des Jedi qui en ont assez du Code qui tentent de rejoindre les Sith directement sur la planète-mère de la République.
C'est hilarant, non ?

Le fait qu'elle soit encore là témoigne du peu de crédibilité que les Jedi lui accordaient. Qui plus est, l'homme responsable de la création d'un tel lieu était en réalité un seigneur du crime assez influent, mais pas assez pour pouvoir se développer dans l'espace Hutt.
Alors me voici : dans un certain sens, je venais rétablir un peu la "dignité" des Sith, et permettre de grossir nos rangs. Et d'empêcher de stupides Jedi de se jeter dans un piège à pieds joints.

Mon ordinateur de bord bipa et indiqua une trajectoire spiralée pour entrer dans l'atmosphère de Coruscant. Poussant les gaz du poussif cargo, j'amorçais ma descente, presque au coeur du territoire ennemi.
Oh, ennemi ? Pas tant que ça. Selon les archives Jedi, je suis toujours en mission de recherche sur une espèce disparue dont j'estimais avoir retrouvé des vestiges, donc il n'y a rien à craindre...

_____________________________________________________

Le hangar dans lequel j'avais atterri restait minuscule, en comparaison à ceux de Korriban. En même temps, il était situé dans les bas-fonds, et l'objectif du bâtiment était de rester discret. C'est vrai qu'avoir un panneau clignotant annonçant " Les Sith recrutent ! " n'auraient pas permis à ce traffic d'exister bien longtemps.
J'indiquais à mon unité R4 de rester à l'intérieur du cargo et de le verrouiller de l'intérieur jusqu'à mon retour, et posait mes bottes sur le sol lisse mais crasseux du hangar.

Je m'étais annoncé comme un de ses Jedi qui souhaitaient rejoindre les Sith, me donnant l'air le plus naif et niais que possible. C'était passé comme dans du beurre, ce qui ne m'étonnait guère : les esclavagistes aimaient les proies qui se jetaient vers eux.

Une porte dans le fond coulissa dans un chuintement, révélant deux hommes en armures sombres, armés de fusils blaster et dotés de sacs à dos.
Que peuvent-ils contenir ?

L'un d'eux me fit signe d'approcher. J'obtempérais en silence, un tantinet méfiant. Lorsque j'arrivais à distance de paroles, ils s'écartèrent l'un de l'autre en me montrant l'ouverture du bout de leur canon.

- Allez là-dedans, Jedi. On vous donnera des informations sur la marche à suivre.

La marche à suivre. Mais bien sûr...
Pourtant, je m'exécutais, passant le pas de la porte ; ils m'accompagnèrent et actionnèrent la fermeture de la porte.
Manuellement.
Au fur et à mesure que j'avançais, les murs paraissaient de plus en plus délabrés, certains présentant même des traces de carbone. Des fusillades ? Cette pensée m'amusa. Auraient-ils pris ce bâtiment par des moyens peu conventionnels ?

Mais l'ombre de sourire qui était née sur mon visage s'éclipsa alors que je vacillais.
Que...qu'est-ce qui m'arrive ?
Mes pas chancelèrent, et tout se ferma autour de moi. Je me sentais aveugle, mais pourtant, je voyais bien ; je tombais sur mes genoux, des gouttes de transpirations tombant au sol.
J'avais du mal à respirer, et un très mauvais pressentiment s'empara de moi.
Je me retournais vers les deux soldats en armure : ceux-ci me mettaient en joue, alors que je remarquais un tube nutritif sur leurs "sacs à dos".

Des ysalamaris !

Furent mes dernières pensées avant que le flash bleu d'un rayon paralysant ne m'atteigne à bout portant.
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyDim 14 Sep 2008 - 19:04

Des bruits.

Des détonations, des tirs, des sifflements. Et de l'eau, de l'humidité. Où suis-je ? Il y a tellement de monde...
Mais je fais comme les autres. Je tire, parce que ma vie est en danger. Non, pas seulement ma vie. La vie de plusieurs personnes...et toutes des Jedi.
Je ne reconnaissais pas les visages qui m'entouraient, pourtant familiers.
Quelque chose passa en vrillant près de mon oreille droite, et je me baissais instinctivement.
Des voix. Des cris. On m'hurle de partir.

Mais quelque chose ne va pas. Non. Décidément, il y a un problème.
Je courais. Je fuyais. Et je le regrettais.


_________________________________________________

- Anakin !

Je me réveillais en sursaut et en sueurs, avant de grogner de douleur. J'étais pendu par les bras, assis sur un sol froid.
Mes souvenirs revinrent peu à peu. Et la conscience que mon rêve n'en était pas un...mais une vision du passé. De la vie de mon modèle, Jacen Solo.

- Aaaaah...ma tête...je me suis fait avoir comme un bleu...
- Je ne te le fais pas dire.
- Quoi ? Qui est là ?


Rien.

Jetant un oeil aux environs, je constatais que j'étais en compagnie d'autres personnes, elles-aussi enchaînées. Notre cellule était carrée, et la seule issue visible était une porte en face de moi.
Je me rendis compte que les regards des...deux, trois autres détenus étaient braqués sur moi.
Je leur adressais un sourire goguenard.

- Quoi, j'ai une tache sur le nez ?

Le premier sur ma gauche, un humain d'à peu près mon âge aux cheveux châtains crasseux et aux vêtements salis, pris la parole.

- Non, mais t'as le sommeil drôlement agité...bienvenue dans notre hôtel quatre étoiles, au fait.

Je lui souriais, et m'intéressais aux autres occupants. Au fond à gauche, à environ un mètre du garçon mal en point, une Frozian fatiguée était attachée. Elle semblait assoupie.
A ma droite...
Euh...une seconde. C'est quoi, ça ?

Ce que j'avais cru être une personne était en fait un petit animal à fourrure duveteuse très sombre, à longues oreilles et affreusement mignon.

- Bonjour tout le monde. Salut, boule de poil.

La Frozian s'éveilla rapidement et feula dans ma direction.

- Hé ! fis-je, un air innocent. Je parlais de l'autre tas de fourrure, là.

Je désignais le quatrième "locataire" d'un signe de tête. L'animal, lové, leva une de ses oreilles. Je remarquais que sa patte arrière était entravée.

- Parlerais-t-on de moi ? fit une voix enjouée.

Je restais sans mot dire pendant un instant.
Attends...ce truc, il parle ?
L'interpellé releva sa tête, et me fixa de ses gros yeux rouges, dans lesquels dansait une intelligence rare, dont je ne me serais jamais douté.

- Vous êtes...

- Kushiban, c'est exact. Ne prenez pas la peine de vous excuser, ça m'arrive tout le temps.

Un demi-sourire étira mes lèvres. La galaxie est super, on est jamais à court de surprises. Et tous ici sont des Jedi, apparemment...
Des Jedi. Les esclaves Jedi. Et mince... j'aurais dû me douter qu'ils savaient faire face à des Jedi, pour pouvoir les réduire à la soumission...

Un bruit métallique.

- On dirait que nos geôliers viennent nous montrer leur affection débordante...

La Frozian siffla à nouveau alors que la porte coulissait. Des hommes en armures similaires à ceux qui m'ont accueillit entrèrent.
Le Kushiban s'amusa à miauler.

- Je crois qu'essayer d'éveiller leur compassion de cette manière est perdu d'avance, Sori.
- Ca ne coûte rien d'essayer...

Un des gardes s'approcha de moi, tandis que les autres nous surveillaient. Un déclic plus tard, je m'affalais au sol, épuisé, avant d'être soulevé et entrainé de force.
Y'a des jours où on fera mieux de rester coucher...

- Rapporte-nous des oranges, qui que tu sois ! entendis-je.
_________________

Nous èrâmes un moment dans le dédale de couloir du bâtiment, avant de s'arrêter enfin devant une nouvelle porte. Mon état de fatigue avancé m'avait ôté toute résistance.
Jusqu'à ce que je me reprenne.
On m'avait amené dans un appartement luxueux, et on me força à me mettre à genoux. Devant moi, un bureau, duquel me toisait le seigneur du crime mineur dont les officiers des Renseignements m'avaient parlés.
Otan Gorson.
Celui-ci souriait, visiblement amusé de voir un autre pigeon tomber dans son piège. Et question pigeon, c'est vrai que j'en suis un bon...
Je lui rendis son sourire.

- Eh bien, que me vaut l'invitation express d'une petite frappe comme vous, monsieur Gorson ?

Son sourire se transforma en rictus et il fit un signe aux gardes. Je m'écroulais après avoir reçu un coup de matraque paralysante.

- Nous avons une nouvelle forte-tête, hein ? Tu ressemble bien à l'autre abruti. Quel est son nom, déjà ? Tu dois sûrement le connaître, Jedi...

- Désolé de vous décevoir, mais je ne suis pas un Jedi.

L'homme se leva et contourna son bureau, avant de m'agiter un objet cylindrique sous le nez.

- J'y crois moyennement, après avoir vu ceci sur vous...mais là n'est point la question. Je vous ai uniquement fait venir pour obtenir un holo de vous à envoyer à d'éventuels clients. Ceci étant fait en ce moment même, je ne vois plus l'intérêt de respirer les relents de transpiration orgueilleuse des Jedi. Gardes, raccompagnez-le à ses...quartiers.

__________

Je fus donc raccompagné sans ménagement dans la cellule collective, et y trouvais le Kushiban lové ainsi que la Frozian dans un état méditatif, comme à mon réveil. La joyeuse humeur du troisième occupant m'accueillit.

- Et revoilà notre copain ! Oh, quel manque de savoir-vivre. Tu n'as même pas ramené de souvenirs à tes compagnons d'infortune.

Quelque chose dans son ton et son attitude me rappela ce que j'étais avant. Lorsque j'étais encore Jedi...
...et lorsque je n'étais pas encore conscient du peu de temps me restant à vivre.
Néanmoins, ceci me fit sourire. Je donnerais cher pour retrouver cette fraîcheur et cette énergie, et me débarrasser de cette haine qui me ronge.

- Pas de ma faute, l'endroit n'étant pas très touristique, j'ai pas trouvé de vendeur. Au fait, je pourrais connaître les noms de mes nouveaux meilleurs amis ?

Le garçon sourit de plus belle, apparemment ravi de trouver un écho dans sa jovialité.

- Ah, haha ! J'ai cru que tu étais le défaitiste qu'il manquait à notre troupe pour saper le moral de tous le monde, mais je me trompais. Je suis Erik Laan, coruscanti et Jedi. En face, tu as Sori...

- Sor'Iis. Tu sais que je n'aime pas qu'on écorche mon nom.

- Et tu sais que j'en ai strictement rien à faire. Pour moi, t'es Sori.

La Kushiban se tourna vers moi.

- N'essayez pas de m'appeler ainsi, ou je devrais assommer deux Jedi au lieu d'un seul. Ce qui est particulièrement fastidieux lorsqu'on ne pèse pas plus de cinq kilos...

- Pas de souci, Sor'Iis...

- Et je finis avec notre chère frozian, dont nous ne connaissons que le prénom. Pas très bavarde, il faut dire. C'est...

- Je suis Jaina. Ravie de vous rencontrer.

Jaina ?!?
Sa prise de parole réduisit Erik au silence pendant un moment. Je me rendis compte qu'elle me fixait. Depuis combien de temps...?
Son accent était étrange. Elle semblait avoir l'habitude de parler basic, mais sa diction restait étrange, comme si elle faisait de vains efforts pour parler sans accent.
Je lui adressais un petit signe de tête respectueux.

- Wow...tu dois franchement lui plaire, parce que jusque là, elle n'a jamais dit autant de mots en une seule fois.

Elle détourna la tête et ferma à nouveau les yeux, comme pour appuyer les dires d'Erik.
Ce dernier se tourna vers moi, une expression curieuse sur le visage.

- Et toi, étranger, qui es-tu ?

- Je me nomme... Jacen.

L'oreille droite de Jaina battit l'air au son de mon nom, et ouvra à nouveau les yeux.

- Vous êtes l'ancien professeur des pouvoirs de la Force, Jacen Bluegrave ?

Je tiquais à l'évocation de mon ancien nom.
Et moi qui croyais que personne ne me connaissait...un échec de plus aujourd'hui.
Néanmoins, j'acquiesçais, devant le regard éberlué d'Erik.

- Wow, un maître Jedi ! Désolé, je croyais avoir affaire à un padawan, vu votre âge...

- Et tu aurais raison, Erik. Je ne suis pas maître, seulement...chevalier. Et reviens au tutoiement, s'il te plaît. J'ai l'impression de faire deux fois mon âge.

Et si Erik était surpris de me voir enseigner aussi jeune, je devrais lui présenter Janus, avec son grade de Capitaine des Lames Noires alors qu'il est encore plus jeune que moi...

Nos discussions reprirent, et j'appris à faire connaissance avec mes compagnons d'infortune. En insistant sur les habitudes de leur "captivité" .
Apparemment, tous les matins, ils les prenaient un à un pour les passer au jet d'eau haute pression. "Douche matinale", d'après Erik. "Ca réveille bien les sens et l'envie de leur en mettre plein les dents".
Après ça généralement, ils les ruaient de coups pour se défouler et les renvoyaient dans la cellule. Ceci durait jusqu'à ce qu'ils aient trouvés des acheteurs pour des esclaves Jedi...

Puis, pour meubler le silence qui persistait depuis quelques minutes déjà, je demandais :

- Et pourquoi vous êtes-vous retrouvés ici ?

Tous ouvrirent les yeux, et Erik perdit de sa jovialité. Néanmoins, il reprit sourire et répondit.

- Il y a des fois où je me suis demandé si les Jedi oeuvraient pour le bien de la Galaxie, ou pour le bien de la République, ce qui sont deux choses différentes. A force de me demander, j'ai décidé d'aller voir de l'autre côté de la barrière si les Sith pouvaient me montrer autre chose que la propagande républicaine.

J'acquiesçais en silence. Je me suis posé la même question il y a longtemps. J'avais ensuite décidé de faire en sorte que l'Ordre défende avant tous le plus d'innocents possible.
Erik et moi nous tournâmes vers le Kushiban, qui s'étirait alors de tout son long sur son dos.

- Je suis un Jedi envoyé récemment pour enquêter sur les affaires de ce bâtiment. Je me suis retrouvé ici avant même de m'en rendre compte.

Je souriais.
Tiens, un copain...
Tous les regards convergèrent vers Jaina. Elle resta silencieuse un moment avant de répondre.

- L'ordre privilégie la vie de parfaits inconnus plutôt que d'êtres avec qui nous avons partagés de nombreuses choses. Y compris les leurs. C'est ce qui m'a poussée à partir.

Je baissais la tête. Si elle venait vers les Sith pour y voir de la compassion, elle avait tout faux.

- Et vous, chevalier Bluegrave ?

Je croisais à nouveau le regard de la frozian en relevant la tête. Elle semblait intéressée par mon cas.
Je fis un sourire contrit, attendis quelques instants, puis me décidais à leur dire la vérité.

- Eh bien, je suis ici pour enquêter sur le traffic d'esclaves...

- Hey, Sori, on t'a trouvé un type aussi stupide que toi !

- ...pour le compte des Sith.


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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyJeu 25 Sep 2008 - 20:44

Ma réplique laissa chacun des trois Jedi dans un silence surpris. Evidemment, ils ne pouvaient s'y attendre...
Finalement, Erik recouvra l'usage de sa langue en premier.
Pas étonnant...

- Vous...pour le compte des Sith ? Mais ça n'a aucun sens !

Je lui fis un sourire las et le regardai dans les yeux.

- Bien sûr que si, vu que je suis un Sith.

- Et depuis quand êtes-vous passé du côté obscur, Sith Bluegrave ?

- Cela ne vous regarde pas.

- Dites-nous au moins pourquoi vous l'avez fait !
- Vous ne comprendriez pas, dis-je en détournant le regard. Mon expression se durçit légèrement.

- Ce n'est pas vraiment juste. Nous vous avons donné nos raisons.

- Vous m'avez donné les raisons de votre présence ici, je vous ais donné la mienne. Ca me semble équitable.


Ceci fut suffisant pour mettre fin à la conversation. Le Kushiban n'avait rien dit, mais je pouvais sentir son désaccord. En même temps, c'était ici le seul Jedi à ne pas vouloir devenir Sith.
La Frozian était retournée à son silence obstiné. Aurais-je détruit l'illusion qu'elle se faisait de moi ?
Je souriais. Etait-elle déçue de me savoir Sith ? Alors qu'elle veut passer de ce côté ? Il semblerait que la doctrine Jedi fasse encore des ravages...

La scène présente ressemblait fortement à celle de mon arrivée, la bonne humeur d'Erik en moins.
C'est dans cette atmosphère que je me plongeais dans un sommeil sans repos...

________________________________

Je suis seul. Quelque part, je suis triste. Quelqu'un que à qui je n'ai pas témoigné assez d'affection est mort, et je le regrette...

Mais je l'ai imité. Il est mort pour nous, et je suis décidé à mourir pour permettre aux autres de s'enfuir.
Les autres ? Qui sont les autres ?
Peu importe. Ce qui est important, c'est que l'objectif de notre mission a été accompli. Ou est-ce bien l'important...?

Je suis si seul...c'est dommage...

________________________________

Un violent bruit métallique me tira de mon sommeil. Ouvrant un oeil, je trouvais la cellule dans le même état que je l'avais laissée.
Voyant que j'étais réveillé, celui-ci me sourit.

- A la douche !

La porte s'ouvrit, révélant deux soldats en armures identiques à celles de ceux m'ayant "accueillis".
Fonctionnent-ils uniquement par équipes de deux ? Si tel est le cas, combien y-a-t'il d'équipes ?
Impossible de dire. Et peu importait, en ce moment.

Je refermai les yeux en quête de plus de repos, tentant d'ignorer les bruits environnants.
Une violente secousse et le bruit d'une clé tournant dans une serrure me retirèrent cet espoir.

Alors qu'on me trainait au-dehors, j'entendis quelques mots à mon attention.

- Et essaie de ne pas mettre du sang de partout, par égard pour les autres !

-------------

Quelques déambulations plus tard, "on" s'arrêta finalement devant une nouvelle porte, qu'"on" ouvrit et "on" me jeta dedans.
Encore endoloris et endormi, j'essayais de me relever lorsque la brusque morsure du froid me déchira le flanc.
Soudainement éveillé, je serrais les dents alors que l'on m'aspergeais d'eau glacée...

Une minute ou deux plus tard, qui m'avaient paru durer une éternité, le jet s'arrêta, me laissant trempé jusqu'aux os et tremblant de froid.
Les deux me soulevèrent de sol et je fus bien obligé de m'assoir sur le plus proche banc devant leur insistance...

Ils enlevèrent leurs armures, et l'un d'eux s'approcha près de moi.

- Alors, Jedi ? On aime notre petit camp de vacance ?

- Avec une ou deux masseuses Twi'lek, ce serait par...Eurf !

Je me penchais soudainement en avant, en me tenant le ventre.
Je crois que mon précédent repas va sortir...
Profitant de ma position, mon agresseur en profita pour me frapper à la mâchoire, me projetant violemment au sol.
Le fils de bantha...

- Et comme ça, c'est mieux ?

Je tournais mon regard vers lui, un filet de sang à la commissure des lèvres.

- Touche moi encore, et t'es mort.

- Oh oh, et tu comptes faire quoi ? M'envoyer voler sur les murs ? Avec le nombre d'ysalamaris dans les environs, je crois que tu peux rien faire...

- Allons, arrête. Il pourrait mettre sa menace à exécution. Aide-moi plutôt à le relever.

Leurs bras puissants me décolèrent à nouveau du sol et me mirent à nouveau sur le banc.
Avant même que je ne m'en rende compte, je me trouvais à nouveau au sol, crachant du sang.

- Oups, je crois qu'il est tombé.

- C'est vrai que ça glisse, ici.


Mon sang se mêla un instant aux flaques d'eau froide restantes.
Je me relevais, et fis face aux deux.

- Hé, mais c'est qu'il tient debout tout seul !

- On va voir s'il se relève après ça...


Celui qui me tabassait pris de l'élan, puis projeta son poing avec une violence telle qu'elle me soulèverait de terre.
Je levais ma main gauche...
*BUNK*

- Qu'est-ce que...

Son poing s'était logé dans ma main, stoppée net à quelques centimètres de mon visage ensanglanté.
Je ne laissais transparaître aucune émotion.

- Ce n'est pas...!

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase; d'une détente fulgurante, ma main droite avait atteint son visage.
Un craquement sec se fit entendre et du sang gicla au sol.
L'homme ne bougea pas pendant un moment, puis tomba sur les fesses, le nez démolit, avant de finalement s'allonger au sol, inerte.
L'os nasal avait perforé jusqu'au cerveau de l'homme.

- Je t'avais prévenu.

- Oh bon sang, tu l'as...

Je fis un brusque mouvement ; me saisissant du poignet du second, je retournais son bras, plaçais mon genoux sur sa nuque et tirait.
Un craquement sonore plus tard, il rejoignit son comparse au sol, raide mort.

Reprenant mes esprits, je trainais les corps de façon à ce qu'ils ne soient pas immédiatement découverts, et enfilais une de leurs armures.
Je tuais avec une satisfaction un peu sadique les ysalamaris qu'elles contenaient...
Sales bestioles...

Me saisissant de leurs armes et pass, je refermais la porte derrière moi et la verrouillait.

Je me trouvais maintenant dans les couloirs, bien plus élégants et larges que je ne l'avais pensé au premier abord. En même temps, j'étais soit endormi, soit à moitié réveillé quand "on" me les avait fait parcourir...
Je pris au hasard le chemin se présentant sur ma droite.

"Avec le nombre d'Ysalamaris qu'il y a ici..." avait dit l'autre abruti. Ce qui signifie qu'il y a des ysalamaris en plus de ceux présents dans les cuves des soldats...
Ce qui signifie que je dois au plus vite trouver un centre de contrôle ou quelque chose du genre pour m'en débarrasser...


Deux intersections plus tard, je trouvais une porte marquée "Centre de surveillance". C'est pas terrible, mais c'est mieux que rien...

Soudain, un son désagréable et puissant résonna dans le couloir. Moins d'une seconde plus tard, un message s'afficha dans un coin du HUD de mon casque.

Avis aux troupes actives.
Les cadavres de deux officiers ont été retrouvés dans les douches des esclaves. Ordre à tous de trouver et prendre le prisonnier évadé -mort ou vif.


Charmant, leurs poèmes. Ca manque un petit peu de rimes, néanmoins.
Des bruits de pas m'incitèrent à me retourner : une nouvelle cellule de deux hommes me fit face, et sans plus d'explications ouvrirent le feu.
Je me courbais aussi pas que terre et appliquais mon pass sur la serrure avant de me jeter dans la pièce.

Ils fonctionnent bien par équipes de deux, finalement...


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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptySam 27 Sep 2008 - 18:44

L's theme

La porte se referma en sifflant sur moi, étouffant soudainement la pluie de rayons d'énergie derrière moi.
Deux hommes se levèrent brusquement lorsque j'entrais ; deux décharges de blasters plus tard, deux cadavres jonchaient le sol.

Me retournant, je tirais sur le lecteur magnétique, réduisant le boitier en cendres.
Ca devrait les retarder...

Je balayais rapidement la pièce du regard : une immense console avec une multitude d'écrans, deux placars et une fenêtre.
Je me jetais sur les écrans, et fis défiler les options proposées par la console.

- Allez, ma bête. Me laisse pas tomber....

Soudain, une caméra afficha une sorte de serre retraçant un environnement vaguement tropical. Des bestioles à la tête trop connue pour être appréciée vivaient, accrochés aux branches.
Un sourire narquois naquis sur mon visage, derrière la verrière de mon casque.
Celui-ci disparut alors que de violents chocs ébranlaient la porte derrière moi. A certain endroit, elle rougeoyait.

Piratant le système, je dérivais les priorités aux postes de surveillances et pris le contrôle du système de ventilation, du plan du bâtiment et du système de ravitaillement des vaisseaux du hangar.

Repérant la serre, je fermais toutes les valves de ventilations entre les bouches du hangar et de la serre, créant un passage.
Je pris alors le contrôle des droïdes ravitailleurs et définissais les bouches d'aération comme vaisseaux de priorité 4.

Me retournant, je vis la porte devenir blanche par endroits.
Magnez-vous, saletés de droïdes !!!

Finalement, une chute de liquide brunâtre sur l'écran de la serre me confirma que le carburant avait bien atteint sa destination.
Je libérais la voie de ventilation menant à la serre, depuis ma salle de contrôle, qui par chance se trouvait à l'étage supérieur à celui de la serre.

Repérant la bouche de ventilation de la salle, je pris mon second fusil blaster et en retira la cellule énergétique, avant de la frapper violemment avec ma crosse.
Maintenant fissurée, je voyais au milieu de la fissure un éclat de lumière malsaine ; je jetais la cellule d'énergie dans la bouche et laissais tomber au sol le fusil blaster devenu inutile.

Tirant de toutes mes forces, je renversais les deux placards et les collais contre la seule porte. Il me fallait gagner du temps avant que tout n'explose au-dessous...
Avisant la fenêtre, je l'ouvrais et mis mon blaster en bandoulière avant de me glisser par l'ouverture.

Dehors, les premières lueurs du soleil de Coruscant baignaient les plus hautes tours d'une lumière orangée, donnant une touche de calme aux évènements que je vivais.
Un choc violent contre les placards me tirèrent de ma contemplation, et je me mis à longer le mur de l'immeuble grâce à un petit renfoncement courant autour du bâtiment.
Je remercierais les architectes de Coruscant, à l'occasion...

A ma droite, à seulement une petite dizaine de mètres se trouvait une nouvelle fenêtre.
Je m'avançais assez prudemment pour rester en vie, mais aussi assez vite pour espérer échapper à mes poursuivants.
Les sifflements des premiers speeders de la journées retentissaient, chacun me rappelant que j'étais plusieurs centaines de mètre au-dessus du vide.
Un pas...après l'autre. Un pas...après l'autre...

J'arrivais presque à toucher le rebord de la fenêtre quand un tir de blaster s'écrasa à quelques millimètres de ma main gauche, carbonisant une partie des protections la recouvrant.
Je tournai rapidement la tête pour découvrir que des soldats me mettaient en joue, en équilibre précaire dns la fenêtre.
M**** ! Ils sont plus rapides que prévu...

D'un bras hésitant, je relevais autant que je pouvais la fenêtre, avant de bondir; je m'accrochai alors au rebord et me hissai à la force de mes bras dans le passage.

Je m'écrasais lamentablement au sol avec un bruit métallique. Me relevant vivement, je refermais l'ouverture avant de contempler la salle dans laquelle je venais de déboucher.

Waow...

Une immense salle à manger, avec une très longue table, probablement pour les grands repas, et des dizaines de chaises me faisaient face ; de l'autre côté, on pouvait voir une grande double porte en bois, très épaisse et très lourde.
J'attrapais deux lourdes chaises, en bois elles-aussi, faisant presque ma taille, et les plaçait de façon à boucher l'entrée par la fenêtre.

Traversant la salle à petites foulées, je gagnais l'autre issue et saisis les deux battants, et les poussais avec force.
Ceux-ci coulissèrent en grinçant, s'ouvrant sur...

...une escouade entière de commandos.

- Alerte ! Le prisonnier est là !!!

- Merde merde merde merde....


Je les tirais jusqu'à moi, verrouillait et sortis mon blaster ; de quelques décharges, je fis fondre les deux battants, rajoutant une "sécurité" supplémentaire.
Cerné...je suis cerné ! Bon sang, je crois pas m'être retrouvé dans un merdier pareil auparavant...

Visant la grande table, je l'arrosais de tirs de blasters, la séparant en plusieurs morceaux restant quand même très lourds, et les plaçais contre les battants de la porte.
Je pris un des morceau avec moi, et allais me cacher à l'autre bout de la salle, adossé derrière.

Je fis sortir ma cellule d'énergie et la contemplais, avant de la remettre avec agacement : au trois-quarts vide...
Monumental...je suis dans un merdier monumental...comment est-ce que je fais pour toujours me retrouver dans des situations comme ça ?

Les coups se faisaient de plus en plus puissants, et les monceaux de bois commençaient à s'écarter sous l'insistance des soldats. Je savais mes derniers moments arrivés...ou tout du moins, était-ce ce que je pensais.

Soudain, j'entendis que toutes mes barricades volaient en éclat; prenant une grande inspiration, je me retournais et commençai à tirer sur les premiers commandos passant le pas de la porte défoncée.
Le premier s'écroula d'un tir en plein buste, et tua un de ses coéquipiers en tombant, la main crispée sur la détente de son arme.
Un troisième mourru d'un tir en pleine tête, dû plus à mon tir soutenu qu'à mes talents de tireur.

Mon fusil émit un bip retentissant alors que les tirs pleuvaient autour de moi, démolissant toujours plus le mince morceau de bois me protégeant.
Les soldats durent l'entendre car ils arrêtèrent de tirer peu de temps après.
Sachant ce qu'il me restait à faire, je lançais mon arme au-delà de ma barricade, et commençais à me relever en levant les mains.

Lorsqu'enfin je leurs fis face, plusieurs d'entre eux me mirent en joue.

- On nous a bien dit "mort ou vif" ?
- Oui. L'un ou l'autre, c'est pareil.
- Ca me calmera plus si on le tue.


D'autres encore levèrent leurs armes. Je fermais les yeux.
C'est trop con de mourir ici...c'est vraiment trop con.

*BOOOOOOOM*

Le sol s'ébranla sous mes pieds, me jetant au sol ; dans un enfer de son et lumière, toute une partie du sol sous l'escouade explosa; le souffle de l'explosion m'envoya voler sur quelques mètres, pour m'écraser sur le mur et tomber.

Je me relevais en titubant, les oreilles sifflantes.
Devant moi, un immense trou dans le sol, et des bouts d'armures un peu de partout.
Le carburant...quelle chance ! Ca a...

Un immense souffle de puissance m'emporta ; sous le choc, je m'écroulais à nouveau en sentant toute l'énergie de la Force revenir en moi.
Mes mains en tremblèrent, et une douce euphorie s'empara de moi.
Je me débarrassais de mon casque, et me relevais grâce à la Force.

Je fis un pas. Puis deux.
Un sourire sadique étira mes traits.

On va voir si vous voulez encore jouer, maintenant...
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyLun 29 Sep 2008 - 18:21

Mes bottes résonnèrent dans le couloir que j'empruntais actuellement.
Si mes souvenirs de la carte de l'immeuble étaient corrects, le bureau de Gorson devrait se trouver à droite, à la première intersection.
J'en étais presque à dix mètre quand je sentis quelques "absences" de Force en venir.
Levant la main droite, je me concentrai et focalisai toute mon attention sur le pan de mur; celui-ci crissa avant de finalement s'arracher.

Les soldats déboulèrent et ouvrirent immédiatement le feu. J'avançais tranquillement, protégé par mon pseudo-bouclier, qui rougeoyait par endroit.
Quand enfin j'arrivais à la limite du champ d'effet des ysalamaris, je projetai le morceau de métal chauffé à blanc sur l'escouade avec la Force, les réduisant à quelques corps éparpillés et fumant.
J'achevai les ysalamaris et pris un fusil blaster.

Des bruits de pas solitaires et précipités retentirent; je me retournai à temps pour voir Oton s'enfuir à toutes jambes.
Pauvre imbécile...si tu espère t'enfuir...

D'autres bruits de pas attirent mon attention derrière moi ; quelques soldats en armures me tenaient en joue. Je regardai autour d'eux, mais ne vis rien pour les distraire et je n'avais manifestement pas le temps d'arracher un morceau du couloir...

*BZZZZZT*
*ZIUUUM*


Deux sabres lasers découpèrent en quelques secondes les quelques commandos.

- Ben alors, on a besoin d'aide ?

Derrière la lame verte, je pouvais distinguer les traits d'Erik. Jaina abaissa sa lame bleue, et je pus voir quelque chose accroché à ses épaules.

- Jaina, Erik, Sor'Iis ! J'ai cru un instant qu'il m'aurait fallu aller vous chercher...

- Pas besoin. On se débrouille très bien à trois. Et puis, dès qu'on a vu que tout le monde s'excitait et que ça pétait de partout, on s'est dit que tu n'y étais pas pour rien, alors on s'est bougé un peu...

Il regarda son sabre - avant que je ne reconnaisse la poignée.

- J'imagine que c'est le tiens, hein ? J'ai pas encore construit mon sabre...

La Frozian sourit en même temps que moi, et nous nous mîmes à courir dans la direction qu'avait prise Gorson.

- Tu es qu'un padawan ?

- Le dit pas comme ça, c'est presque vexant...

- Je crois que c'était son objectif...

J'allais répliquer quand à l'angle d'un couloir...

- Arrêtez-vous, Jedi !

Ce que nous fîmes. Je souris.
En face de nous, Oton Gorson, un détonateur thermique à la main.

- Essayez de me tuer, et on y passe tous !

- Allons... vous savez aussi bien que moi que si nous obéissons, vous nous tuerez. Vous ne croyez tout de même pas que nous allons gentiment attendre de nous faire exécuter ?

Il déglutit, puis leva la main contenant le détonateur.

- Jaina !

J'épaulais mon fusil blaster, et ajustais son dos ; la main s'immobilisa instantanément. Surpris, Oton écarquilla les yeux, puis essaya de se dégager. L'ysalamari dans son dos flottait sans vie dans la cuve nutritive.
Le détonateur flotta jusqu'à la Frozian.

Je levais la main droite, et le corps de Gorson se mit à flotter en l'air.

- Adieu, M. Gorson. Je crains que vous n'auriez pas dû vous intéresser de si près aux Jedi et aux Sith.

Mon index bougea, et la nuque du seigneur du crime se brisa dans un craquement mouillé. Je relâchais mon emprise de la Force, et son corps tomba raide sur le sol.
Derrière lui, je remarquais une porte qui ressemblait à s'y méprendre à celles que j'avais vues dans le hangar, lors de mon arrivée.
Mais un sentiment perçu au travers de la Force m'obligea à me retourner.

Les deux sabres lasers étaient activés, et leurs possesseurs en garde.
Je ne laissais aucun sentiment percer sur mon visage. Il était évident que ça devait se terminer comme ça...
Quoique.

Je fixai Erik du regard. Ce dernier transpirait, et hésitait visiblement à attaquer. Non pas parce qu'il avait peur de moi, mais parce qu'il avait peur de faire une bêtise.
Je me tournais vers Jaina. Comme d'habitude, son visage n'exprimait rien, mais ses yeux manifestaient une profonde lassitude.

- Êtes-vous sûr que c'est ce que vous voulez faire ?

Quelques secondes de silence, dans lesquelles seule se fit entendre l'alarme des lieux.
Finalement, les deux éteignirent leurs sabres.

- Je ne peux pas croire que tu puisse être aussi mauvais que les Sith qu'on nous décrit.

- Un Jedi enseignant les valeurs de la Force et sauvant d'autres Jedi ne peut être tout à fait mauvais.


Erik s'avança, me présentant mon sabre. J'acceptais, et nous nous dirigeâmes vers le hangar, où restaient quelques vaisseaux.

- Woah, c'est quoi ça ?

Je regardai dans la direction indiquée. Un trou immense.

- C'est le moyen que j'ai utilisé pour...nous débarrasser de la majorité des ysalamaris.

Je m'avançais vers la rampe de mon vaisseau après avoir tapé sept fois sur la carlingue.
Je sentis plusieurs regards rivés sur moi, et me tournais à nouveau vers les Jedi.

- Quoi ?

- Emmène-nous avec toi.

- Tu sais pourquoi nous étions ici.

Je souris à nouveau et fermais les yeux.

- Rentrez chez vous. Les Sith ne sont pas pour vous. C'est plus pour des personnes dénuées du moindre espoir ou d'humanité, pas pour deux idéalistes comme vous...

A voir leurs visages, ils furent visiblement déçu.

- ...Mais continuez de vous interroger. Réfléchissez. Et faites changer l'Ordre Jedi de l'intérieur en vous battant pour vos vertus. C'est le mieux à faire.

- Alors pourquoi ne le fais-tu pas ?


Je remarquais que c'était la première fois que Jaina me tutoyait.
Une once de mélancolie assombrit mes traits.

- C'est ce que je faisais...jusqu'à ce qu'autre chose intervienne. Croyez-moi, et écoutez mes conseils.

- Alors ce sont des adieux.

- Nous nous reverrons, c'est certain.


Je m'apprêtais à monter quand un évènement surprenant eu lieu.
Je sentis un poids venir sur mes épaules.

- Moi, je viens.

Je jetais un regard incrédule au chevalier miniature.

- Vous venez où ?

- Avec vous. J'aimerais savoir ce qui oblige quelqu'un comme vous à sombrer dans le côté obscur.


Je regardais les deux autres. Ils étaient clairement aussi éberlués que moi.

- Ne songe pas à essayer de te débarrasser de moi. J'y tiens vraiment. Ca pourrait même être enrichissant...

- Un Jedi, chez les Sith ? Tu vas te faire lyncher.

- Pas si je me présente comme un innocent animal de compagnie très sensible à la Force. Vous autres Sith aimez ce genre de créatures, non ? Donc, aucun problème.


Je poussais un soupir.

- Si vous vous faites tuer, ne venez pas vous plaindre. Ce n'est pas un jeu.

- La vie doit être vécue comme un jeu pour qu'elle soit agréable. Et plus le jeu est dangereux, plus c'est amusant.

Je frémissais. Je cru entendre l'écho des paroles que je prononçais à Evan, il y a longtemps de ça, alors que nous étions Jedi et qu'il me demandais pourquoi j'étais toujours avec un sourire aux lèvres.

J'acquiesçais en silence, et adressai un geste de la main aux deux autres Jedi. Curieusement, j'étais certain que ni l'un ni l'autre ne me dénoncerait.

--------------------------------------------------------------------

Quelques heures plus tard, les étoiles s'étirèrent, et je laissais Coruscant loin derrière moi.

La boule de poil assise sur le siège du copilote s'agita.

- Ce n'étaient pas les coordonnées de Korriban.

- Non. Mais il y a d'abord un endroit que je dois aller voir avant d'y retourner...
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyMer 1 Oct 2008 - 17:36

Chaque jour qui passait me rendait davantage mélancolique que haineux.
Et ça me frustrait. Le pouvoir du côté obscur venait des sentiments violents, pas d'un quelconque apitoiement sur son sort. J'étais maintenant obligé de suivre un raisonnement quotidien sur mon état, qui me plongeait dans un état de fureur latente...pour quelques heures seulement.

Six heures standard avaient passées depuis le début du saut en hyperespace. Assis en lotus, et lévitant au-dessus de ma couchette, je me repassais mes pensées les plus noires du temps de mon départ de l'ordre. Mes échecs. Ma malédiction. Et ma jalousie.
Ma haine et mon envie avaient finis de me faire à nouveau sombrer quand la porte des quartiers du pilote s'ouvrirent sur Sor'Iis.

Calme comme à son habitude, il n'avait pas cessé de me poser des questions sur les Sith depuis notre départ, mais m'avait épargné le nom de la planète vers laquelle nous allions.
Il s'assit sur la couchette, exactement au-dessous de moi, et se lova.

- Dis moi, je peux te poser une question ?
- S'il ne s'agit que d'une seule, oui.
- Quel est ton nom Sith ?
- Slayer.
- Pourquoi ?
- Ca fait deux questions.
- Je peux t'en poser d'autres ?


Je soupirais. Ca avait commencé ainsi hier aussi.
En dépit de ses quarante années dans l'Ordre Jedi, le kushiban avait toujours des manières d'enfant. Si bien que je me posais des questions sur son âge réel...et mental.

- Sans vraiment de raison. Il s'agissait du nom du vaisseau que j'ai volé.
- Pourquoi, tu as volé un vaisseau ?


Un demi-sourire étira mes lèvres. Devais-je lui dire que je venais du passé, que j'avais voyagé dans le temps par je ne sais quel moyen ? Il ne me croirait probablement pas...et puis je ne désirais pas que ça s'ébruite.

- Lors d'une mission pour l'Ordre, j'ai été fait prisonnier et pour m'échapper, j'ai dû rejoindre le plus proche spatioport et voler un vaisseau.
- Ce n'est pas la vérité...
- C'est dommage, tu devras te contenter de ça.
- Pourquoi mens-tu ?
- Tout ce que je dis est un mensonge.


J'ouvris subitement les yeux. Les mots étaient sortis d'eux-mêmes.
Je ne les ai même pas pensés...!
Le Kushiban ne remarqua pas mon état, ou du moins l'ignora royalement.

- D'accord. J'imagine que je devrais prendre de la distance avec ce que tu dis, alors...

Finalement, à quelques mètres de là, la console de vol bipa.
Je me reposais au sol et me dirigeais d'un pas vif vers le cockpit.

- Que se passe-t-il ?
- On est enfin arrivés.
- Où ?


Je dû me faire violence pour ne pas répondre quelque chose de vulgaire et, de mon point de vue, aussi amusant qu'approprié à la situation.
Je ne répondis qu'une fois affalé dans le siège du pilote. Dans la verrière, une planète couverte de nuances de verts nous faisait face.

- Sur Ruusan.
________________________________

Quelques minutes plus tard, dans des coordonnées tenues secrètes même chez les Jedi et les Sith, mon cargo atterrissait.
Mes bottes résonnèrent sur la rampe d'atterrissage alors que j'humais l'air forestier de Ruusan. A mes côtés, Sor'Iis observait l'immense temple de pierre nous faisant face.
En revanche, ce n'était pas le temple qui m'intéressait, mais ce qu'il y avait en-dessous.

- Où vas-tu ?
- Là où j'espère trouver des réponses.


Je pris un chemin de pierre sur ma droite, me fiant à mon instinct pour me guider.
Les arbres alentours et la bâtisse me rappellèrent Yavin 4.
Ou plutôt les pseudo-souvenirs que j'en ai...
Cette atmosphère m'apaisa. Ce lieu, dans lequel le plus noir des arts Sith avait été pratiqué, avait en plus de 2000 ans retrouvé son calme naturel.
Comme tous les lieux contenant un Nexus de Force, pourrais-t-on dire...
Les pas légers du Kushiban me suivaient de près, qui, à mon grand soulagement, ne parla pas.

J'arrivais finalement devant une porte très ancienne, mais qui pourtant était largement assez évoluée pour qu'elle s'ouvre dès notre approche.
Lorsqu'elle se referma sur nous, je remarquais une architecture ressemblant beaucoup à celle des Temples Massassis, mais avec des roches plus orangées et une sensation de...silence.

En effet, rien d'autre que le bruit de mes pas et le crépitement de torches flambant sans se consumer ne troublait le silence qui régnait. Personne n'était venu depuis longtemps...
Des statues représentant des Jedi en bures ornaient chaque coins, chaque intersections qui s'offraient à nous.
Finalement, après un énième tournant, sur la gauche, une porte plus large et imposante que les autres s'ouvrit, et ce qui se présenta à nous me laissa un instant admiratif...

Une immense caverne, circulaire, d'environ cent mètres de rayon, nous accueillit.
De nombreuses autres statues, plus grandes et plus ouvragées, se dressaient sur des marches taillées à même la roche, chaque rangées octogonales et concentriques entourant telles de multiples couronnes un monticule central, resplendissant, baignant dans une magnifique lumière orangée et irréelle.
Un vent de puissance accompagna la vu de ce monument gigantesque, seul vestige d'une guerre entre Jedi et Sith qui conduisit à la mort horrible de maints d'entre eux.

La Vallée des Jedi...

Reprenant mon souffle, j'avançais lentement dans le seul lieu éclairé seulement par la puissance de la Force.
J'entendis le chuchotement à peine audible de Sor'Iis.

- Qu'est-ce que c'est ?
- Un endroit symbolique, dernier refuge pour ceux qui, comme moi, sont dominés par le désespoir.

Et, en effet, ce lieu n'avait accueillit au cours des âges que des personnes accablés, détruites...Kyle Katarn, les 100 Jedi, la Confrérie des Ténèbres...
Mais chacun avait également trouvé la fin de ses tourments dans ce lieu, ou grâce à ce lieu.
D'un façon ou d'une autre...

Lorsque je fus assez près du monticule, je pus percevoir au travers de la Force les fantômes hantant les lieux, qui me regardaient sans ciller.
Il n'y avait aucune once d'hostilité dans leurs regards, mais pas non plus de compassion.
Ne sachant que faire, je m'approchais encore. Sor'Iis n'osa pas s'approcher plus.

- Esprits, j'ignore si vous m'entendez. Je me nomme Slayer, autrefois connu sous le nom de Jacen. Je suis atteint d'un mal que seule la Force peut guérir, et j'espérais trouver les réponses nécessaires ici. La Force n'a pas été des plus clémentes avec moi, pourrais-t-on dire... mais j'espère que vous, le serez.

Pendant un instant, rien ne se passa. Je continuais d'attendre.
Puis soudain, mes pieds quittèrent le sol, et la Force déferla dans et en moi.
Je fus attiré par le Nexus de Force et y fus immobilisé en son centre alors que des courants de Force toujours plus puissants me traversaient, déversant leurs lots de sensations infiniment complexes et étranges en moi.
Des souvenirs affluèrent de partout à la fois, et soudain je me retrouvais convulsé de douleurs horribles.

A l'intérieur de moi, quelque chose se battait. Contre la Force, contre ce qui s'insinuait en moi, et contre moi-même. Et cette chose m'envoya dans un endroit ou chaque seconde était de douleur.
____________________

Je suis ligoté...mais de quoi ? J'ai mal, tellement mal...
Mes muscles, ma tête, mes organes... tout est à vif ! J'ai mal... j'ai mal rien que d'y penser...

Je fais appel à la Force, mais...

NOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!
____________________

Je me retrouvais à nouveau dans la Vallée, flottant en l'air, meurtri dans le corps et l'esprit. Une nouvelle vague de Force déferla en moi, détruisant, anéantissant à nouveau ma volonté.

J'hurlais. De douleur. De rage. J'hurlais à m'en arracher les cordes vocales.
Et je sombrais à nouveau...
Il se bat toujours...
_____________________

Je n'ai plus la Force...tout n'est que douleur...
Je ne peux pas y penser...non, je ne veux PAS y penser...
Anakin...il est mort...et les autres ? Sont-ils morts ? Je souffre...c'est horrible...
Je veux supplier. Je veux qu'on m'achève. Mais le simple de fait d'y penser me fait tellement mal...
Je ne peux qu'attendre.

Tout passe si vite...
Où suis-je ? J'ai mal, mais moins...
Un visage. Mon tortionnaire. Son nom ? Vergere... mais comment la croire ?
Tout ce que je dis est un mensonge.

_____________________

Je me réveillais à nouveau, allongé sur le sol. Une pierre très froide au toucher, mais dont le toucher n'était pas désagréable.
Je me relevais. Par réflexe, je me tâtais le corps, mais aucune blessure n'était apparue.
Mon crâne en revanche sonnait comme si les esprits de ces lieux y avaient hurlé de concert...
C'est incroyable...je n'avais jamais rien expérimenté de tel...une rage, une douleur effroyable...combien de temps avait-ce duré ? J'aurais dis des jours entiers, mais...et qu'est-ce qui s'est passé ? A l'intérieur de moi, quelque chose s'est opposé aux esprits...

Soudain, je me rendis compte que mes sens s'étaient considérablement améliorés. Je me sentais incroyablement vivant...
La sensation était comparable au fait de retrouver la Force après en avoir été coupé, mais, j'étais déjà en contact avec la Force...
Je relevais le regard et observais chaque centimètre carré de la pièce.
J'étais toujours dans l'immense caverne, mais j'avais l'impression de pouvoir compter les entailles nécessaires à la gravure et à la taille de chacune des statues, de chaque marche de pierre...

Je me rendis compte que Sor'Iis se tenais à quelques mètres de moi.
Et beaucoup plus loin que la dernière position que j'avais de lui.
Je souriais quand il s'approcha.

Deux idées s'étaient implémentées dans mon esprit, en plus d'une connexion avec la Force encore plus puissante qu'auparavant.
Vergere...et ces deux mots qui ont résonnés dans mon esprit, il y a longtemps.
Zonama Sekot.


- Est-ce que...ça va ? Tout s'est agité dan une tempête de Force et je me suis mis à l'abri...
- Je vais bien...je dirais même que je vais mieux. Combien de temps tout ceci a-t-il duré ?
- Euh... à peu près une minute...


J'acquiesçais en silence, avant de marcher résolument vers la sortie.

- J'ai fais ce pour quoi je suis venu ici. Maintenant, nous allons aller sur Korriban. Tu me suis ?

Le petit extra-terrestre bondit sur mes épaules.

- Je prend ça pour un oui.
Invité





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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptySam 4 Oct 2008 - 21:36

Lorsque Korriban emplit la verrière du cargo d'emprunt, je me sentis soudainement envahit par une étrange sensation...
Celle d'une présence, quelque chose qui n'aurait pas dû être là...
Me résignant, je continuais mon approche de la planète obscure.

- Alors c'est ça, Korriban ?
- Tu ne la jamais vue auparavant ?
- Non. A part dans des données de la Grande Bibliothèque.


Quelques minutes plus tard, je posais le vaisseau dans le hangar, et les officiers des opérations secrètes Sith l'inspectèrent sitôt que la rampe fut abbaissée. Bien sûr, j'étais au-dessus de tout soupçons, mais je dûs expliquer la présence de mon compagnon animal. C'était une créature fortement sensible à la Force et capable de télépathie, que j'avais ramenée pour expériences.
Ma position d'enseignant me donnait parfaitement le droit de conduire de telles recherches, et rien ne fut tenté pour m'en empêcher.

Cependant, plus je m'approchais de l'académie Sith, plus mon pressentiment s'accentuait. Mes sens me révélèrent une présence qui normalement n'aurait pas dû être ici...

Celle du seigneur Sephiroth.

J'atteignis enfin les portes de l'académie et les ouvrais grâce à la Force. Sor'Iis était perché sur mes épaules, et ordonnait ses pensées de façon à ce que même un seigneur Sith ne puisse se rendre compte de l'intelligence du Kushiban. En ce moment, c'était surtout de la curiosité, de la peur, et de la faim. Rien d'inhabituel, en somme...

Une démarche au rythme familier s'approcha de moi. Je me tournais face à Janus, qui s'approchait depuis l'autre bout du couloir.
Je tiquais.
Comment avais-je pu sentir ses pas à cette distance ? Peu importe, probablement un effet de mon passage dans la Vallée des Jedi...

- Evan. Je ressens quelque chose. Qu'est-ce qu'il s'est passé, ici ?
- Tu es parti à un moment crucial, et sans que personne ne soit prévenu, Jacen. Le seigneur Sephiroth a été ressuscité.
- Quoi ?
- Viens, je t'expliquerais tout en détail en marchant... et autre chose, c'est quoi ce truc sur ton épaule ?
- Un sujet d'expériences...parle-moi de la résurection du Seigneur Noir...


Quelques minutes plus tard, il me fut expliqué le rituel mené à bien et l'ingéniosité ainsi que la puissance déployée par les autres Seigneurs Sith.
J'aquiescais en silence, méditatif.
Mais à l'intérieur, un vrai brasier naissait.

Ils ont d'abord créé un clone... excellente initiative. Et il se sont servis d'un moyen similaire à celui du sceptre pour invoquer l'esprit et l'expédier dans le corps du clone... ils auraient dû utiliser le sceptre. C'aurait été plus simple et plus rapide. Quant à savoir son efficacité...il est vrai qu'il n'a jamais été testé, et qu'ils pouvaient se méfier.


Mais je m'interroge...pourquoi ?
Pourquoi les Sith ont-ils sauvé un des leurs ? Ce n'est pas Sith... leur loyauté à tous est bien trop importante. De vrais Sith se seraient entretués pour savoir qui serait le nouveau Seigneur Noir...mais non. Il ne s'est rien déroulé de tel. Pourquoi ?

La seule solution...serait que Sephiroth les manipulent. Il est évident que s'il dominait totalement leurs esprits, ils agiraient ainsi.
Mais pourquoi pas moi ? Pourquoi ne suis-je pas affecté ? Ou peut-être Sephiroth a-t-il été ressuscité justement parce que je n'étais pas là...
Il ne me fait pas confiance. Peut-être parce qu'il ne me "contrôle" pas, comme les autres Sith... dois-je me méfier ?

Il est vrai que je n'éprouve rien pour lui...mis à part peut-être du respect, envers ses capacités martiales et son charisme. Mais jamais je n'aurais accepté de le ressusciter... ce n'est pas ainsi que les Sith agissent.
Quelque chose ne va pas.

Le Seigneur Noir aurait-il conscience que je ne suis pas entièrement corrompu, et que cette corruption s'atténue jours après jours ? S'attend-t-il à ce que je change à nouveau de camp ?
Ou bien ma haine disparait-elle à cause de lui ? Il se peut qu'il manipule déjà tant de Sith, pourquoi ne me manipulerait-il pas ? Il ferait disparaître mes sentiments, peut-être dans l'espoir de me renvoyer vers les Jedi... mais pourquoi ?

Tout ceci n'a aucun sens...


La seule issue serait d'obtenir une audience privée avec le seigneur Noir, histoire d'en discuter. Hein ? Mais c'est stupide !
Si jamais je me trompe, j'aurais l'air parfaitement idiot.
Et si jamais j'avais raison, il y a de fortes chances pour qu'il m'élimine sur le champs...

- Hey, Jacen, ça va ? Tu es tout pâle...
- Hein ? Oui, oui, ça va...
- Tu es silencieux depuis un moment. Tu réfléchis ?
- Oh, non. Je me demande juste pourquoi mon sceptre n'a pas été utilisé, c'est tout...
- Demande au seigneur Ventress, il te répondra mieux que moi, mais je ne pense pas qu'un simple artefact Sith aurait pu être plus efficace que nous tous réunis...excepté toi, évidemment.
- Oui...oui, tu as probablement raison. Maintenant, excuse-moi, mais mon voyage a été particulièrement éprouvant. Je vais dans mes quartiers.


Une fois verrouillé à l'intérieur, le kushiban sauta de mes épaules pour aller sur le lit, où je m'allongeais.
Tout ceci était étrange...
Et soudainement, je me sentais en territoire hostile, sans que les propres troupes engagées pour me tuer ne le sachent.
Mieux vaudra être prudent, à l'avenir...

Afin de me changer les idées, je dirigeais mon esprit vers un autre endroit.

Vergere...et Zonama Sekot.

Deux pistes qui s'offraient à moi. Peut-être au bout de l'une d'entre-elles trouverais-je un remède à mon état...
Après seulement quelques minutes de repos, je laissais le Kushiban dans ma cellule et lui intimais de ne rien faire, avant de me diriger vers les archives d'holocrons et de données Sith.

Des heures de recherches plus tard, j'avais appris aux dépens de mes yeux que Vergere était une ancienne Jedi de l'ancien Ordre Jedi, ou du moins celui d'il y a plus de mille ans. Elle avait disparu des décennies durant, avant de réapparaitre aux côtés des Yuuzhan Vongs, êtres venant d'une autre galaxie vénérant dieux, êtres organiques et la douleur.
Elle semble avoir eu un lien avec le Seigneur Sith Darth Caedus et l'aurait peut-être initié aux arts obscurs.

Caedus...ce nom me dit quelque chose. Je suis certain de ne l'avoir jamais vu quelque part, mais...il m'est familier...

Elle est morte en voulant protéger ce dernier, ou du moins c'est ce que veut la légende.
Je grognais. Une Jedi initiant quelqu'un aux arts obscurs, et sauvant en plus ce dernier ? Quelle succession d'évenements contradictoires...

Quant à Zonama Sekot...
Il semblerait que ce soit une planète vivante, ayant ensuite abrité les Yuuzhan Vongs après la guerre. Un lien entre les deux...
Mais le plus surprenant était que cette planète vivante était capable de se déplacer. Et pas seulement ça.
Dans l'hyperespace.

Une brusque décharge d'adrénaline agita mon corps de soubresauts.
Ce que j'ai vu pendant le saut...cette immense boule noire, et si c'était Zonama Sekot ?
Mais plus étrange encore...pourquoi ces mots avaient-ils résonnés dans ma tête ?


Un nouvel objectif s'imposait à moi désormais : retrouver Zonama Sekot.

Mais je me heurtais à une difficulté de taille : personne ne savait où trouver cette planète, au jour d'aujourd'hui. Etant en perpétuel déplacement, cette planète n'aimait pas vraiment la compagnie et fuyait dès que trop de personnes venaient la voir.

Je me frappais le front. Mais bien sûr que je savais où aller !
Là où j'ai effectué mon saut...vu que je n'ai pas effacé la mémoire de l'unité R4, elle doit encore avoir les coordonnées de notre arrivée quelque part dans sa carcasse...

Laissant à nouveau de côté mes inquiétudes sur les Sith, je me concentrais sur moi, et moi seul. Une petite vague d'espoir m'envahit alors que je me levais et me dirigeais vers mes appartements...
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyLun 20 Oct 2008 - 23:06

Je préparais mon paquetage pour un nouveau voyage. A un mètre de là, une petite créature aux allures félines m'observait. Par souci de sécurité, nous nous étions convenus de ne pas parler directement. En revanche, je pouvais me mettre à lui parler comme on le ferait à un animal...

- Je sais ce que tu pense. Ces voyages sont épuisants, mais je pense pouvoir trouver une source de repos au travers de ce calvaire. Tu n'as aucune idée de ce que j'endure, mais...crois-moi, c'est nécessaire. Je t'expliquerais tout en route...

Je fourrais une énième ration de survie dans le sac avant de sentir un grand trouble dans la Force. Instantanément, le kushiban comme moi-même nous tournâmes vers la même direction, fixant un endroit bien au-delà des murs. Un appel que seuls les êtres sensibles à la Force peuvent sentir...
Sephiroth...
_______________________________

Quelques minutes plus tard, je fis partie de la foule de Sith, maîtres comme étudiants, qui infestaient Korriban. Les vents violents de la Vallée des Seigneurs noirs s'étaient calmés, comme bloqués par le torrent de puissance d'une telle masse d'utilisateurs de la Force.
Sor'Iis se trouvait recroquevillé sur mes épaules. Une lueur verte s'alluma sous la gorge d'un imprudent qui s'y intéressait de trop près, l'incitant à retourner sur ses pas.
Rengainant mon sabre, je vis une ombre bouger sur l'estrade nous surplombant. Aussitôt, les centaines de Sith présents l'acclamèrent et psalmodièrent son nom...

- SEPHIROTH !!! SEPHIROTH !!! SEPHIROTH !!!

Je dû lutter pour ne pas me mettre à frapper les hommes et femmes alentours, et me contentait de les mépriser, eux, qui voyaient en un autre la possibilité de leur avenir.
Pauvres fous...votre vie ne peut être gérée que par vous-même. Si vous comptez sur un autre pour le faire à votre place, vous finirez six pieds sous terre plus tôt que vous ne le pensez...
Imposant le silence aussi bien au bruit ambiant qu'à mes pensées, le Seigneur Noir des Sith déclara d'une voix forte :

- La guerre continue ! Et me revoici, plus puissant que jamais, préparez vous ! A la guerre ! Réduisez la répugnante république en cendre, prenez vous même votre part de gloire en exterminant cette vermine jedi ! Vous ne connaissez ni la peur ni la douleur ! Vous goûterez à leur sang !


Ponctuant ces paroles, les Sith reprirent leurs acclamations, blessant à nouveau mes tympans...

- L'IMMORTEL !!! L'IMMORTEL !!!

Soudain la présence du seigneur Noir me submergea. Je sentais sa recherche aussi bien dans la Force que dans la foule, et son objectif, c'était moi...
Lorsqu'enfin il me trouva, je sentis toute volonté me quitter, et dû lutter pour ne pas défaillir.
Résiste...
Il détourna finalement son regard de ma personne avant d'embrasser à nouveau l'assemblée du regard.

- Qu'aucun de vous ne me déçoive, si vous ne voulez pas que le prochain auditoire soit une sentence...

Il porta à nouveau son attention sur moi, chacun de ses mots alourdissant mes épaules de plus belle.

- ...Car vous savez ce que vaut la trahison, n'est-ce pas ?

Je sentais la question qui m'était directement adressée. Une pointe d'agressivité et de cruauté, perçue au travers de la Force, appuya ses propos. D'une voix dont chaque mot était un supplice, je parvenais à articuler.

- La...mort ?

Un demi-sourire empreint de sadicité malsaine déforma les traits découpés au couteau de son visage. Comme satisfait de ma réponse (ou de ma difficulté à la formuler), il continua.

- Bien, je vois que vous êtes tous au fait de cela, souvenez vous en.

Et sans rien ajouter de plus, il s'en alla. Je retournais d'un pas pressé jusqu'à mes quartiers.
Plus question de partir en voyage.
Je pars tout bonnement d'ici...soit j'ai vu juste concernant ses capacités à manipuler autant de monde, soit il a perçu à jour la farce que joue le kushiban...
Dans les deux cas, je ne suis plus le bienvenu ici.

____________________________
Invité





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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyDim 13 Déc 2009 - 19:13

[HRP : Pffou ! Je ne me souvenais plus avoir laissé ça en plan...pardonnez mes envies, mais j'ai hâte de continuer/recommencer ma biographie ! ^^]


Et ceci aurait pu être ma fin. Peut-être même aurait-ce dû l'être. Mais doté des informations contenues dans la bibliothèque Sith, des données publiques laissées sur l'Holonet (majoritairement des spéculations et des mythes) et de mon vaisseau, je pensais que Zonama Sekot devait maintenant être l'objet de mes recherches. Une pierre, deux coups : je continuais ma quête, et je m'éloignais un temps des Sith.

Il ne fut pas si difficile que ça de partir de Korriban. Le retour du seigneur Sephiroth avait peut-être aussi vu le retour d'un siège prochain. Dommage...je n'avais déjà pas assisté à celui de Coruscant (bien que je suis certain que je n'aurais pas aimé y participer), et il y avait des chances pour que je brille par mon absence à nouveau.
Une fois n'est pas coutume, n'est-ce pas ?

Décollant dans mon vaisseau Jedi (je n'avais pas encore de chasseur Sith assigné, donc je faisais avec les moyens du bord), je clamais cependant sur toutes les fréquences mon identifiant Sith, avant de disparaître dans l'hyperespace. Sor'Iis sur mes genoux, R4 dans la soute (modèle un peu dépassé oblige, il n'avait aucun moyen de se connecter au chasseur) et de quoi tenir quelques semaines en rations, je débouchais quelques jours plus tard dans l'espace normal, ma verrière presque totalement emplie par l'éclat d'une planète bleutée.

Lehon. A quelques années lumière de Csilla, cette planète des régions inconnues fut le berceau de la civilisation Rakata - et le lieu de sa lente agonie. Un haut lieu du côté obscur, considéré par certain comme un Nexus de Force Obscure. Et pour cause. Revan y découvrit le pouvoir de la Forge Stellaire. Bane y découvrit un très ancien holocron laissé là par Revan, et tua son maître d'arme sur la planète. Même loin de son orbite, les vagues d'énergie du côté obscur de la Force étaient perceptibles.

Je jetai un oeil du côté du soleil faiblissant du système, et y sentait une sorte d'aura fantomatique et malsaine. La Forge Stellaire, d'après les archives Sith et Jedi, avait été abattue ici même, et s'était détruite dans la source de son pouvoir : l'étoile portant le nom de Abo, coeur du système. Mon vaisseau se mit en orbite autour de Lehon, quatrième planète du système, et je dû faire moi-même les calculs de trajectoire pour éviter de me retrouver pulvérisé par l'une des deux lunes de la planète.

D'après les archives, Zonama Sekot était censé être restée dans ce coin là. Mais les données étaient sûrement obsolètes. Elles dataient d'environ 900 ans. Mais d'après les données concernant ses errances connues au travers des âges, il était possible de discerner une sorte de motif qui se répétait - enfin, qui s'était répété une fois, vu le peu d'informations que l'on avait sur cette planète - et, avec un peu de chance, la planète vivante devrait se trouver dans les environs.
Quand je dis "dans les environs", c'est à dire, dans les dix années-lumière à la ronde...

Les probabilités de trouver une planète dans un rayon de dix années-lumière étaient minces, certes. Mais une planète puissante dans la Force, ça l'était déjà moins pour moi. Et encore moins si j'arrivais à me servir de la petite portion d'énergie obscure qui imprégnait le système. Bien que j'aie du mal à me servir des Nexus à cause de ma formation un peu bâclée, le fait que l'endroit soit mon unique piste restait une source de motivation suffisante pour réussir.

- Sor'Iis, je vais peut-être avoir besoin de ton aide. Cherche dans la Force une planète - une planète Vivante. Cet endroit est sa dernière position connue. Je vais chercher moi aussi, mais je doute y arriver seul.

Le petit kushiban me regarda de ses deux yeux immenses pendant un moment. Puis, une sorte de vague parcouru sa fourrure, équivalent d'un haussement de sourcil.

- Tu recherches donc Zonama Sekot, c'est ça ?

- Tu connais Zonama Sekot ?

- Qui ne connaît pas ? Après son rôle majeur dans la guerre contre les Yuuzhan Vongs, il y a près de mille ans, tous les Jedi en ont au moins entendu parler...et il en va certainement de même pour les Sith. D'accord, je t'aide pour cette fois-ci.


Pour cette fois-ci ?
Cette peluche ne doutait de rien ! Mais peu importait. Si je devais revenir auprès des Sith, il allait falloir que je m'en débarrasse. N'importe quel monde sous l'autorité de la République ou neutre devrait faire l'affaire. Et je devais dire que j'avais bien besoin de lâcher un poids mort qui ne faisait que me ralentir. La boule de poil m'avait causé plus de soucis qu'autre chose, et ne s'était pas une seule fois rendue utile. Après tout, je ne le regretterais p...

- Trouvé.

Hein ?

- Trouvé...? Trouvé quoi ?

- Zonama Sekot. Elle est dans un système voisin.


Je sentis mes yeux devenir rond comme des billes.

- Comment as-tu fait ?

- Je suis pisteur. C'est ma spécialité. Pourquoi crois-tu que j'ai été envoyé en mission par le conseil pour retrouver des Jedi ?


Parce qu'ils voulaient se débarrasser de toi ?
Raaaah...bon, d'accord, il a ses bons côtés, de temps en temps.

- D'accord, je te laisse rentrer les coordonnées. Je me mets en transe méditative, réveille-moi à notre arrivée.
Invité





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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyJeu 26 Aoû 2010 - 22:59

Dans les méandres du sommeil né de la Force, je me débattais comme un forcené. Des ombres malsaines dansaient autour de moi, s'enroulaient, m'entravaient sans que je puisse les en empêcher. Si bien que je me retrouvais rapidement immobilisé, sans savoir vraiment pourquoi. Dans le monde des rêves cependant, il y avait toujours une logique, un sentiment de légitimité à tout ce non-sens tiré du plus profond de nos subconscients - ou de la Force, pour ceux qui pouvaient la percevoir...

En l'occurrence, je sentais un danger imminent. Une silhouette me tournait le dos; on aurait dit un homme, drapé dans l'obscurité la plus sombre. Il se dégageait de lui une impression de pouvoir immense, de savoir quasi illimité, et pourtant de tranquillité. Il avait les choses sous contrôle, et j'étais de ces choses. Par esprit de rébellion, cette position m'exaspérait, et je m'efforçais d'échapper à son emprise. En vain. Il me fit finalement face : son visage, trouble, prit petit à petit des traits que je connaissais très bien, et tout autour de lui une scène prenait forme.

Je me vis, en train de me faire face, au sommet d'une falaise. Mes propres yeux me transperçaient, luisant d'un jaune maléfique. Le sabre laser allumé, il me fit un sourire malsain, tandis que derrière lui des flammes ravageaient des ruines, parsemées d'explosions. Puis la vision s'estompa, comme balayé par les ténèbres d'où elle était née. Elle fut rapidement remplacée par une autre, bien plus vivace. Je portais une combinaison de pilote, tellement confortable qu'elle semblait taillée pour moi. Un blaster tenait sur ma cuisse droite, et de drôles d'insectes montaient le long de mes jambes. Un coin de mon esprit réfléchissait pour moi, déclarant qu'il "n'en avait pas besoin".

D'une certaine manière, je savais que quelque chose d'important allait arriver. Nous allions sur Coruscant, décider de l'avenir de la Galaxie. Un regard passé à deux visages que je n'avais jamais vraiment vu me fit comprendre que ce n'étaient rien d'autre qu'un autre souvenir revenant à la surface. Des restes de mémoire génétique, me rappelant à chaque occasion que je n'étais que le produit d'un clonage (qui s'était visiblement soldé par un échec, au vu de ma maîtrise médiocre de la Force).

Puis, mes yeux s'ouvrirent finalement, et les classiques courbatures dues aux longues séances de transe s'abattirent sans pitié sur moi. Avec une grimace de douleur, j'essayai de m'étirer dans l'espace exigu du cockpit, auquel Sor'Iis répondit par un grognement de mécontentement. Les bips caractéristiques du tableau de bord, annonçant une entrée imminente dans une atmosphère, achevèrent de me ramener à la réalité.
Encore une fois, une nuit mouvementée, mon cher Jacen...

- On est arrivés ! Kushiban airlines vous remercie d'avoir choisit cette compagnie, et son personnel vous invite personnellement à...

- Merci, Sor'Iis. Maintenant, pousse toi un peu, je peux pas attraper les commandes...

La bonne humeur du Kushiban m'exaspérait à un point que je ne pensais pas possible. Il y a encore quelques années, quand je n'étais pas sur le point de pourrir sur place à cause d'une dégénérescence cellulaire, je l'aurais accepté avec un sourire; je me serais probablement même lancé avec lui, car il était rare de trouver des maîtres aussi décontractés. Un arrière-goût amer baigna alors dans ma bouche, tandis que je me remémorais avec nostalgie mes jours au Temple Jedi. Ou même mon apprentissage, en tant que padawan docile, et, à l'époque, petit prodige.
Les temps ont bien changé, hein ?

Je chassais ces pensées, avant d'entamer une entrée dans l'atmosphère modérée. Comme il fallait s'y attendre, il n'y avait pas de poste de contrôle sur une planète vivante, aussi je descendis dans une ample spirale vers une petite clairière. Dès que les premières vagues de chaleur mirent à contribution les boucliers du chasseur, je sentis un contact lointain de faire, dans mon esprit. Une présence incroyablement puissante, et pourtant apaisante. La planète me faisait savoir que j'étais le bienvenu, et aussi qu'elle était curieuse...et un peu méfiante. Je comprenais parfaitement : quand on passe sa "vie" à fuir dans l'hyperespace, on peut être un peu tendu à l'arrivée d'étrangers...

Je sorti les trains d'atterrissage, déclenchant et gérant les stabilisateurs manuellement. Plus personne ne faisait ça, mais ça me permettait de rester concentré - et donc, de voir les environs au travers de la Force. Comme à l'intérieur d'une jungle luxuriante, la vie était partout, et c'en était presque déroutant. Mais à côté de ça, il n'y avait pas cette aura de violence prédatrice inhérente à la chasse et la loi de la nature. C'était bien plus paisible...mais je ne baissai pas ma garde pour autant. Me débarrassant de mon harnais, je sautais à bas de mon chasseur, sentant le contact permanent de Sekot autour de moi.

Le sol était semblable à mon rêve. Une sorte d'herbe, d'où sortaient çà et là d'épaisses lianes et ronces de différentes couleurs. D'après mes investigations, trois espèces cohabitaient sur cette planète, mais aucune ne m'avait détecté, apparemment. Je gardai la main droite proche de mon sabre, juste au cas où, et m'aventurai dans les bois autour du vaisseau ; derrière moi, j'entendis Sor'Iis sortir du Dark Slayer après en avoir activé les sécurités.

- Et maintenant, qu'est-ce que tu cherches ?

- Toujours des réponses.

- A quelles questions ?

- Mêle-toi de tes affaires, tu veux ?

- Toujours aussi aimable, à ce que je vois...


Tu n'as pas idée. Heureusement, tu ne sais pas pourquoi...
Mes bottes s'enfonçaient dans le sol, qui se muait petit à petit en marécage au fur et à mesure que je progressais. De son côté, le petit maître Kushiban progressait avec aisance, bondissant à mes côtés. Je me sentais épié par la planète, mais celle-ci restait silencieuse dans mon esprit. Comme si elle attendait de savoir à quoi elle avait affaire avant de se présenter. Je n'avais pas l'intention de m'attarder plus que nécessaire sur la planète, conscient que mon temps était compté, aussi commençais-je à m'impatienter un peu.

J'avais toujours été patient par le passé. J'étais capable de rester des heures dans la même position sans montrer le moindre signe d'incommodation. C'est d'ailleurs grâce à cette patience que j'ai pu étudier les différentes facettes de la Force, même si je ne l'ai fait que de manière superflue si on me compare au Seigneur Ventress, par exemple...
Malheureusement, il n'y a rien de tel qu'une épée de Damoclès au-dessus de votre tête pour saper même les plus simples de vos qualités. Et peut-être que Sekot l'avait senti, car sa présence se fit subitement tellement intense que mes sens en furent submergés.

- Cherche-t-on des réponses pour ce Jacen ?

Je fis volte-face, la main sur mon sabre. Mais malgré mon impatience et mon animosité qui allait croissante depuis des mois, je me retrouvai d'un coup calmé. Et même...en proie à une certaine frayeur teintée de respect. Je me décontractais légèrement, absorbé par la présence à laquelle je faisais désormais face, sans vraiment comprendre vraiment ce qu'il m'arrivait. Une partie de moi cependant laissa s'échapper un "Il fallait s'y attendre" sardonique, avec juste ce qu'il fallait de dérision pour me faire retrouver contenance.

- Vergere...
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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyDim 29 Aoû 2010 - 15:45

L’apparition fantomatique ne dit rien d’autre, et elle s’en alla en marchant. Je jetai un œil à Sor’Iis, lui intimant en silence de rester où il était, et courut à la poursuite du maître Jedi qui s’enfuyait en sautillant. La végétation incroyablement dense de Zonaka Sekot ne facilitait rien, mais la présence dans la Force n’était pas difficile à repérer. En fait, même si je l’avais voulu, je n’aurais pas pu faire autrement que de la ressentir. Je trébuchai plusieurs fois et m’étalai dans la boue à cause des racines immenses des arbres, sans me décourager. J’avais trop de questions à poser, même si je ne recevais aucune réponse. Finalement, l’apparition entra dans une grotte, entre deux fourrés, et je m’y engouffrais à mon tour.

Malgré les ténèbres environnantes, la vie grouillante de l’endroit me permettait de percevoir les parois de la caverne via la Force, sans difficulté. Des échos de caquètements venaient jusqu’à moi de temps en temps, m’assurant que je me rapprochais de mon objectif. Des racines venant du plafond m’arrachaient les cheveux, et mes bottes avaient depuis des mètres perdus leur couleur d’origine ; je pouvais difficilement voir mes mains au travers de la crasse qui les recouvraient, mais je continuais d’avancer. Finalement, je tombais sur le volatile, qui m’attendait sagement.

Dans les méandres de ma mémoire, un détail important me revint à l'esprit : Vergere était morte près d'un millénaire auparavant. De plus, Sekot avait déjà pris cette apparence par le passé. Ce qui n'empêche pas de se retrouver un peu estomaqué quand on se retrouve en face d'un visage qui, s'il a beau être incroyablement familier, n'a jamais été réellement vu. Je me rendis compte que mon corps s'était raidit par réflexe, et me forçai à me décontracter. Mieux valait être calme et maître de ses pensées, et éviter toute distraction. Sekot se dandinait d'une patte sur l'autre, imitant avec brio l'attitude du maître Jedi défunt.

La mémoire génétique me revenait avec une force surprenante : malgré les volutes de fumées qui m'obscurcissaient l'esprit à chaque fois que des "souvenirs" m'étaient imposés, les détails de chaque action me revenaient avec une précision dérangeante. Le périple sur Yuuzhan'Tar, la lente progression de Jacen Solo sur le chemin du côté obscur, avant de retrouver sa famille...et surtout, l'implication de Vergere dans tout ceci. Son enseignement se fit instantanément miens, et une méfiance instinctive s'empara de moi, malgré le fait que ce n'était rien d'autre que l'apparence qu'avait choisi la conscience de la planète vivante.

- Pourquoi être venu ici, petit Jacen ?

Je tiquai.

- Pour poser quelques questions. Et puis-je savoir comment vous connaissez mon nom ?

Sekot caqueta, ce qui était le plus proche du rire chez Vergere.

- Nous nous sommes déjà rencontrés par le passé. Un passé distant...

- Qu'est-ce que vous voulez dire ?

- Oh, rien. Nous avons juste donné un petit coup de pouce au petit Jacen. Qui l'a amené ici.

J'acquiesçais gravement. Cela confirmait ma théorie, et pourrait servir à de nombreux scientifiques concernant la physique relative à l'hyperespace. J'avais donc percuté, en hyperespace, un autre objet en hyperespace : la planète Zonama Sekot. La vitesse dans cet univers parallèle ne pouvant être changée que via le propulseur qui permettait l'entrée dans cette réalité, personne encore ne sait ce qu'il peut arriver si un objet venait à changer d'état dans cet univers. Mais à cause de l'immense masse de la planète, il a dû y avoir un phénomène proche de la Gravité dans notre univers, qui a attiré mon chasseur - et donc à la fois dévié sa course, et augmenté sa vitesse de déplacement, qui sont deux choses théoriquement impossibles à faire dans l'hyperespace avec la technologie actuelle.

Je ne pouvais m'empêcher de sourire béatement. Ca donnait un sens tellement parfait à toute cette brume qui entourait mon "voyage dans le temps". Mais une inconnue résidait encore, empêchant une explication scientifique rationnelle à tout ce que j'avais vécu : Comment ? Et pourquoi ? Parvenir à une telle coordination, dans deux univers différent, et surtout avec une précision telle que mon chasseur ne s'était ni écrasé sur la planète, ni ne l'avait dépassé de trop loin, relevait de l'impossible. Il n'y avait qu'avec l'aide de la Force, que c'était faisable. Ou alors, c'était une coïncidence extraordinaire.

- Comment avez-vous réussi un tel exploit ? demandais-je, sentant ma curiosité et ma soif de comprendre transpirer par tout les pores de ma peau.

Et Sekot sourit. Sur les traits de Vergere, cela revenait à voir sa crinière passer par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel.

- Tu nous a aidé à faire ça, petit Jacen.

Sur le moment, je ne compris pas tout. Avec un demi-sourire trahissant mon incrédulité, je répondis :

- Moi ? Et comment ?

- C'est toi qui nous a dit quand passer en hyperespace.

Puis, Sekot désigna quelque chose, plus loin dans la caverne où nous étions.

- Il est certaines réponses qu'il faut obtenir par soi-même. Sans questions.

Un peu inquiet, je sentais dans ses propos que quelque chose d'important allait arriver. Peut-être même quelque chose que je n'aimerais pas. Mais peu m'importais : j'avais traversé la moitié de la Galaxie, et obtenu plus de réponses que j'en attendais. J'avais besoin de la vérité. Malgré mon hésitation et mon appréhension croissante, je m'enfonçais de plus en plus profondément dans la grotte. Des légendes parlent de grottes incroyablement sensibles à la Force, capables de donner des visions qui peuvent paraître plus que réelles. Mais après avoir sondé avec minutie tous les environs, j'étais parvenu à la conclusion que j'étais la seule source de Force au-delà de la norme – à moins que la présence de Sekot ne masque tout.

J’avançais, mais ne voyait rien dans l’obscurité. Pas non plus la moindre trace de vision, ou révélation fondamentale : j’en venais presque à penser qu’il n’y avait en fait rien à trouver, que ce n’était rien de plus qu’une farce jouée par la personnalité de Vergere, quand mon pied buta sur quelque chose de solide. Au son, c’était métallique ; je baissais alors le regard, remarquant plusieurs voyants lumineux qui clignotaient derrière une épaisse couche de lichen. Afin d’avoir une meilleure source de lumière, j’allumais mon sabre laser. Une épaisse plaque de métal, d’environ soixante centimètres d’épaisseur se trouvait enfoncée dans le sol et presque entièrement recouverte par la végétation. Curieux, je commençais à arracher la mousse la recouvrant, en me demandant s’il s’agissait d’un morceau de carcasse de vaisseau.

Ma main tomba ensuite sur un relief, incroyablement ouvragé. Surpris, je vis des plis dans le métal, mais le motif ne m’évoqua rien. Je finis par arracher le lichen avec la Force, et levais le sabre afin d’éclairer toute la plaque.
Je pense que je n’aurais jamais dû.
C’était un corps. Plongé dans de la carbonite. Les plis étaient dus aux vêtements qui recouvraient le malheureux : des bures de Jedi, ou de Sith. Un sabre laser était encore fixé à sa ceinture, et sa posture montrait à quel point il était serein. En remontant la lame près de son visage, je hurlais de terreur, avant de m’enfuir.

- CE N’EST PAS POSSIBLE !
Invité





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MessageSujet: Re: La déchéance de Jacen Bluegrave   La déchéance de Jacen Bluegrave EmptyDim 19 Sep 2010 - 11:42

Mes pieds s'emmêlèrent dans des racines basses et je m'étalais de tout mon long sur le sol boueux de la caverne ; celle-ci se retrouva instantanément plongée dans l'obscurité alors que je lâchais mon sabre laser. Ne furent visibles que les témoins lumineux de la plaque posée sur le sol, dont j'essayais de m'éloigner en rampant. Je sentais la panique s'engouffrer en moi, comprenant sans réellement y parvenir, mon cerveau refusant d'accepter ce que mes yeux lui montraient. Je parvins finalement à me redresser, et m'enfuis en courant. Ma tête me faisait horriblement mal, et mon coeur battait à tout rompre...et rien d'autre qu'un rien infini dans mes pensées. C'était une peur viscérale, instinctive, un conditionnement face à l'impossible.
Et pourtant, il était là.

Je m'écroulais à nouveau. Cette fois-ci, je n'eus pas la force de me relever. J'étais trop terrassé pour le vouloir, en fait. Tout ce à quoi je pouvais penser, c'était "C'est impossible. C'est impossible.". Mais le fait était là...il était là. Ou bien...?
Je me redressai d'un coup, comprenant que tout ceci aurait aussi bien pu être un test. Connaissant Vergere, une épreuve de ce genre dans une zone où la Force était puissante pourrait être logique. Mais ce n'était pas Vergere : c'était Sekot. Sa présence éblouissante dans la Force aurait très bien pu masquer celle d'un petit Nexus. Mais alors, pourquoi l'aurait-elle fait ? Et étais-je seulement sûr que c'était une épreuve, ou bien la personne à laquelle je pensais ?

Comme si elle avait entendu mes pensées, et travaillé son timing en conséquence, une patte d'oiseau s'arrêta près de mon visage. Je pris une profonde inspiration avant de me relever, conscient que j'allais peut-être avoir besoin du peu de raison qu'il me restait pour comprendre tout ce qu'il se passait. Sekot me regardait sans ciller, sa crête passant par de multiples couleurs avant de s'arrêter sur un bleu sombre. Mon coeur commençait enfin à se calmer, et ma respiration lançait des échos étranges contre les parois de la grotte; je ne savais pas si Sekot attendais que je pose la question, ou bien si elle m'évaluait, mais dans le doute, je brisais le silence.

- C'était quoi, ça ? Est-ce que c'était réel, au moins ?

La crête vira au magenta, tandis qu'un caquètement retentissait.

- Parfaitement réel. Il y a même un vaisseau non loin d'ici, bien qu'il ne soit plus qu'une épave, maintenant...

Je digérais l'information tant bien que mal. Cela ne laissait plus que deux possibilités, et je savais que l'une d'entre elles était exclue.

- Donc, dans la carbonite...

- ...C'est toi, oui. Avec un foie en moins bon état...


Je souris. Puis, je me mis à ricaner, avant d'éclater franchement d'un rire nerveux.
Je me demande ce que donnerait une analyse psychiatrique après ça...
Le rire se mua petit à petit en sanglots à peine contrôlés. Je me sentais perdre complètement les pédales. Mais en même temps, cela m'était arrivé plus d'une fois, et je m'en étais toujours sorti...

- Pauvre tâche. Si je peux m'insulter...

- Dans ton état, je ne pense pas que tu t'en formaliserais.

- Sûrement, lâchais-je dans un rire. Je savais que j'avais foiré en me retrouvant mille ans dans le futur, mais je n'aurais pas pensé que ce serait monumental à ce point.


- Si ça peut te rassurer, il y a des dizaines de moyen de voyager dans le temps. Tu me les a expliquées. Dans les débuts des voyages hyperspatiaux, de nombreux vaisseaux ont été perdus, lorsque les routes hyperspatiales n'étaient pas encore tracées. L'un d'eux a très bien pu frôler une étoile ou un trou noir tout en étant dans le vortex, ce qui a changé leur course. Ils ont disparus, mais n'ont pas été nécessairement détruits.

Je levais un regard perplexe vers l'être-conscience.

- Et c'est moi qui t'ai demandé de me dire ça ? Tu pourras lui dire que ça me fait une belle jambe...

Sekot caqueta à nouveau, mais garda le silence. De mon côté, je commençais enfin à comprendre tout ce que cela impliquait, de voir mon futur moi dans de la carbonite. Je savais que beaucoup avaient émis de nombreuses hypothèses sur la possibilité d'une hibernation en carbonite (procédé que de nombreux riches ont exploités, si atteints d'une maladie pour le moment incurable ou trop vieux, attendant que la médecine aie fait les progrès nécessaire pour prolonger leur vie), mais jamais je ne l'avais vu en pratique. Puis, je me mis à réfléchir.

Mes vêtements étaient différents. Mon sabre laser était différent. Et surtout, j'étais vivant, en plus d'être parvenu à revenir dans le passé. Ce qui signifiait que j'allais faire tout ceci avant les quelques années qu'il me restait à vivre. Ou plutôt que c'était ce que je devais faire. En effet, qu'est-ce qui m'empêchait de me planter mon sabre laser dans le coeur, créant ainsi un énorme paradoxe temporel ? Cela montrerait que les voyages dans le temps subdivisent chaque univers à chaque nouveau voyage, contredisant l'hypothèse d'une continuité temporelle parfaite. En revanche, si cette continuité existait réellement, quelque chose devrait m'empêcher miraculeusement de mourir.

- Ha ha...ha ha ha ha !

L'endorphine se déversa dans mes veines, tandis que je partais d'un nouveau rire. Immortel ? Cela pouvait dire qu'éventuellement, je pourrais être immortel ? L'ironie m'en faisait mal aux côtes. J'avais la possibilité de trancher sur un phénomène scientifique qui avait obsédé tout être vivant au cours de l'histoire, et l'expérience pouvait me rendre immortel ! N'était-ce pas une solution parfaite à ma dégénérescence cellulaire ? J'avais beau avoir une chance sur deux, j'étais plus que prêt à courir le risque, la conviction que le flot du temps ne pouvait que difficilement être altéré s'ancrant plus profondément en moi au fil des secondes. C'était magique. Je ne pouvais m'empêcher de rire.

- Vous comprenez, Sekot ? Vous comprenez ce que tout cela sous-entend ? HA HA HA HAAA !!!
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